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materiel / trident

 

Un des sujets qui revient souvent parmi les chasseurs, surtout chez les débutants, est du bien fondé de l’utilisation du trident. Cet accessoire redoutable véhicule toute une série de préjugés. C’est pourquoi je tenterai de faire la part du "pour et du contre" avec l’opinion de quelques chasseurs avertis :

Je pense que le débutant doit commencer par apprendre à la tahitienne, acquérir la sensibilité indispensable pour faire mouche dans la plupart des situations de chasse. Ensuite il montera un trident chaque fois que l’utilisation de la tahitienne risque de compromettre les chances de réussite. C’est vrai pour la compétition par rapport à la chasse de loisir. C’est vrai aussi pour la pêche de certaines espèces en Méditerranée ou en Atlantique et en Manche lorsque la visibilité ou la vivacité du poisson l’exigent.

Deux types de tridents

les petits tridents ou cinq dents plus adaptés à la pêche en Méditerranée sur du petit poisson ou sur les "serpents" à trou. La plupart des modèles présents sur le marché sont fabriqué sur une base en nylon renforcé d’où sortent les pointes en acier inoxydable (de 3 à 5 selon les modèles) avec les ardillons morts. Les petits cinq dents trouvent leur limite sur du poisson dont le poids dépasse les 1 kg 1,5 kg. Au-delà le cinq dents perd toutes ses qualités. Un tir avec une tahitienne dans les tripes ou dans la queue et le poisson à toutes les chances de s’enfuir pour aller mourir plus loin. Au contraire avec le cinq dents, il est immobilisé et capturé sans problème.

Les gros tridents pour le tir à la volée du poisson blanc (mulet, bar) surtout utilisés sur la facade atlantique (jusqu’à 31 cm de longueur pour une douzaine de centimètre de largeur avec des ardillons flottants).

Le montage doit requérir toute votre attention. Vous opterez pour une pointe vissée toujours bien graissée pour un montage et démontage rapide. Mais la meilleure solution consiste à avoir une arbalète conçue à cet effet, avec une flèche soudée au trident. Une arbalète courte pour la pêche à trou (50 à 75 cm) ou en eau très sale et une arbalète longue (90 cm) pour le tir à la volée. La flèche d’un diamètre courant sera choisie ou coupée, d’une longueur dépassant de 2 cm cm seulement la sortie de la tête.

Il faut garder à l’esprit qu’il y a quelques limites à l'utilisation du trident. Au delà d’un mètre de distance le trident perd toute son efficacité. Le poids et le volume du trident opposent une plus grande résistance à l’eau qu’une simple tahitienne. En conséquence, il faut équiper l’arbalète de sandows puissants d’un diamètre de 20 mm. Ainsi le trident peut pénétrer profondément et traverser le poisson pour l’immobiliser. Montée ainsi votre arme ne permet plus de tirer des petits poissons en pleine eau à bout portant qui immanquablement seraient coupés en deux. Dans un champs d’algues ou dans toute circonstance où le champ de tir n’est pas dégagé le trident devient un désavantage.

Des avantages de situation

A trou, le trident est un atout. En immobilisant le poisson, c’est moins de frayeur pour les autres, donc moins d’agitation à l’intérieur du trou. Les poissons collés à la paroi sont plus vulnérables avec le trident. L’inconvénient est que dans les trous étroits il n’est pas facile d’introduire un trident. La moindre aspérité de la roche sur peut empêcher le tir.

A la volée, le trident est un bon remède contre le comportement fuyant de certaines espèces comme le sar, le mulet ou le loup. Avec une tahitienne le tir est plus aléatoire, vu la rapidité avec laquelle se déplacent ces poissons.

A la coulée, les tirs sont la plupart du temps verticaux, dans le sens positif de la gravité. Ce qui permet de profiter d’une plus grande précision sur la distance. Sur les prairies de posidonies et sur les éboulis lorsque le poisson circule, l’utilisation du trident est intéressante. De même, sur du corb qui se tient à l’entrée de sa grotte tant qu’il ne se sent pas en danger.

Pour conclure à l’attention des débutants, j'insiste sur la nécessité de commencer avec une flèche tahitienne avant de céder à la tentation du trident. Sous prétexte d’améliorer la probabilité de réussite d’un tir, le tout trident ôte la satisfaction de réussir un tir précis et la possibilité de faire soit un tir de loin, soit une grosse pièce.

EDK
(mai 2001)
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