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"CRISE REQUINS REUNION"
Patrick Florès :la fleur au fusil (harpon) !
Après des prises de positions très douteuses et à la limite de la dignité lors des premiers mois de ce qu’il est convenu d’appeler « la crise requins», re-voici P. Florès dans ce que nous préférons appeler la « crise surfiste réunionnaise ».
Monsieur Florès cumule les responsabilités d’adjoint à la Mairie de St Paul, d’entraîneur national de l’équipe de France de surf avec d’autres activités commerciales pour des marques de surf bien connues. C’est au titre de ces dernières fonctions (symptomatiques d’une certaine conception de l’esprit du surf) que monsieur Florès oeuvre aujourd’hui comme élu de la mairie de St Paul, chargé de cette crise surfiste.
Il a depuis longtemps succombé aux sirènes des pêcheurs sous-marins qui affirment que c’est suite aux restrictions imposées à cette activité toxique par la création de la Réserve Marine que les premiers accidents ont commencé. Aux premiers rangs de ces personnes nous trouvons : un moniteur fédéral de pêche sous-marine, un pêcheur sous-marin responsable de l’association anti-requins OPR, et un autre pêcheur sous-marin responsable de l’association anti-requins PRR.
Ces lobbyistes anti-réserve et pro pêche sous-marine agissent depuis le départ pour que cette crise surfiste serve leurs intérêts, à savoir : déréglementer la Réserve Marine et réintroduire leur activité irresponsable sur les récifs réunionnais (Voir dossier complet :http://www.seashephe...0605-01-fr.html).
Il est utile de préciser que la création de la Réserve Marine a, pour partie, été motivée par la nécessité d’interdire cette pratique extrêmement nocive pour les écosystèmes récifaux et ce, au grand soulagement des scientifiques qui constataient le pouvoir de destruction de ce « sport », mais aussi des pêcheurs artisanaux à la ligne qui avaient vu leurs prises chuter avec l’apparition de cette prédation massive par les pêcheurs sous-marins dans les années 1970. Le monde de la plongée, y compris au sein du CRESSM Réunion, est également farouchement opposé à cette arme de destruction que représente la pêche sous-marine sur les récifs coralliens.
Patrick Florès a donc annoncé une accélération des actions pour mettre un terme rapide aux accidents. Sa solution phare : Réoccuper la colonne d’eau avec des pêcheurs sous-marins.
Comment est-il possible d’affirmer une telle énormité ?
Toute une série d’éléments factuels prouvent à toute personne pourvue d’un peu de bon sens, d’honnêteté intellectuelle et de capacité de réflexion que la pêche sous-marine ne représente en aucun cas un atout pour limiter le risque requin, notamment du fait que :
- La majorité des accidents survenus depuis 2011 se sont déroulés sur des secteurs de la Réserve Marine où la pêche sous-marine est autorisée : quid de son pouvoir protecteur ?
- Avant la création de la réserve marine des accidents se sont produits, en 2006 et 2007, à St Gilles les bains et Boucan sur des secteurs récifaux soumis à la pression de pêche sous-marine : Cf. publication sur la page facebook SSCS Réunion du 19 décembre 2013 intitulée : « Aucun risque requin avant 2011 : Mensonge ou vérité ? »
- Enfin, et réside en ce point la preuve majeure de la naïveté (au mieux) de M. Florès, tout chasseur et toute personne ayant des connaissances sur les grands requins côtiers sait que le meilleur moyen de voir un requin est de pratiquer la pêche sous-marine là où ils sont présents. Les proies tirées au fusil harpon par les chasseurs émettent des vibrations qui sont un véritable aimant à requin. Nombre de vidéos en ligne montrent très bien cela et notamment celle-ci : https://www.youtube....h?v=-ckiE4Ht2y8
Monsieur Florès, nous ne sommes pas dupes de vos objectifs et de ce que vous êtes prêt à sacrifier pour y parvenir. Nous ne savons que trop bien qu’il est impossible de discuter avec vous sur ce sujet. Aussi, nous ne pouvons vous exprimer qu’une seule chose : nous ne vous laisserons pas faire ! Vous paraissez croire qu’ayant introduit le Conseil d’Administration de la Réserve Marine, vous allez, avec vos collègues du même bord idéologique, pouvoir sacrifier le bien commun pour imposer votre modèle de vie basé sur une pratique du surf libérée de toute contrainte !
Vous oubliez que le surf à la Réunion n’est qu’un sport à la marge, peu porteur, et que bien d’autres activités ont à pâtir de votre vision partisane emprunte d’une idéologie vieillissante qui laisse penser que détruire la nature est permis tant que cela est rentable. Mais rentable pour qui et pour quoi ?!
2/2
SEA SHEPHERD FRANCE
Groupe Local La Réunion