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Gros Homards De Paques


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:salutt: à tous,

Je vais essayer de vous présenter mes deux dernières sorties sous le soleil breton du début de semaine (désolé je n'ai pas pu écrire le CR plus tôt).

Dimanche 17 avril dans les côtes d'armor :

C'est le dernier jour de vacances pour moi et je n'ai pas eu trop l'occasion de chasser malgré les 2 semaines de vacs à cause des révisions. Mon voisin me propose 2 jours avant de sortir en mer pour que je puisse aller voir mes trous à homards au large à condition que les conditions météos sont bonnes. En plus les casiers ne donnent pas grand chose, il fait encore un peu trop froid pour que les homards sortent de leurs trous, donc c'est le moment idéal pour les attraper avant les autres plaisanciers (et professionnels...).

Le réveil sonne à 7h, le temps est calme mais le ciel est bien couvert : on décide de sortir. Je me change dans le garage, ça caille pas mal (les températures sont bien basses le matin), je charge le matos dans la voiture et direction le port. Je retrouve mon voisin qui apprête le bateau, on range le matos à bord et direction le large pour une petite balade en mer.

La basse mer est à 10h30, avec un petit coeff de 50 donc le jus sur la zone est très faible par rapport à d'habitude. J'ancre le bateau, prépare l'échelle et je saute dans l'eau à 9h. La température de l'eau est de 11°C, ça pique encore un peu mais le froid ne se fait plus sentir après quelques minutes de palmage. C'est la première fois depuis octobre dernier que je fais les failles du large, et vu la visi de 4/5m (assez claire en surface, mais avec un peu plus de particules en suspension au fond), ça sent bon le crustacé ! La première zone est très pauvre en homards, seuls 2 petits sont aperçus.

Je change de coin, plus vers une pointe où les grosses dalles sont souvent de bonnes maisons de retraites pour certains "vieux" compères. Sur le trajet je ferais un beau dormeur dans un petit trou qui "marche" toujours très bien. Je m'arrête aussi au niveau d'une belle cuvette qui ne découvre pas à basse mer : au fond se trouve une petite grotte où les homards ont l'habitude de faire une pause entre leurs balades nocturnes. Aujourd'hui un joli spécimen de plus de 2kg y a élu domicile, mais après 15 minutes je lacherai prise car impossible à déloger, et je n'ai pas de temps à perdre si je veux voir tout mes trous ! Au moins il y a de belles bêtes d'arrivées cette hiver, c'est bon signe.

J'arrive ensuite au niveau des grandes dalles. Un joli bleu se trouve le long de l'une d'elles, je le chope dès la première apnée mais la carapace est un peu trop claire et surtout trop molle à mon gout, je le relâche à côté. Je retrouve ensuite une grosse roche dont la grotte, bouchée au milieu par un autre gros cailloux est occupée par un beau homard de plus de 3kg. Le problème c'est que même avec la flèche et mon bras je ne peut même pas toucher le fond du trou. J'essaye tant bien que mal à le faire sortir mais j'abandonne également au bout de 30 min. Celui là était plus fort que moi :bye2ow9:

Viens ensuite l'heure de l'étale, je décide de m'éloigner du bord pour aller retrouver la grotte où j'avais fait un gros homard en début d'année dernière. Hélas celle ci est vide mais juste à côté se trouve un profond tunnel que je balise de la surface. Il y a 5/6m de fond. Je descends au niveau de la première entrée et au bout du tunnel se trouve un beau homard que j'estime à au moins 2kg. Je remonte en surface, me ventile et redescends mais au niveau de l'autre entrée et je tombe nez à nez avec le homard qui est au final deux fois plus gros que je ne pensais :o :o .

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A ce moment là, je sais que je l'aurais très facilement comme les autres homards que j'ai déjà sortie dans ce trou, donc je commence à le filmer pendant de longues minutes ; mais il ne faut jamais "vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué"...

Le tunnel est long d'environ 3m, et une 3eme entrée se trouve exactement au milieu à 90°. Donc la technique est simple : entrer la flèche par la 3eme entrée pour titiller le homard qui sortira par une des deux entrées principales. Je descends alors avec la flèche, utilise la technique habituelle, le homard part au niveau de l'entrée droite, je lâche la flèche, je pars à fond, j'arrive devant la grotte mais le homard est retourné au milieu du tunnel... Je retente la même action plusieurs dizaines de fois avant de me rendre compte qu'en fait le homard s'en fou complètement de ma flèche, il ne bouge que très peu, comme si je tapais sur un cailloux. Et là j'ai compris que ça allait se compliquer sérieusement : à force de faire bouger la flèche à l'intérieur du trou, la visi s'est dégradée, j'ai de plus en plus de mal à voir dans le tunnel et surtout j'enchaine les apnées et au bout de 30min la fatigue et le froid se font sentir. Je suis obligé de forcer plus que d'habitude pour que le homard comprenne qu'il faut qu'il parte du trou mais cela réduit mes apnées (dépenses d'énergie supplémentaires) et au lieu de partir le homard se bloque et fait front en donnant des coups de pince sur la flèche. Au bout d'une heure de lutte je retourne me reposer sur ma bouée et fait signe au voisin que je suis en pleine bataille avec une belle bête.

Une fois le cardio redescendu, je recommence les apnées mais cette fois en rangeant la flèche dans le fusil et en utilisant le fusille entier pour titiller le homard. C'est plus efficace, le homard bouge un peu plus mais ça remue encore plus de particules fines donc la visi se retrouble encore. J'en ai vraiment marre, ça fait 1h30 que je suis dessus sans le moindre résultat, et le froid m'envahis de plus en plus. Sur une apnée, alors que je ne voyais rien dans la grotte, j'apperçois une antenne puis deux qui sortent de la pénombre (pas pressé de sortir le vieux...), et la pince broyante que je saisi de suite. Le homard a compris que j'étais là et tente encore de se bloquer contre la paroi. Je ne lâche pas la pince, j'essaye de tirer dessus de toutes mes forces (les gros homards cassent rarement leurs pinces, a contrario des petits), il vient centimètre par centimètre, mais la pince coupante se coince. Je continu de tirer, le masque cogne contre la roche et commence à se remplir d'eau, c'est la loose... Mais à force de tirer dessus, la pince coupante fini pas venir, je vois la tête qui sort enfin du nuage de sable et je peu enfin saisir le céphalothorax (mais avec les deux mains comme il est trop gros).

Je retourne enfin au bateau essoufflé, assure la bête, et je me repose en buvant un peu de café avec le voisin pour me réchauffer. Et là je ne sais pas si c'est la fatigue qui m'a poussé à faire ça mais l'action suivante aurait pu gâcher tous ses efforts. En effet j'ai envie de le filmer en train de se balader sur le sable. Le voisin me met en garde sur le fait de relâcher le homard dans l'eau mais je retourne à l'eau avec le homard et la gopro, trouve une zone de sable et lache le homard dessus. Au début ça allait car je devinais le fond depuis surface et la tache noire du homard qui bougeait, mais quelques taches de laminaires m'ont fait perdre de vu le homard de la surface. Alors que je redescendais, je me suis aperçu qu'il avait disparu. Le cardio remonte à 180 battements par seconde : je réalise que j'ai fait une grosse boulette. J'enchaine 4/5 apnées et sur la dernière je tombe sur le homard qui était quasiment arrivé sous le bateau, il avait fait 15m en quelques minutes ! Comme quoi faut jamais sous estimer les vieux :mrgreen: La pression redescend et je ramène directement la bête dans le bateau, fini les conneries, il y a eu assez d'émotions pour aujourd'hui !

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Sur le chemin du retour, le voisin me déposera rapidement sur une autre zone, je retournerais au bateau après 5min dans l'eau, juste le temps de prendre un autre homard pour lui.

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La bestiole n'a pas pu être pesée, elle a finie à la casserole avec du vin blanc et des ognons, on le mange d'ailleurs demain soir :chine :chine :chine

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Mardi 19 avril en finistère nord :

On décide avec mon colloque de "sécher" un cours de bio sur les huîtres (très ennuyant...) le mardi matin pour encadrer la basse mer dans le finistère nord à la place. Debouts à 7h30, arrivés sur site vers 8h20, la mer est calme et très claire, mais le vent d'est rends l'habillage douloureux à cause du froid (plus de 15 minutes pour se changer :mrgreen: ).

Arrivés dans l'eau, la visi est magique et très claire, on ne regrette pas d'y être allé. Ma première descente va encore plus me reffroidir car un de mes sinus ne passe pas et je ne peux pas descendre au delà de 3m. J'arrive à retrouver de la surface une dalle au milieu du sable que je connais bien, j'appelle mon colloque qui descend pour voir et me fait signe qu'il y a un beau homard de plus du kilo dessous. Il essaye de l'attraper seul mais n'y arrive pas. J'essaie de "forcer" en descendant mais tout doucement pour voir si mon sinus passe, mais je reste bloqué à 1m du fond... Au final mon colloque réussira par le sortir, on le met dans le sac et je retourne dans moins de 3m d'eau pour pouvoir descendre. On change de coin ensuite car on ne verra rien pendant 20 bonnes minutes.

La nouvelle zone est aussi couverte de belles dalles mais sur un fond de graviers. Seuls des petits homards sont aperçus, on commence à rentrer quand mon colloque vient me voir avec sa bouée : son filet s'était ouvert et le homard s'est barré... On le cherchera en vain :ooups: :ooups: .

Sur le retour je parviens à retrouver une très belle dalle dans 3m de fond à basse mer où on avait fait un 1,5kg 15 jours avant. Je descends, mets la tête dans la faille et je tombe nez à nez avec des pinces monstrueuses :o :o ! Je ne m'y attendais pas du tout donc ça m'a bien surpris :mrgreen: . J'appelle mon colloque qui descends sur la dalle : il remonte avec ses yeux écarquillés, c'est le plus gros homard qu'il n'a jamais vu sous l'eau ! En plus cette fois je sais que le homard est très facile à avoir car la faille est juste ridicule par rapport à la taille de la bête.

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On décide de prendre plein de photos/vidéos, puis je passe à l'action. Je l'attraperai à la première apnée sans difficultés, on exulte à la surface en voyant la taille du truc. Dans 3m d'eau à 25m du bord ça fait quelque chose :yeahhhob8: . Ensuite on se décale sur le sable pour faire plein de vidéos, cette fois on distingue parfaitement le homard sous l'eau donc il n'y a pas de problèmes pour le perdre :mrgreen: (j'dois avoir plus de 30 min de film avec le homard en train de se balader sur le sable :mrgreen: ). On rentre enfin et je voulais juste ramener un petit homard de 600g pour qu'il serve de référentiel sur la photo, on le relâchera juste après la photo au bord !

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On a fait un sacré gueuleton après à l'appart avec les gens de la promo, on était à 6 dessus et au vin blanc c'était un vrai régal :chine :love1: .

A la prochaine :salutt: :salutt:

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Très sympas ces CR's merci pour le partage, tu vie et tu fais vivre le truc à fond! Merci

 

Ça me rappel que j'ai du pain sur la planche car c'est vraiment pas ma spécialité les zozos, du coups la marge de progression est énorme et des CR comme les tiens ça motive.

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Très sympas ces CR's merci pour le partage, tu vie et tu fais vivre le truc à fond! Merci

 

Ça me rappel que j'ai du pain sur la planche car c'est vraiment pas ma spécialité les zozos, du coups la marge de progression est énorme et des CR comme les tiens ça motive.

J'ai donné un cours à Skip il n'y a pas longtemps, je te montrerai si tu veux. J'ai eu un prof excellent en la matière, en la personne d'Arsouille.

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J'ai donné un cours à Skip il n'y a pas longtemps, je te montrerai si tu veux. J'ai eu un prof excellent en la matière, en la personne d'Arsouille.

Avec grand plaisir .

 

En échange je peux te montrer ma méthode imparable pour chopper des araignées...

 

Mais plus sérieusement oui je suis pas contre une petite démonstration parceque je rentre plus souvent avec des pinces qu'avec le homard entier (d'ailleur pour être parfaitement honnête j'ose même pas rentrer avec une pince toute seule du coup elle reste dans la flotte.. je sais je suis con! )

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