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Le maigre de Grand père !...


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En copié-collé à sa demande, écrit par Grand père, le récit particulièrement savoureux d'une sortie qui lui a permis de sortir un très joli maigre avec une arme fatale...

Vous voulez tous un CR. Bien, bien, mais lisez jusqu’au bout et buvez le calice jusqu’à la lie, vous l’avez cherché.

Bon courage, bonne lecture et bonne soirée !

Hier donc, aux aurores, Eric, Mickaël et Pépère s’embarquaient sur les eaux du 44 ou peut-être du 85. Je ne le sais pas exactement. La navigation n’étant pas mon fort  je préfère en laisser le soin aux marins, même si l’un d’eux a quasiment coulé son navire dernièrement et fut  sauvé du naufrage uniquement grâce aux efforts énergiques du petit vieux qui l’accompagnait (Bon ! Ça c’est fait !)

 

A l’issue d’un  temps d’une navigation parfois houleuse, nous jetons l’ancre sur le premier poste. Eric m’avait décrit l’endroit dans un style dithyrambique : eaux cristallines et bleu lagon, poissons à ne savoir qu’en faire, éboulis de roches monstrueux, failles repaires de gibiers somptueux. Bref, le paradis du chasseur.

En réalité, ce ne fut sans doute pas l’enfer de Dante à la place du paradis promis mais une approche assez crédible  du purgatoire. L’eau est sale, chargée en particules et durant tout le temps que nous passons à errer de ci de là dans cette ambiance un morne et tristounette comme Pépère un jour  dédié à l’eau minérale. Nous ne voyons pas un gibier digne d’un tir. Pas même une vieille, c’est vous dire. 

Sans doute dans cette pauvreté en vie aquatique y a-t-il un effet dû à une certaine cause. En effet, je dois vous dire que Eric et moi avons été les témoins involontaires et offusqués d’une vision d’horreur, d’une atteinte effroyable à l’écologie. Je vous le fais bref : A peine avons nous  ancré que,  Mickaël, grand poète devant l’Eternel, nous déclare tout de go:       « Bon ! Moi, faut que je chie ! »

 Et il l’a fait !!!! Scène quasi apocalyptique que ce gros derrière perché sur le plat-bord du bateau, suspendu au-dessus de l’eau, lâchant un chapelet de fèces malodorantes. Tu parles d’une boëtte cette succession d’étrons ridicules dérivant dans le courant. Dans le Sud il y a les Saintes Marie de Mer. Ici, grâce à «  Micka » nous avons maintenant « Les Saints Colombins de la Mer ».

Il fallait le voir, coude sur le genou, poing sous le menton, rouge non de confusion mais d’un effort soutenu et puissant. C’est à ce moment que j’ai compris : RODIN n’a pas sculpté un penseur mais un constipé.  

En revanche, à l’issue de notre chasse sur ce site ainsi outragé, ce qui nous mit en joie, Eric et Moi, fut le retour de Mickaël au bateau. N’est-ce pas  Micka ? 200 mètres à contre-courant alors que la veille « on » s’est octroyé trois généreux whiskys avant de s’attabler à un roboratif repas entre amis,  ça fatigue !

 

Ancre levée, direction le second poste. Notre torturé des intestins n’est pas vraiment à la fête. Lui qui n’affectionne guère les fonds dépassant les 7/8 mètres,  est servi. En effet, il faut sonder à -10 pour trouver les premiers cailloux qu’il ne découvre qu’à l’issue d’une demie heure passée à tâtonner entre -12 et -13 m.

Pour ma part, à l’instar d’Eric, je visite les fonds situés entre -12 et -15. Sol de gros sable parsemé de quelques cailloux et de blocs erratiques de la taille d’un 4x4 et ne présentant aucune faille ou anfractuosité. Quelques petites vieilles, de menus fretins de marques diverses et variées papillonnent alentour.

Revenant près du bateau, je descends et me pose sur le fond. – 12 m, j’en prends plein les yeux car  passés dix mètres, l’eau s’éclaircit et sur 5 à 6 mètres je vois tout le paysage sous marin. Ce sera d’ailleurs une constante durant toute la sortie, à l’exception du dernier spot. C’est un amoncellement de blocs, une succession de tables rocheuses façon dolmen d’où sortent des myriades de tacauds de belle taille, des vieilles au tour de hanche affriolant. Du coin de l‘œil j’aperçois un fort beau mulet et deux bars corrects gicler de sous une dalle.  N’y tenant plus, je cède à mon vice et assassine l’une des aguicheuses labridés.

Je remonte et fais part de cette « découverte». Las, Eric douche cet enthousiasme enfantin (qui vient de dire : « sénile est plus adapté ») en déclarant :   « Ah oui, j’y suis descendu tout à l’heure mais il faut changer de zone maintenant  !»

 

Petit mousse aux ordres du commandant du navire, j’obtempère aussitôt. Prenant pied sur le fier vaisseau, je constate que le capitaine en second est avachi sur la plage avant, le teint pâle et l’œil terne. Il annonce qu’il a un « petit coup de mou ». La profondeur et le courant l’ont un peu fatigué. Eric et moi opinons du bonnet et l’assurons de toute notre amitié en ces instants difficiles tout en pensant perfidement : « Fallait pas abuser de la tisane d’Ecosse et de la cuisine de Mme R.Shoot »

 

A l’issue de quelques encablures de navigation ,revigorante si l’on en croit le rétablissement impromptu de Mickaël, nous mouillons sur un site qui se révèlera magnifique pour les pupilles……mais pas pour les papilles.

Les apnées sont exécutées entre -8 et -13 dans un paysage sous-marin tourmenté et torturé de tombants, de failles, de grottes et d' abris sous roche à vous en faire perdre la notion de l'espace. Des vieilles plus accortes et plus  girondes les unes que les autres jaillissent de toutes parts. J’en prélève deux dont l’une avec le 95 roller. Se trouvant à plus de 03 mètres de la flèche, elle s’enfuyait sans demander son reste mais ne fut pas assez rapide.

Alors que j’accrochais cette dernière victime sous ma bouée, Mickaël m’appela. Je me dirigeais vers lui illico afin de l’entendre m’annoncer que, sous nos palmes, un mur de lieus était cantonné sur les roches immergées. Mon compagnon me recommande de ne pas tirer, le spectacle étant trop beau.

En effet, sous quelques mètres d’eau, une multitude lieus de 20 à 30 cm se livre à une ronde espiègle et vive, véritable plaisir des yeux. Respectant la recommandation de surface, je me contente de les observer. Je crois bien qu’à l’heure présente, cela tourne et virevolte encore.

 

Eric décide alors de changer une nouvelle fois de place afin d’explorer d’autres horizons. Nous stoppons à quelques centaines de mètres de notre point initial. Nous retrouvons les mêmes configurations de terrain.

Première apnée. Je descends sur des éboulis chaotiques véritable HLM à vieilles monstrueuses. Considérant la taille des poissons, cela ressemble à des hangars à autobus. Pour autant, je résiste à la tentation de tirs faciles et surtout malvenus et hors de bienséance compte tenu du fait que j’ai bien assez de poissons de la même famille accrochés sous ma bouée.  

Je me pose sur -12 entre deux gros blocs. La visibilité est excellente jusqu’au 04 mètres, au-delà c’est brumeux. C’est dans ce brouillard que j’aperçois des silhouettes larges et hautes. Sars, daurades ? Je ne sais. Je ne bouge pas d’un pouce, arbalète braquée dans la bonne direction. Malheureusement pour moi, je n’ai que mon 92 simple sandows et je ne tire pas, les poissons sont à plus de 05 mètres de moi. Avec le 95 roller, j’aurai tenté ma chance.

Je remonte et j’informe Eric de ce que je viens d’observer. Il me précise qu’il va partir plus loin  sur ma gauche. Je comprends qu’il veut me laisser ces gibiers potentiels. Geste élégant que j’apprécie.

Je sonde une nouvelle fois et bis répétita : Coucou, nous sommes là mais looooooin !  Eric tu aurais dû y aller, peut-être que…..

 

Nous ne sommes plus que deux chasseurs à l’eau. En effet, Mickaël a jeté l’éponge. La fatigue fait son effet et il juge plus sage de se reposer. Attitude responsable à mettre au crédit de notre compagnon.

Je suis persuadé que certains drames auraient pu être évités si les victimes avaient accepté de reconnaitre une petite faiblesse passagère et s’étaient retirées avant qu’il ne soit trop tard. J’englobe tous les sports dits à risques dans cet aparté et non pas seulement la pratique de la CSM.

 

En conséquence, c’est un « Rifle shoot » torse nu et « enshorté » qui remonte l’ancre quand de nouveau tous à bord (Eric a occis un fort beau mulet durant la présente escale)  nous rejoignons la dernière halte.

 

Celle-ci est choisie au « pifomètre » ou plutôt en fonction des variations du  sondeur. Je suis chargé de jeter l’ancre. Je stoppe le bout au taquet et jette un coup d’œil sur le filin immergé. Beurk ! L’eau hésite entre le vert malpropre  et le marron  souillé.  A croire que toute une compagnie de « R.Shoot » s’est libéré les boyaux  au-dessus du bastingage.

Eric, courageux s’est mis à l’eau bien avant moi. Je le rejoins et respecte un intervalle de 30 mètres de sécurité. Prenant en compte la turbidité de l’eau, j’ai en main mon  92 home-made dont je détaillerai plus tard les caractéristiques, ô combien techniques et de haute technologie.

Je descends pour une première apnée. Aux environs des 7/8 m j’aperçois les dos de bars calibrés entre 2.5 et 3 kg. Je tends le bras vers l’un d’eux quand un individu me passe sous le masque à 01 mètre. Je vois très nettement les écailles. Point de bar, que nenni ! Du maigre !

Je lâche le tir en direction du dos le plus proche. Je m’attends à ce que le moulinet chante mais non, rien ! Un peu dépité et frustré, je remonte en surface. Là, j’appelle Eric et criant : « Maigre, maigre »

J’ouvre ici une parenthèse. Après avoir fait la fête à « Micka », au tour de Eric. En effet, juste avant que je ne l’appelle, notre bon ami s’est trouvé face à un mur de bars. C’est lui qui nous l’a rapporté, je n’invente rien ni ne déforme. Voici, dans l’esprit ce qu’il nous a dit. Je lui laisse la parole :

« « « Ho ! ce n’étaient que des petits, 2.5 à 03 kg maximum. Ils défilaient  tranquillement devant moi. J’avais espéré qu’il y en eut de plus gros en queue de peloton et attendu mais rien n’est venu. J’ai alors bougé l’arbalète pour en tirer un mais à peine mon mouvement amorcé que le banc a explosé et je n’ai pu tirer. » » »

Bonne leçon de chasse. Quand tu as une belle cible, n’hésite pas! Par ailleurs, face à une forte concentration de poissons de même taille il ne faut pas espérer plus gros en voiture balai. En revanche dans une troupe de quelques dizaines d’individus de tailles disparates, il peut être utile d’attendre l’ambulance fermant  le convoi afin de lui tirer dessus.

Bon, reprenons ! Me revoici donc en surface à m’égosiller en criant : « Au maigre, au maigre !»

Pour autant, Pépère ne perd pas son calme, empoigne son escopette de compétition, bande ses petits biceps, arme la flèche au dernier cran en priant que ses sphincters ne le lâchent pas, ventile et descend mode 02 de tension.

C’est tout noir la dessous, je ressens nettement le passage « thermoclean » des -10.  A -11 mètres, j’aperçois le banc de maigres. Il évolue à environ 1.50 m au-dessus du fond. Je ne palme plus, tends le bras gauche qui stoppe ma descente sur le fond. Je suis à plus de 12 mètres sur une zone de gros sable mêlé de quelques petites cailloux. J’ouvre grand les yeux.

L’ambiance crépusculaire est plus que glauque. La visibilité ne dépasse pas les deux mètres devant la pointe de la tahitienne. C’est un convoi de poissons de taille quasi identique, je les estime de 50 à 70 cm, qui défile devant moi.

Ils sont cools ces maigres. Je dirai même qu’ils se baladent en  pères peinards et me snobent complètement. Visiblement, je ne les intéresse nullement. Il faut préciser que je dois leur paraître comme une sorte de gros laminaire, mon bras ancré sur le fond en est le pédoncule tandis que mon torse, mes jambes  et mes palmes, à l’horizontal, stabilisés par le courant en sont le feuillage. (Ca y est,  vous avez l’image ?)

Dommage pour eux, enfin pour l’un  d’eux, qu’ils aient oublié le bras droit. Celui-ci tient l’arbalète pointé droit devant mes yeux. Je profite du spectacle mais n’oublie pas ce que je suis : un chasseur !

A l’instant où je m’apprête à choisir ma victime, une silhouette bien plus grosse et allongée surgit du néant noir sur ma gauche. Je le distingue maintenant nettement. Un superbe poisson. Un instant, j’hésite à lâcher le tir. En effet, je n’apprécie pas outre mesure la chair du maigre, GMère si ! (Une autre raison de ne pas tirer) Mais j’ai une pensée paternelle pour mes deux petits camarades, là-haut en surface.

Le gibier passe devant moi, débonnaire et placide me fixant, je pense, sans prendre conscience du danger. Très rapidement j’ai fait la « check-list » des conseils de VCTERIC et ma décision est prise au même instant

Le poisson est à 1.50/1.80 m de la pointe de la tahitienne. Nous sommes sur la même hauteur d’eau. La mâchoire passe dans la ligne de mire suivent l’œil et l’opercule droite. Je distingue nettement la ligne médiane.

Je soigne ma visée et…..les sandows claquent méchamment, la tahitienne se fiche profondément dans le flanc du poisson à l’endroit espéré.

Le maigre durant deux ou trois secondes n’a aucune réaction. J’ai le temps de constater que la flèche l’a traversé, le talon ne dépassant que d’une soixantaine de centimètres environs. Je me prépare au départ façon F1 ou tracteur sur-vitaminé, mon frein est desserré comme il faut pour un nylon 140/°.

Mais non, rien ! Le poisson est pris d’une danse de St Guy, sonde, s’enfouit la gueule dans le sable et convulse.

Ni une, ni deux, je fonce dessus. Profitant qu’il soit choqué, je saisis la hampe de la flèche, tire le tout vers moi (Je sais que le double ardillon fera office de « stop-maigre ») et j’empoigne la tahitienne de part et d’autre du poisson.

Ça fait du monde à remonter : Pépère, ses 10 kg de lest et l’alevin fraîchement harponné. Ne voulant pas prendre appui sur mes palmes, les HP 700 appréciant plus que modérément ce genre d’exercice, je décolle du fond (-12.50 m) comme un vieux « Dakota » en surcharge. 

La remontée est sans histoire. Toutefois,  à deux petites reprises, ma victime à des velléités de liberté et tente de se contorsionner sans que cela ne m’émeuve.

En revanche, tout se corse un peu en surface. Je me suis éloigné du bateau et je dois me résoudre à remonter à contre-courant avec le « baudet » serré contre moi. Après coup, Mickaël (Tu parles d’un barquéro celui-là !) m’a dit onctueusement : « Mais Philippe, j’allais te chercher, il fallait attendre »

Ben voyons, je crois qu’il jubilait à voir le vieux souffler comme un époumoné dans son tuba.

Eric nous a rejoints dans le bateau. Toute modestie mise à part, je dois avouer que je suis content mais ce qui est surprenant et touchant à la fois,  c’est de voir Eric et Mickaël aussi heureux que des enfants dans le magasin du Père Noël. J’ai eu le sentiment qu’ils n’auraient pas été plus heureux si c’était l’un d’eux qui avait fait la prise.

Le poisson fait la route du retour sans piper mot et sans esquisser le moindre mouvement de fuite, et pour cause. En effet,  l’autopsie révèlera que la flèche, non contente de perforer la victime de part en part, lui a traversé la colonne vertébrale en arrière des ouïes.

Il est tard et nous devons rentrer. Il faut penser au nettoyage du bateau, du matériel et des poissons. Cela s’est fait sans trop de mal. A l’heure où j’écris ces lignes, le butin a été partagé et il rassit dans les frigos.

Au fait, pour la pesée, Mrs ELIHAN père et fils ont eu la délicate attention de me faire monter sur un pèse personne et annoncer à la cantonade que Pépère fait  75 kg (que des muscles, je n’ai pas besoin de vous le préciser, n’est-ce pas ?) pour 1.73 m et que, conséquemment, le maigre accuse un peu plus de 11 kg épouillé vidé pour 01,20 m. A propos de vidé, il n’avait rien dans l’estomac.

Ce fût une journée « virile » en raison de chasses prolongées assez profondes et dans le courant. Je suis particulièrement heureux que Mickaël ait pris conscience que les -10 m ne sont pas rédhibitoires pour lui. La preuve en est  qu’il a chassé sans problème et sans forcer sur -13. Je ne saurai oublier Eric, chasseur modeste mais plus que confirmé, toujours souriant et amical qui, lui aussi, à l’instar de Mickaël,  accepte régulièrement de s’embarrasser d’un matelot du 3 ème âge. 

Bon, arrêtons la séquence émotion et avant de clore mon propos et passons à la description tant demandée de l’arme « maigricidaire ».

La crosse :  en aluminium moulé fabriquée en 1972, acquise d’occasion pour 05 euros.

Le fut       : Section de canne à pêche type « gardonette » en carbone ruban spiralé. 33 mm de section  en crosse, 22 mm de section en tête. 

La jonction crosse/fut/ tête est permise par l’enroulement ad hoc d’adhésif toilé (en vente dans tous les bons magasins de bricolage) autour  des manchons de la tête et de la crosse. Ceux-ci sont enfoncés en force dans le fut étanché au « Sikaflex ».

Le guide-flèche : Taillé dans le dispositif servant habituellement à maintenir un tuba sur la lanière d’un masque. Il est collé sur le fut par l’entremise d’une colle à la  cyanolite et du ruban adhésif.

Obus : Dynéma 

Flèche : Sigalsub 130 double ardillons en 6.5, encoches adoucies par Pépère (Si seulement je pouvais aussi adoucir G.Mère) 

Moulinet : acheté 20 euros garni chez D4 est fixé avec le même adhésif que celui du fut et  ce depuis 03 ans.  Fixation plus solide, cela n’existe pas sous réserve de faire 4/5 tours de fut. 

Sandows : Marque ????? Sais plus !  Gainé noir intérieur marron en 17.5 coefficient 3.5. 

Biceps : Pas très gros. Cette particularité physique explique le coef en 3.5. En effet à 4 de coef,  je  m’explose le sternum, me vrille les biceps et  salis mon pantalon.

 

Je voudrai indiquer pour les cambrioleurs que cette arme de luxe, haut de gamme est enfermée dans un coffre à la banque. Je sais que DGM, grand spécialiste des arbalètes de CSM la convoite depuis longtemps. En effet, Dominique voudrait ouvrir un cabinet de collection d’objets bizarres et étranges ayant un vague rapport ravec notre hobby. Quant à « Thearthur », j’ai bien lu dans ses yeux cette lueur de convoitise quand, à Quiberon en mai dernier,  il a eu ce bijou de technologie entre les mains.                

 

En conclusion à cette journée et à cette prise providentielle je tiens à dire que la chance était avec moi, que j’étais au bon endroit au bon moment, rien de plus.

 

 

P.S : Je viens d’écrire d’une traite, cela m’a quand même pris du temps et j’ai la flemme de corriger. J’espère toutefois qu’il n’y a pas trop de fautes et que vous me les pardonnerez.

P.S 2 : Je viens de corriger vite fait quelques erreurs.

http://190825091902835570.jpg

http://19082509195086538.jpg

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il y a 9 minutes, dgm22 a dit :

En copié-collé à sa demande, écrit par Grand père, le récit particulièrement savoureux d'une sortie qui lui a permis de sortir un très joli maigre avec une arme fatale...

 

Merci DOM. Je n'avais pas osé consacrer un post particulier dédié à cette session de chasse un peu spéciale. Peu être un peu trop pudique, quoique ..... .

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A préciser en intro, que le maigre était l'objectif principal et annoncé de la journée. Objectif atteint pour une fois ?. Avant de nous mettre à l'eau sur le dernier post, je te revois dire à Micka qu'on allait revenir avec un maigre (chacun)... ????

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il y a une heure, Le Cévenol a dit :

Superbe récit.  Tout y est et pourtant se résume en seul mot : "passion".

Bravo gp ! Et tre beau poisson. 

Merci. Je rajouterai une locution  :  Amitié partagée.

 

il y a 56 minutes, VCTERIC a dit :

Magnifique poisson et superbe récit ! Bravo l ancien jamais simple dans la purée de pois ?....

Désolé, Eric, ce n'était  pas avec le "Jos-Gun" mais compte tenu de la turbidité de l'eau j'ai opté pour le moins encombrant et le plus...........sophistiqué. 

Au fait, merci pour les conseils sur un autre post et adressé aux néophytes quant aux meilleurs endroits de tirs sur Maigre. Cela m'a bien servi :  Séché net le bestiau !

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Il y a 2 heures, elinhan a dit :

A préciser en intro, que le maigre était l'objectif principal et annoncé de la journée. Objectif atteint pour une fois ?. Avant de nous mettre à l'eau sur le dernier post, je te revois dire à Micka qu'on allait revenir avec un maigre (chacun)... ????

Quand je pense que j'ai dit cela en boutade sans aucune conviction.......

 

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superbe dans tous les sens:

-magnifique poisson

-une belle équipe

-de la motivation,le maigre c'est fait attendre

-la preuve que l'on peut prendre de beaux poissons sans arme hors de prix.

-et le beau récit de notre GP national !!!

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Il y a 5 heures, sissou a dit :

Super récit, super poisson, super Grand père.....Merci ! T'as de bon reste    Ce n'est pas l'avis de G.Mère ! ????? 

Et ce fusil.....Tu es jaloux, hein !  Quand tu vois les gens faire la course au matos. ? Sont pas près de me rattraper !

En tout cas bravo ?

 

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il y a 3 minutes, Dooume a dit :

Bravo Philippe grande consécration  , ton récit est de la grande prose subaquatique. 

Nb : j apprécie le maigre autant que le bar.???

Merci Dominique !

Quand seras-tu de passage sur ST PHILBERT ? Il me reste quelques bouteilles, ce sera open........bar et il n'y aura pas maigre ration dans les verres.

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Arrêtez !!!! Arrêtez les compliments !!!

Il va finir par croire qu'il est bon alors que tout n'est qu'une question de chance. Un chance de cocu, je le sais, j'en  ai parlé avec le facteur vendredi dernier vers 18h40..

En fait, si vous lisez entre les lignes vous comprendrez que tout le mérite de cette prise me revient .

Signé : Grand-Mère.

P.S : Enfin,  à tous, merci pour lui, c'est gentil.

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Un récit fort sympathique et un poisson magnifique! Félicitation.

En fait c'est ça la CSM une bande de potes réunis autour d'une passion commune. Le poisson lui c'est la cerise sur le gâteau.

Sinon du coup tu vas te lancer dans la vente de fusil Home-made façon Vteric ou pas GP? ?

 

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Super Cr et très beau poisson !  Je reconnais la canne, une garbolino 9m emmenchemant inversé, ma première canne au coup sérieuse ?.  T'es courageux de mettre un sandow la dessus le blank est pas bien épais! Un bricolage digne de PDM, l'orthographe et la verve en plus ?

Bon appétit en tous cas!

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Il y a 6 heures, Grandpère a dit :

Arrêtez !!!! Arrêtez les compliments !!!

Il va finir par croire qu'il est bon alors que tout n'est qu'une question de chance. Un chance de cocu, je le sais, j'en  ai parlé avec le facteur vendredi dernier vers 18h40..

En fait, si vous lisez entre les lignes vous comprendrez que tout le mérite de cette prise me revient .

Signé : Grand-Mère.

P.S : Enfin,  à tous, merci pour lui, c'est gentil.

??? 

alors là GM vous m’avez  rendu le sourire après une belle journée de m..... ???

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Le 25/08/2019 à 09:24, dgm22 a dit :

En copié-collé à sa demande, écrit par Grand père, le récit particulièrement savoureux d'une sortie qui lui a permis de sortir un très joli maigre avec une arme fatale...

Vous voulez tous un CR. Bien, bien, mais lisez jusqu’au bout et buvez le calice jusqu’à la lie, vous l’avez cherché.

Bon courage, bonne lecture et bonne soirée !

Hier donc, aux aurores, Eric, Mickaël et Pépère s’embarquaient sur les eaux du 44 ou peut-être du 85. Je ne le sais pas exactement. La navigation n’étant pas mon fort  je préfère en laisser le soin aux marins, même si l’un d’eux a quasiment coulé son navire dernièrement et fut  sauvé du naufrage uniquement grâce aux efforts énergiques du petit vieux qui l’accompagnait (Bon ! Ça c’est fait !)

 

A l’issue d’un  temps d’une navigation parfois houleuse, nous jetons l’ancre sur le premier poste. Eric m’avait décrit l’endroit dans un style dithyrambique : eaux cristallines et bleu lagon, poissons à ne savoir qu’en faire, éboulis de roches monstrueux, failles repaires de gibiers somptueux. Bref, le paradis du chasseur.

En réalité, ce ne fut sans doute pas l’enfer de Dante à la place du paradis promis mais une approche assez crédible  du purgatoire. L’eau est sale, chargée en particules et durant tout le temps que nous passons à errer de ci de là dans cette ambiance un morne et tristounette comme Pépère un jour  dédié à l’eau minérale. Nous ne voyons pas un gibier digne d’un tir. Pas même une vieille, c’est vous dire. 

Sans doute dans cette pauvreté en vie aquatique y a-t-il un effet dû à une certaine cause. En effet, je dois vous dire que Eric et moi avons été les témoins involontaires et offusqués d’une vision d’horreur, d’une atteinte effroyable à l’écologie. Je vous le fais bref : A peine avons nous  ancré que,  Mickaël, grand poète devant l’Eternel, nous déclare tout de go:       « Bon ! Moi, faut que je chie ! »

 Et il l’a fait !!!! Scène quasi apocalyptique que ce gros derrière perché sur le plat-bord du bateau, suspendu au-dessus de l’eau, lâchant un chapelet de fèces malodorantes. Tu parles d’une boëtte cette succession d’étrons ridicules dérivant dans le courant. Dans le Sud il y a les Saintes Marie de Mer. Ici, grâce à «  Micka » nous avons maintenant « Les Saints Colombins de la Mer ».

Il fallait le voir, coude sur le genou, poing sous le menton, rouge non de confusion mais d’un effort soutenu et puissant. C’est à ce moment que j’ai compris : RODIN n’a pas sculpté un penseur mais un constipé.  

En revanche, à l’issue de notre chasse sur ce site ainsi outragé, ce qui nous mit en joie, Eric et Moi, fut le retour de Mickaël au bateau. N’est-ce pas  Micka ? 200 mètres à contre-courant alors que la veille « on » s’est octroyé trois généreux whiskys avant de s’attabler à un roboratif repas entre amis,  ça fatigue !

 

Ancre levée, direction le second poste. Notre torturé des intestins n’est pas vraiment à la fête. Lui qui n’affectionne guère les fonds dépassant les 7/8 mètres,  est servi. En effet, il faut sonder à -10 pour trouver les premiers cailloux qu’il ne découvre qu’à l’issue d’une demie heure passée à tâtonner entre -12 et -13 m.

Pour ma part, à l’instar d’Eric, je visite les fonds situés entre -12 et -15. Sol de gros sable parsemé de quelques cailloux et de blocs erratiques de la taille d’un 4x4 et ne présentant aucune faille ou anfractuosité. Quelques petites vieilles, de menus fretins de marques diverses et variées papillonnent alentour.

Revenant près du bateau, je descends et me pose sur le fond. – 12 m, j’en prends plein les yeux car  passés dix mètres, l’eau s’éclaircit et sur 5 à 6 mètres je vois tout le paysage sous marin. Ce sera d’ailleurs une constante durant toute la sortie, à l’exception du dernier spot. C’est un amoncellement de blocs, une succession de tables rocheuses façon dolmen d’où sortent des myriades de tacauds de belle taille, des vieilles au tour de hanche affriolant. Du coin de l‘œil j’aperçois un fort beau mulet et deux bars corrects gicler de sous une dalle.  N’y tenant plus, je cède à mon vice et assassine l’une des aguicheuses labridés.

Je remonte et fais part de cette « découverte». Las, Eric douche cet enthousiasme enfantin (qui vient de dire : « sénile est plus adapté ») en déclarant :   « Ah oui, j’y suis descendu tout à l’heure mais il faut changer de zone maintenant  !»

 

Petit mousse aux ordres du commandant du navire, j’obtempère aussitôt. Prenant pied sur le fier vaisseau, je constate que le capitaine en second est avachi sur la plage avant, le teint pâle et l’œil terne. Il annonce qu’il a un « petit coup de mou ». La profondeur et le courant l’ont un peu fatigué. Eric et moi opinons du bonnet et l’assurons de toute notre amitié en ces instants difficiles tout en pensant perfidement : « Fallait pas abuser de la tisane d’Ecosse et de la cuisine de Mme R.Shoot »

 

A l’issue de quelques encablures de navigation ,revigorante si l’on en croit le rétablissement impromptu de Mickaël, nous mouillons sur un site qui se révèlera magnifique pour les pupilles……mais pas pour les papilles.

Les apnées sont exécutées entre -8 et -13 dans un paysage sous-marin tourmenté et torturé de tombants, de failles, de grottes et d' abris sous roche à vous en faire perdre la notion de l'espace. Des vieilles plus accortes et plus  girondes les unes que les autres jaillissent de toutes parts. J’en prélève deux dont l’une avec le 95 roller. Se trouvant à plus de 03 mètres de la flèche, elle s’enfuyait sans demander son reste mais ne fut pas assez rapide.

Alors que j’accrochais cette dernière victime sous ma bouée, Mickaël m’appela. Je me dirigeais vers lui illico afin de l’entendre m’annoncer que, sous nos palmes, un mur de lieus était cantonné sur les roches immergées. Mon compagnon me recommande de ne pas tirer, le spectacle étant trop beau.

En effet, sous quelques mètres d’eau, une multitude lieus de 20 à 30 cm se livre à une ronde espiègle et vive, véritable plaisir des yeux. Respectant la recommandation de surface, je me contente de les observer. Je crois bien qu’à l’heure présente, cela tourne et virevolte encore.

 

Eric décide alors de changer une nouvelle fois de place afin d’explorer d’autres horizons. Nous stoppons à quelques centaines de mètres de notre point initial. Nous retrouvons les mêmes configurations de terrain.

Première apnée. Je descends sur des éboulis chaotiques véritable HLM à vieilles monstrueuses. Considérant la taille des poissons, cela ressemble à des hangars à autobus. Pour autant, je résiste à la tentation de tirs faciles et surtout malvenus et hors de bienséance compte tenu du fait que j’ai bien assez de poissons de la même famille accrochés sous ma bouée.  

Je me pose sur -12 entre deux gros blocs. La visibilité est excellente jusqu’au 04 mètres, au-delà c’est brumeux. C’est dans ce brouillard que j’aperçois des silhouettes larges et hautes. Sars, daurades ? Je ne sais. Je ne bouge pas d’un pouce, arbalète braquée dans la bonne direction. Malheureusement pour moi, je n’ai que mon 92 simple sandows et je ne tire pas, les poissons sont à plus de 05 mètres de moi. Avec le 95 roller, j’aurai tenté ma chance.

Je remonte et j’informe Eric de ce que je viens d’observer. Il me précise qu’il va partir plus loin  sur ma gauche. Je comprends qu’il veut me laisser ces gibiers potentiels. Geste élégant que j’apprécie.

Je sonde une nouvelle fois et bis répétita : Coucou, nous sommes là mais looooooin !  Eric tu aurais dû y aller, peut-être que…..

 

Nous ne sommes plus que deux chasseurs à l’eau. En effet, Mickaël a jeté l’éponge. La fatigue fait son effet et il juge plus sage de se reposer. Attitude responsable à mettre au crédit de notre compagnon.

Je suis persuadé que certains drames auraient pu être évités si les victimes avaient accepté de reconnaitre une petite faiblesse passagère et s’étaient retirées avant qu’il ne soit trop tard. J’englobe tous les sports dits à risques dans cet aparté et non pas seulement la pratique de la CSM.

 

En conséquence, c’est un « Rifle shoot » torse nu et « enshorté » qui remonte l’ancre quand de nouveau tous à bord (Eric a occis un fort beau mulet durant la présente escale)  nous rejoignons la dernière halte.

 

Celle-ci est choisie au « pifomètre » ou plutôt en fonction des variations du  sondeur. Je suis chargé de jeter l’ancre. Je stoppe le bout au taquet et jette un coup d’œil sur le filin immergé. Beurk ! L’eau hésite entre le vert malpropre  et le marron  souillé.  A croire que toute une compagnie de « R.Shoot » s’est libéré les boyaux  au-dessus du bastingage.

Eric, courageux s’est mis à l’eau bien avant moi. Je le rejoins et respecte un intervalle de 30 mètres de sécurité. Prenant en compte la turbidité de l’eau, j’ai en main mon  92 home-made dont je détaillerai plus tard les caractéristiques, ô combien techniques et de haute technologie.

Je descends pour une première apnée. Aux environs des 7/8 m j’aperçois les dos de bars calibrés entre 2.5 et 3 kg. Je tends le bras vers l’un d’eux quand un individu me passe sous le masque à 01 mètre. Je vois très nettement les écailles. Point de bar, que nenni ! Du maigre !

Je lâche le tir en direction du dos le plus proche. Je m’attends à ce que le moulinet chante mais non, rien ! Un peu dépité et frustré, je remonte en surface. Là, j’appelle Eric et criant : « Maigre, maigre »

J’ouvre ici une parenthèse. Après avoir fait la fête à « Micka », au tour de Eric. En effet, juste avant que je ne l’appelle, notre bon ami s’est trouvé face à un mur de bars. C’est lui qui nous l’a rapporté, je n’invente rien ni ne déforme. Voici, dans l’esprit ce qu’il nous a dit. Je lui laisse la parole :

« « « Ho ! ce n’étaient que des petits, 2.5 à 03 kg maximum. Ils défilaient  tranquillement devant moi. J’avais espéré qu’il y en eut de plus gros en queue de peloton et attendu mais rien n’est venu. J’ai alors bougé l’arbalète pour en tirer un mais à peine mon mouvement amorcé que le banc a explosé et je n’ai pu tirer. » » »

Bonne leçon de chasse. Quand tu as une belle cible, n’hésite pas! Par ailleurs, face à une forte concentration de poissons de même taille il ne faut pas espérer plus gros en voiture balai. En revanche dans une troupe de quelques dizaines d’individus de tailles disparates, il peut être utile d’attendre l’ambulance fermant  le convoi afin de lui tirer dessus.

Bon, reprenons ! Me revoici donc en surface à m’égosiller en criant : « Au maigre, au maigre !»

Pour autant, Pépère ne perd pas son calme, empoigne son escopette de compétition, bande ses petits biceps, arme la flèche au dernier cran en priant que ses sphincters ne le lâchent pas, ventile et descend mode 02 de tension.

C’est tout noir la dessous, je ressens nettement le passage « thermoclean » des -10.  A -11 mètres, j’aperçois le banc de maigres. Il évolue à environ 1.50 m au-dessus du fond. Je ne palme plus, tends le bras gauche qui stoppe ma descente sur le fond. Je suis à plus de 12 mètres sur une zone de gros sable mêlé de quelques petites cailloux. J’ouvre grand les yeux.

L’ambiance crépusculaire est plus que glauque. La visibilité ne dépasse pas les deux mètres devant la pointe de la tahitienne. C’est un convoi de poissons de taille quasi identique, je les estime de 50 à 70 cm, qui défile devant moi.

Ils sont cools ces maigres. Je dirai même qu’ils se baladent en  pères peinards et me snobent complètement. Visiblement, je ne les intéresse nullement. Il faut préciser que je dois leur paraître comme une sorte de gros laminaire, mon bras ancré sur le fond en est le pédoncule tandis que mon torse, mes jambes  et mes palmes, à l’horizontal, stabilisés par le courant en sont le feuillage. (Ca y est,  vous avez l’image ?)

Dommage pour eux, enfin pour l’un  d’eux, qu’ils aient oublié le bras droit. Celui-ci tient l’arbalète pointé droit devant mes yeux. Je profite du spectacle mais n’oublie pas ce que je suis : un chasseur !

A l’instant où je m’apprête à choisir ma victime, une silhouette bien plus grosse et allongée surgit du néant noir sur ma gauche. Je le distingue maintenant nettement. Un superbe poisson. Un instant, j’hésite à lâcher le tir. En effet, je n’apprécie pas outre mesure la chair du maigre, GMère si ! (Une autre raison de ne pas tirer) Mais j’ai une pensée paternelle pour mes deux petits camarades, là-haut en surface.

Le gibier passe devant moi, débonnaire et placide me fixant, je pense, sans prendre conscience du danger. Très rapidement j’ai fait la « check-list » des conseils de VCTERIC et ma décision est prise au même instant

Le poisson est à 1.50/1.80 m de la pointe de la tahitienne. Nous sommes sur la même hauteur d’eau. La mâchoire passe dans la ligne de mire suivent l’œil et l’opercule droite. Je distingue nettement la ligne médiane.

Je soigne ma visée et…..les sandows claquent méchamment, la tahitienne se fiche profondément dans le flanc du poisson à l’endroit espéré.

Le maigre durant deux ou trois secondes n’a aucune réaction. J’ai le temps de constater que la flèche l’a traversé, le talon ne dépassant que d’une soixantaine de centimètres environs. Je me prépare au départ façon F1 ou tracteur sur-vitaminé, mon frein est desserré comme il faut pour un nylon 140/°.

Mais non, rien ! Le poisson est pris d’une danse de St Guy, sonde, s’enfouit la gueule dans le sable et convulse.

Ni une, ni deux, je fonce dessus. Profitant qu’il soit choqué, je saisis la hampe de la flèche, tire le tout vers moi (Je sais que le double ardillon fera office de « stop-maigre ») et j’empoigne la tahitienne de part et d’autre du poisson.

Ça fait du monde à remonter : Pépère, ses 10 kg de lest et l’alevin fraîchement harponné. Ne voulant pas prendre appui sur mes palmes, les HP 700 appréciant plus que modérément ce genre d’exercice, je décolle du fond (-12.50 m) comme un vieux « Dakota » en surcharge. 

La remontée est sans histoire. Toutefois,  à deux petites reprises, ma victime à des velléités de liberté et tente de se contorsionner sans que cela ne m’émeuve.

En revanche, tout se corse un peu en surface. Je me suis éloigné du bateau et je dois me résoudre à remonter à contre-courant avec le « baudet » serré contre moi. Après coup, Mickaël (Tu parles d’un barquéro celui-là !) m’a dit onctueusement : « Mais Philippe, j’allais te chercher, il fallait attendre »

Ben voyons, je crois qu’il jubilait à voir le vieux souffler comme un époumoné dans son tuba.

Eric nous a rejoints dans le bateau. Toute modestie mise à part, je dois avouer que je suis content mais ce qui est surprenant et touchant à la fois,  c’est de voir Eric et Mickaël aussi heureux que des enfants dans le magasin du Père Noël. J’ai eu le sentiment qu’ils n’auraient pas été plus heureux si c’était l’un d’eux qui avait fait la prise.

Le poisson fait la route du retour sans piper mot et sans esquisser le moindre mouvement de fuite, et pour cause. En effet,  l’autopsie révèlera que la flèche, non contente de perforer la victime de part en part, lui a traversé la colonne vertébrale en arrière des ouïes.

Il est tard et nous devons rentrer. Il faut penser au nettoyage du bateau, du matériel et des poissons. Cela s’est fait sans trop de mal. A l’heure où j’écris ces lignes, le butin a été partagé et il rassit dans les frigos.

Au fait, pour la pesée, Mrs ELIHAN père et fils ont eu la délicate attention de me faire monter sur un pèse personne et annoncer à la cantonade que Pépère fait  75 kg (que des muscles, je n’ai pas besoin de vous le préciser, n’est-ce pas ?) pour 1.73 m et que, conséquemment, le maigre accuse un peu plus de 11 kg épouillé vidé pour 01,20 m. A propos de vidé, il n’avait rien dans l’estomac.

Ce fût une journée « virile » en raison de chasses prolongées assez profondes et dans le courant. Je suis particulièrement heureux que Mickaël ait pris conscience que les -10 m ne sont pas rédhibitoires pour lui. La preuve en est  qu’il a chassé sans problème et sans forcer sur -13. Je ne saurai oublier Eric, chasseur modeste mais plus que confirmé, toujours souriant et amical qui, lui aussi, à l’instar de Mickaël,  accepte régulièrement de s’embarrasser d’un matelot du 3 ème âge. 

Bon, arrêtons la séquence émotion et avant de clore mon propos et passons à la description tant demandée de l’arme « maigricidaire ».

La crosse :  en aluminium moulé fabriquée en 1972, acquise d’occasion pour 05 euros.

Le fut       : Section de canne à pêche type « gardonette » en carbone ruban spiralé. 33 mm de section  en crosse, 22 mm de section en tête. 

La jonction crosse/fut/ tête est permise par l’enroulement ad hoc d’adhésif toilé (en vente dans tous les bons magasins de bricolage) autour  des manchons de la tête et de la crosse. Ceux-ci sont enfoncés en force dans le fut étanché au « Sikaflex ».

Le guide-flèche : Taillé dans le dispositif servant habituellement à maintenir un tuba sur la lanière d’un masque. Il est collé sur le fut par l’entremise d’une colle à la  cyanolite et du ruban adhésif.

Obus : Dynéma 

Flèche : Sigalsub 130 double ardillons en 6.5, encoches adoucies par Pépère (Si seulement je pouvais aussi adoucir G.Mère) 

Moulinet : acheté 20 euros garni chez D4 est fixé avec le même adhésif que celui du fut et  ce depuis 03 ans.  Fixation plus solide, cela n’existe pas sous réserve de faire 4/5 tours de fut. 

Sandows : Marque ????? Sais plus !  Gainé noir intérieur marron en 17.5 coefficient 3.5. 

Biceps : Pas très gros. Cette particularité physique explique le coef en 3.5. En effet à 4 de coef,  je  m’explose le sternum, me vrille les biceps et  salis mon pantalon.

 

Je voudrai indiquer pour les cambrioleurs que cette arme de luxe, haut de gamme est enfermée dans un coffre à la banque. Je sais que DGM, grand spécialiste des arbalètes de CSM la convoite depuis longtemps. En effet, Dominique voudrait ouvrir un cabinet de collection d’objets bizarres et étranges ayant un vague rapport ravec notre hobby. Quant à « Thearthur », j’ai bien lu dans ses yeux cette lueur de convoitise quand, à Quiberon en mai dernier,  il a eu ce bijou de technologie entre les mains.                

 

En conclusion à cette journée et à cette prise providentielle je tiens à dire que la chance était avec moi, que j’étais au bon endroit au bon moment, rien de plus.

 

 

P.S : Je viens d’écrire d’une traite, cela m’a quand même pris du temps et j’ai la flemme de corriger. J’espère toutefois qu’il n’y a pas trop de fautes et que vous me les pardonnerez.

P.S 2 : Je viens de corriger vite fait quelques erreurs.

http://190825091902835570.jpg

http://19082509195086538.jpg

Magnifique récit, magnifique poisson 

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Pas encore pris le temps de tout lire, mais avant que j'oublie, bravo à toi GP, cela me fait très plaisir. 
et puis vu la couleur de tes cheveux, tu as encore le temps d'en faire encore d'autres ?

Comme dit Dom : tout vient à point qui s'est attendre.... en allant idéalement aux bons endroits. ?

 

Quand je vois la photo derrière toi, elle ne semble pas si crade que ça... ?

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il y a une heure, coryphaena a dit :

Pas encore pris le temps de tout lire, mais avant que j'oublie, bravo à toi GP, cela me fait très plaisir
et puis vu la couleur de tes cheveux, tu as encore le temps d'en faire encore d'autres ?

Comme dit Dom : tout vient à point qui s'est attendre.... en allant idéalement aux bons endroits. ?

 

Quand je vois la photo derrière toi, elle ne semble pas si crade que ça... ?

Merci, c'est gentil.

 

Oui, et cela va faire des déçus. Ceux qui pensent que j'ai longs cheveux blancs et une barbe de vieillard. Bref une bonne tête de petit vieux sympa.  Ben non ! J'ai une sale gueule et c'est pour cela que je la cache.

 

Quant à l'eau, il ne......................... "f ' opacifier". (Oui, c'est vraiment mauvais mais tant pis, je n'y ai pas résisté)   Elle était vraiment opaque (of course).

Là où je tire le maigre, l'horizon ne dépassait pas les deux mètres cinquante à contre jour sans quasiment aucune luminosité. Je pense que cela était dû au sable et aux nombreuses particules en suspension drainés par les courants de fond aussi forts que ceux de surface

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Dès que c'est sablo-vaseux c'est la galère.   ?
C’est comme ça par chez nous à partir du sud de Port Bourgenais. Des endroits où si l'on habite pas sur place et avec un temps libre de folie on peut se retrouver à pouvoir chasser avec le bras replié du 75 une à trois fois dans l'année. Pour moi zéro fois cette année et l'année dernière peut-être une fois devant chez moi mais je n'en suis même pas sûre.
Mon binôme doit en être à sa seconde devant chez moi cette année.  ?

Mais depuis 2012 j'ai quand même eu 2 fois la chance de pouvoir chasser avec plus de 2m de visie en bout de masque. Ces 2 fois ont été exceptionnelles:
- une fois avec Dom85 avec probablement 6-8m de visie
- une fois il y a 2-3 ans avec le discernement des fonds à 9m !!!!
Mais sinon en général c'est à 99% du temps inchassable sauf au roller 5cm ?

En matière de mémoire du fond, bizarrement (ironique) ça te change toute la donne sur ta façon ensuite de faire tes dérives et autres. ?

 

Bon sinon, au top ton CR que je viens de lire !!!
Un régal à récidiver plus souvent ?

Et petit nota: 

Citation

.....mais ce qui est surprenant et touchant à la fois,  c’est de voir Eric et Mickaël aussi heureux que des enfants dans le magasin du Père Noël....

Oui alors c'est très bien d'en parler et c'est cela aussi qui est fabuleux et parfois incompréhensible pour les non initiés comme nos Grands mères (nos épouses quoi). 
- La chasse en binôme où l'on doit compter sur son collègue pour doubler le poisson;
- Ou bien tout simplement en mode barquero pour donner le meilleur avec le plus de délicatesse et de discrétion pour poser au mieux la balise et conseiller au mieux son binôme avant qu'il ne descende faire son poisson
-etc..
SONT des moments souvent très forts pour celui qui a participé. Parfois tout aussi importants que celui qui était sous l'eau et qui a/ai tiré/remonté avec le poisson.
Cette fierté d'un travail bien fait en équipe permet souvent d'offrir les meilleurs sourires que l'on peut croiser en chasse.
MAIS aussi les meilleurs souvenirs que l’on peut conserver longtemps à l'esprit pour toujours mieux les partager plus tard avec son ami. ?

 

Au top ton CR ?

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il y a une heure, coryphaena a dit :

 

Et petit nota: 

Oui alors c'est très bien d'en parler et c'est cela aussi qui est fabuleux et parfois incompréhensible pour les non initiés comme nos Grands mères (nos épouses quoi). 
- La chasse en binôme où l'on doit compter sur son collègue pour doubler le poisson;
- Ou bien tout simplement en mode barquero pour donner le meilleur avec le plus de délicatesse et de discrétion pour poser au mieux la balise et conseiller au mieux son binôme avant qu'il ne descende faire son poisson
-etc..
SONT des moments souvent très forts pour celui qui a participé. Parfois tout aussi importants que celui qui était sous l'eau et qui a/ai tiré/remonté avec le poisson.
Cette fierté d'un travail bien fait en équipe permet souvent d'offrir les meilleurs sourires que l'on peut croiser en chasse.
MAIS aussi les meilleurs souvenirs que l’on peut conserver longtemps à l'esprit pour toujours mieux les partager plus tard avec son ami. ?

 

Au top ton CR ?

Tout à fait d'accord avec toi sùr ce point !

Et je m'en suis tapé des bons moments comme ça.....inoubliables gravés dans le marbre et pas plus tard que cet été malgré le peu de sorties .

Faut dire que j'ai 2 binomes hors normes chacun dans leur style......

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C'est tout à fait exact

Je me souviens d'un copain qui n'avait jamais tiré de maigre et que j'ai emmené sur le coin, en lui disant: va-y c'est ici et ils sont là(au sondeur)

De voir son sourire béat d'extasié au sortir de l'apnée, avec son maigre dans les bras, fait largement aussi plaisir que si c'est soi même qui le tirons.

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Bravo gp.

Tout vient à point à qui sait attendre. 

Pour le partage complètement d'accord avec vous. Je préfère même partager une sortie bredouille qu'une belle chasse seul. Et en plus on se souvient des bons moments mais aussi des belles galères dont on peut rire encore longtemps après.

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Le ‎26‎/‎08‎/‎2019 à 13:40, Le calamar volant a dit :

Super Cr et très beau poisson !  Je reconnais la canne, une garbolino 9m emmenchemant inversé, ma première canne au coup sérieuse ?.  T'es courageux de mettre un sandow la dessus le blank est pas bien épais! Un bricolage digne de PDM, l'orthographe et la verve en plus ?

Bon appétit en tous cas!

Exact  c'était une Garbolino série   Arawak. Effectivement, le blank n'est pas très épais mais il  constitué d'une nappe 100% carbone enrubanné en spirales croisées. Il en résulte une rigidité et une solidité à toute épreuve. Je l'ai équipé une fois en double 16 coef 3.5 au moins et je n'ai pas constaté le moindre flambage. 

La seringue flotte à plat sur l'eau avec la flèche. Sous l'eau c'est maniable avec une très petite tendance à légèrement remonter du "nez".  Je sais, pas difficile à corriger mais, bof ! Il est déjà assez moche comme cela, je ne vais pas encore l'enlaidir.

Bien évidemment, il est inutile de préciser que je ne voudrais l'échanger contre aucune arbalète existant sur le marché0  Que voulez vous,  je suis un grand sentimental. *

* mais également un  pragmatique. En effet,  cette chose improbable tire fort, loin et juste.

 

Par ailleurs, je partage votre analyse sur l'amitié et l'esprit. Pour ma part, j'étais plus ému de voir mes deux jeunes équipiers aussi contents que de la prise elle-même. *

* Bon, ceci dit , j'aurais fait la gueule si l'un d'eux avait réussi le carton à ma place  Plus on devient vieux plus en deviens c.. (J.BREL)

 

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il y a 3 minutes, clemundo17 a dit :

Bravo gp.

Tout vient à point à qui sait attendre. 

Pour le partage complètement d'accord avec vous. Je préfère même partager une sortie bredouille qu'une belle chasse seul. Et en plus on se souvient des bons moments mais aussi des belles galères dont on peut rire encore longtemps après.

Merci  "Clemundo" !

Pour le coup, je n'ai aucune citation latine à te proposer à propos de cette capture inespérée pour ce qui me concerne :  Ah si ! : Occasio facit furem.

 

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il y a 56 minutes, breizhdenice a dit :

Excellent Philippe!! Bravo

Ravi de lire tes exploits!!!

Merci Anthony, c'est gentil..

Je tâcherai de te faire un coucou en septembre/octobre ainsi qu'à Dominique. Peut-être une sortie commune si je reste un peu  sur le 22 ?

Je vous prêterai  cette arme que vous m'enviez tant tous les deux et dont au grand jamais vous vous êtes moqué.

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Il y a 20 heures, Grandpère a dit :

Exact  c'était une Garbolino série   Arawak. Effectivement, le blank n'est pas très épais mais il  constitué d'une nappe 100% carbone enrubanné en spirales croisées. Il en résulte une rigidité et une solidité à toute épreuve. Je l'ai équipé une fois en double 16 coef 3.5 au moins et je n'ai pas constaté le moindre flambage. 

La seringue flotte à plat sur l'eau avec la flèche. Sous l'eau c'est maniable avec une très petite tendance à légèrement remonter du "nez".  Je sais, pas difficile à corriger mais, bof ! Il est déjà assez moche comme cela, je ne vais pas encore l'enlaidir.

Bien évidemment, il est inutile de préciser que je ne voudrais l'échanger contre aucune arbalète existant sur le marché0  Que voulez vous,  je suis un grand sentimental. *

* mais également un  pragmatique. En effet,  cette chose improbable tire fort, loin et juste.

 

Par ailleurs, je partage votre analyse sur l'amitié et l'esprit. Pour ma part, j'étais plus ému de voir mes deux jeunes équipiers aussi contents que de la prise elle-même. *

* Bon, ceci dit , j'aurais fait la gueule si l'un d'eux avait réussi le carton à ma place  Plus on devient vieux plus en deviens c.. (J.BREL)

 

Par contre beaucoup plus sensible à l'écrasement avec ce manque de matière. Il faut pas sortiravec des bourrins qui balancent leur gros bois tout lourd dessus ?

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il y a 6 minutes, Le calamar volant a dit :

Par contre beaucoup plus sensible à l'écrasement avec ce manque de matière. Il faut pas sortiravec des bourrins qui balancent leur gros bois tout lourd dessus ?

"Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes"  

P.S : Le plus bourrin de la bande, c'est.....moi.

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Il y a 17 heures, Edouard a dit :

Un GROS bravo pour ton maigre !

Merci Edouard mais comme je 'ai déjà dit, ce fut surtout un gros coup de chance. Le seul paramètre dont je suis cotent c'est le tir précis............pour une fois j'étais à jeun et cela a payé.

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  • 6 mois après...

Super de ressortir ce post Eric, une journée mémorable avec du rire, du partage, de la passion....et du fish?

Perso ça fait longtemps que le maigre a disparu du congélo ?, c'est la crise et le confinement ? n'oublions pas?...

Vivement les beaux jours pour réitérer ce genre de journée ????

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Il y a 21 heures, elinhan a dit :

Ce midi, c'est GP qui régalait ?

Petits pavés du maigre de GP avec son duo de patates (douces et locales). Merci Philippe !

J'ose espérer que tu n'as accompagné cela de "soda américain". Je t'en sais capable. 

 

Il y a 2 heures, rifle shoot 85 a dit :

Super de ressortir ce post Eric, une journée mémorable avec du rire, du partage, de la passion....et du fish?

Perso ça fait longtemps que le maigre a disparu du congélo ?, c'est la crise et le confinement ? n'oublions pas?...

Vivement les beaux jours pour réitérer ce genre de journée ????

Vu ton tour de taille,  nous nous en serions doutés. (Bon, ça c'est fait ! ......... avec interdiction de taper sur les p'tits vieux  fragiles et maigrichons ! ?)

Quant à réitérer, il va falloir prendre son mal en patience. A ce propos, j'espère que la prochaine sortie de groupe se clôturera par un vrai PPVR. (Me chargerai des liquides, promis ?

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Soda américain ??? ???

Tu ne me verras que très rarement en consommer et si c'est le cas il vaudra mieux t'éloigner car la gastro est sévère ?. Sinon j'ai bien pensé déboucher une bonne bouteille en ton honneur mais me suis ravisé en imaginant mon état à  la fin du confinement et l'essai à venir de ma nouvelle peau néoprène. Au final, elle n'était pas salée mais son dernier voyage vers la digestion fût accompagné d'eau ?

Pour les sorties à venir, on y pense, on les imagine, on en rêve mais quand ??? ????

Keep calm and take care ?

@+ 

 

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Bien joué Philippe, et comme d'hab un joli récit.

J'ai eu le privilège de voir le Granpa Gun ? lors d'une sortie ! d'une beauté incomparable !

 

Encore bravo, j'espère que tout va bien pour toi, et à bientôt sur l'eau et doucement sur l'écossais ?

 

 

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