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Les techniques de chasse


dom85

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il y a 46 minutes, dom85 a dit :

en plus ça vide un secteur de nettoyer le quartier en tirant dans les trous

tu dis toi même qu'un trou à mérou sera recolonisé très rapidement.

j'avais mes habitudes en Crète avec mes trous à mérous, d'une année sur l'autre je faisais les mêmes mérous dans les mêmes trous pendant quelques années.

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Le 11/04/2021 à 11:45, sub sniper a dit :

tu dis toi même qu'un trou à mérou sera recolonisé très rapidement.

j'avais mes habitudes en Crète avec mes trous à mérous, d'une année sur l'autre je faisais les mêmes mérous dans les mêmes trous pendant quelques années.

Oui là où il est encore abondant, mais de plus ça va rendre les suivants bien plus méfiants lorsqu'ils ont vu leur congénères se faire flinguer là où ils pensaient être en sécurité.

De plus ce n'est pas ce que j'ai dit, j'ai dit exactement ceci: un autre merou prendra sa place dans le secteur

Tu connais le proverbe: faite ce que je dis , pas ce que j'ai fait

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Il y a 5 heures, dom85 a dit :

Il peut même venir au baron depuis des fonds de 30m, monter jusqu’au leurre, j’ai du en faire 3 ou 4 ainsi, souvent des cabots marrons

T'es sûr de ça ? J'y connais rien en mérou mais j'ai vu la tronche qu'ils font à la remontée sur certaines vidéos (sur ce même forum) ils ne doivent pas apprécier les -3 bars de décompression. Les poissons physoclistes n'ont pas de moyen rapide pour évacuer la surpression de la vessie natatoire et une remontée trop rapide (et trop importante bien sûr) peut faire ressortir l'estomac par la bouche (ou l'intestin par l'anus pour d'autres espèces) quand la flèche n'a pas transpercé la poche. Un genre de barotraumatisme à l'envers, par rapport à celui que nous redoutons. 

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Il y a 3 heures, dom85 a dit :

Pour comprendre le blindage d'un crane de loche:

C'est pas le crâne dont je parlais mais de la vessie. J'avais une image en tête de ce genre, mais là c'est vrai que c'est beaucoup plus profond, sur 70m...(à la canne) 

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J'ai déjà vu plein de poissons remonté de 30m avec de telles vessies natatoires, les mérous d'Olivier par exemple, mais c'est différent entre un animal qui combat, bloque tous ses sphincters et un animal qui remonte de sa propre volonté.  Pour faire une analogie, un cerf qui est poursuivi par une meute de chiens meurt régulièrement d'urémie si on ne l'achève pas, car il ne pisse plus dans la course poursuite, alors que tout seul il peut courir sans aucun soucis des heures derrières ses biches, il relache sa vessie

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Ce crane de loche pour expliquer le blindage de celui-ci.

Il y a 3 ans, je suis sur l'épave du London(110m de long) posé sur le sable 28m plus bas. Passé quelques mètres l'eau est cristalline, je vois bien la moitié de l'épave. Second agachon en pleine eau vers une dizaine de mètres sous la surface, je sens une présence à coté de moi. Je tourne doucement la tête et une loche d'environ 150kg est là ,à me regarder à 3m, je ne l'ai pas vu arriver. Je commence à tourner doucement le fusil, elle donne un coup de queue et descend de 6m, fait demi tour et me regarde debout sur la queue. Je me laisse couler vers elle , fusil pointé sur sa tête, à 4m elle commence à tourner, je lui lâche la flèche 2cm derrière l’œil(je suis avec mon 140 double sandows de 18) Elle reste une demi seconde sans bouger, donne juste un coup de tête. puis descend doucement sur l'épave. On la voit régulièrement avec son bout de métal dans la tête. La flèche a cassé au niveau de l'ardillon(acier springsteel de 7mm)

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Un ami chassait avec MBA au Gabon, il y a une vingtaine d'années. Sur les recommandations de MBA il se fait faire un chez Pelletier un fusil de 130, avec adaptateur de mini bouteille de plongée(Fenzy) gonflée à 200bars au lieu des 60 des sparclettes CO2. Au pied d'une structure, vers les 24m une loche est posée sur le sable. Il s'approche à 2m, lui loge la flèche de 11mm en titane dans le point létal du dessus du crane. La Loche par réflexe démarre et se repose sur le fond deux mètres plus loin, morte. La flèche est pliée à 90° le long du corps, mais s'est arrêtée au niveau de l'ardillon....350kg la loche, il faudra une hache pour ressortir la pointe du crâne. MBA a abandonné le Pelletier au profit des roulettes, les flèches coutaient plus cher que la vente d'une loche de 200kg.

Maintenant voici une loche de 250kg faite au 110, Guy a logé la flèche dans l'oeil, tuée nette, à Sainte Marie.

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Le 11/04/2021 à 04:35, dom85 a dit :

Je ne tire jamais de poissons à trou, d’abord pour éviter ce genre de mésaventure et puis ça leur fait une cachette et ainsi on ne vide pas un secteur, on préserve , il y en a suffisamment à tirer à l’agachon ou la coulée pour leur laisser une cachette tranquille.

Voilà quelque chose qui me fait TRES TRES plaisir !!!
Je n'approuve pas du tout, même de la part d'amis, que ces derniers chassent les poissons à trou avec l'aide d'une lampe torche.

Il y aurait bien plus de mérou sur les zones et aussi les zones moins profondes SI seulement ceux qui étaient tirés l'étaient sans l'aide d'une lampe.  C'est ça aussi le plaisir de la chasse. Passer 10 fois dans le même coin sans voire ou sans oser tirer le poisson calé dans sa rague au lieu de tirer ''presque'' tout ce que l'on arrive à voire grâce à la lampe torche. ... cela fait une immense différence sur la ressource.

La chasse, c'est avant tout de la traque. La lampe c'est de la cueillette.

Laisser une zone à un gars qui chasse sans lampe et laisser la même zone à un gars qui chasse avec une lampe et le résultat en matière de population de poisson ne sera pas la même. De plus, cela encouragera alors à chasser toujours plus profond.... 

Nota: Cela n'enlève en rien le fait que des très bons chasseurs resteront des très bons chasseurs. Juste qu'ils: 
- feront moins de poissons
- feront moins de gros poissons
- qu'ils prendront moins de risques
- qu'ils pourront améliorer leur chasse autrement. 

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Il y a 3 heures, coryphaena a dit :

Voilà quelque chose qui me fait TRES TRES plaisir !!!
Je n'approuve pas du tout, même de la part d'amis, que ces derniers chassent les poissons à trou avec l'aide d'une lampe torche.

Il y aurait bien plus de mérou sur les zones et aussi les zones moins profondes SI seulement ceux qui étaient tirés l'étaient sans l'aide d'une lampe.  C'est ça aussi le plaisir de la chasse. Passer 10 fois dans le même coin sans voire ou sans oser tirer le poisson calé dans sa rague au lieu de tirer ''presque'' tout ce que l'on arrive à voire grâce à la lampe torche. ... cela fait une immense différence sur la ressource.

La chasse, c'est avant tout de la traque. La lampe c'est de la cueillette.

Laisser une zone à un gars qui chasse sans lampe et laisser la même zone à un gars qui chasse avec une lampe et le résultat en matière de population de poisson ne sera pas la même. De plus, cela encouragera alors à chasser toujours plus profond.... 

Nota: Cela n'enlève en rien le fait que des très bons chasseurs resteront des très bons chasseurs. Juste qu'ils: 
- feront moins de poissons
- feront moins de gros poissons
- qu'ils prendront moins de risques
- qu'ils pourront améliorer leur chasse autrement. 

+10 000👍

sans remettre en cause les performances des chasseurs!

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Une technique que j'aime faire avec du mérou lorsque l'on peut le chasser dans des configs comme c'est possible sur mada par exemple, c'est:
- En surface, je m'éloigne de la roche à une bonne dizaine de mètres.
- Je me pose au fond et je balance plein de nuages de sable et j'en profite alors pour remonter en surface
- pendant ce temps, le mérou va voire ce qui c'est passé sur place et donc s'éloigne de la roche.
- me voici alors en surface pile sous la roche.
- lorsque j'estime le mérou suffisamment loin, je fais ma coulée sur la roche puis en suite je me dirige vers lui.
- le mérou est alors accessible pour un tir ''posé''. Schling !

L'intérêt de la vidéo suivante n'est pas la technique ci-dessus MAIS de bien se rendre compte tout le parcours que fait le poisson après le tir.... d'où l'intérêt de prendre le temps de l'éloigner de sa roche.... mais aussi et surtout de rapidement commencer la remonté pour le brider car ça va très vite comme tous ces beaux poissons puissants, carangues carpe rouge etc....
 

 

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Les thazars

 

La famille des scombridés comporte les poissons les plus intéressants à chasser, de mon point de vue. J’ai déjà abordé les bonites, les thons, on verra plus tard, c’est une catégorie à part.

Le thazar rayé est le plus commun , présent dans l’indo Pacific, il a pour nom latin scomberomorus commerson, c’est le kingfish des anglais et ils ont raison c’est bien le poisson roi ! C’est un maquereau géant, quant on dit géant c’est géant, il peut atteindre 70kg. Apparemment seulement en Australie. Le record du monde en CSM c’est 40kg, en Australie également, mais c’est faisable dans l’océan indien. Celui dessous un morceau de 35.5kg fait dans le canal de Mozambique. Mon plus gros actuel c’est 24.5kg, mais j’ai vu des largement plus de 30kg, dont un jour où mon fusil était enrayé (canal Mozambique aussi). J’en capture plusieurs dans les 15/20kg chaque année coté océan indien et vu un seul bien gros de ce coté de l’ile. C’est mon poisson préféré depuis le premier capturé au Sénégal il y a trente cinq années. Je le recherche plus que les poissons à rostre ou les thons. Il devient difforme parfois, passé les trente kilo, il s’arrondit et peut même devenir bossu et ne s’allonge plus guère.

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C’est un plaisir ineffable de tirer ce poisson, d’une allure fière, avec son museau pointu qu’on ne peut confondre, ses rayures très prononcées qui s’atténuent avec la mort, et le dos plus sombre mais pas tant que le wahoo qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau.

Il a un gros avantage pour nous, sa chair bien compacte tient très bien et malgré sa puissance, on en perd quasiment pas,… du moment que vous le gérez bien. Inutile de tirer dans le ventre pour me prouver le contraire. Il est tout de même bien plus facile à gérer à la bouée qu’au moulinet.

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Il est présent parfois fort près du bord, mais que des petits individus, les gros se tiennent en pleine eau où les fonds vont de 15 à 40m, mais il reste dans la zone des 10m, c’est sa strate favorite. Il faut impérativement de la mange pour l’attirer. Cela peut être des chirurgiens, des pêches-cavale, des sardines ou même une éclosion d’alevins. Il faut aussi de l’eau claire, il est craintif dans l’eau sale.

Pour le tirer, il faut d’abord trouver les bons spots, c’est 90% du travail. Puis c’est là que le baron entre en scène. Il doit être positionné sur 8m. Plus profond, le thazar passera en dessous et vous le verrez moins bien arriver, plus haut, pas sur qu’il vienne. A 8m il reste dans sa profondeur favorite en passant vers les 10m. S’il passe trop profond, vous aurez beaucoup de mal à l’approcher, il gardera sa distance de sécurité. Dans la majorité des cas voila comment ça va se passer. Vous êtes en surface prêt à plonger, bien ventilé. Si vous savez regarder, vous le verrez venir depuis 15 à 20m à l’horizontale. Immédiatement vous devez faire le canard et ne surtout pas se diriger vers lui , mais descendre pour lui couper sa trajectoire. S’il continue, il va droit sur le baron en passant 1 à 2 m en dessous, puis continuera sa route, dédaigneux à votre intension. Des journées, tout va bien, vous l’approchez à 4m et certains jours, une dizaine passe durant la session et aucun ne se laisse venir à portée. Autrement vous vous ennuyez en surface à trainer votre baron, vous pouvez plonger jusqu’à 10m pour en attendre un, à 5 ou 6m du baron.  Dans ce cas un agachon de pleine eau et lui va passer tranquillement à 4m, 3 dans les coins peu chasser, c’est le meilleur cas de figure, il s’approche à presque tous les coups ainsi. . Si vous ne l’avez pas tué net, le rodéo va commencer. Ce sont des éclairs dans tous les sens, il part à une vitesse folle mais pas trop en puissance comme une GT. Il fait parfois demi tour, monte vers la surface mais fonce rarement au fond, cas vu une seule fois. Le fusil relié à la bouée avec en premier lieu 6m de bungee, c’est l’idéal pour les pièces de plus de 15kg. Il se peut que vous soyez descendu trop profond et à la remontée vous en voyez un passer au dessus. Attention à ce cas de figure, la flèche a moins de portée car elle doit vaincre la loi de la pesanteur. Par contre il semble plus facile d’approche dans ce cas de figure.

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Sur celui là, on voit la peau qui a été distendue derrière la pectorale, l'ardillon ne tenait le poisson que par là

 

Il peut se gérer au moulinet, mais il faut un moulinet de 50m minimum et parfaitement réglé, sinon vous perdrez le poisson. Vous risquez aussi l’emmaillotage, la pelote, avec vous pour écheveau.

Le cas le plus fréquent c’est la visibilité  réduite à 15m, vous ne l’avez  vu surgir qu’à 10m et le temps de descendre il est passé et ne reviendra pas. Vous pouvez engager une course poursuite mais avec intelligence, il ne faut pas montrer que vous le pourchasser, il faut prendre une ligne parallèle à lui. Vous avez intérêt à être bien ventiler, il faut palmer souvent 50m pour le rattraper, mais ensuite il va garder une marge de sécurité, 6m environ. Là il faut ralentir, il va aussi ralentir et se retourner pour vous regarder de temps à autre, dès qu’il s’arrête de regarder derrière lui, il est rassuré, là vous faite le sprint final pour gagner les 2 mètres nécessaires à un tir. Le mieux c’est dans la queue, c’est 1m plus près et ça tient super bien.

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Tir par en dessous

A vous ensuite de bien tenir le poisson, pas de mou mais toujours le laisser filer à chaque rush et reprendre ensuite du fil doucement. Au bout de quelques minutes il va fatiguer et se calmer, il faut être sur de l’avoir traversé sinon il est impératif de le doubler. J’en ai sortir au moins quatre dans les vingt kilos dont l’ardillon ne tenait plus que sous la peau, on la voit distendue prête à se déchirer. Votre cœur s’accélère à nouveau, vous sentez l’échec possible à la moindre sollicitation. Le dernier sorti, mon équipier loupe le doublage, en premier lieu, il faut continuer de le maintenir pendant qu’il recharge….Là vous ne savez plus à quel saint il faut se vouer.

En général le secteur est fichu après une bonne bagarre, dans un rayon de plus d’un km tout à fichu le camp. Les jours de très gros passages un second est possible, mais c’est bien rare., vaut mieux changer de quartier.

Normalement il ne cherche pas à mordre lorsque vous le ramenez dans vos bras pour l’achever, méfiance tout de même, les dents sont proches d’une scie circulaire. Une seule fois un petit de 8kg m’a mordu le talon dans le bateau, pas méchamment, c’est pas un barracuda. Vous pouvez mettre la main dans les ouïes, pas d'épines comme les GT ou les mérous.

Étrangement, il y a des secteurs à petits et des secteurs à gros thazars, on y croisera presque à tous les coups soit des petits genre 3/5kg soit des gros 10 à 25kg. Je suppose qu’il doit aussi y avoir du cannibalisme chez eux et que du coup ils restent séparés.

Le fusil. Il vous faut de la puissance à cause de la distance de tir, et surtout que les thons dents de chiens sont dans les mêmes secteurs. Minimum un 130 double sandows flèche de 7mm avec de grands ardillons de 8cm et gros sandows. Pour les rollers, voir votre vendeur habituel. Il n’y a pas besoin de maniabilité, une bonne poutre peut faire l’affaire. On trouve des arbalètes à 3 sandows de 130 à 160 maintenant dans le commerce pour 200€, c’est parfait., la bouée , fil et le bungee vous couteront autant. Mon fusil actuel pour les gros thazars et les thons, c’est un 150 triple sandows de 18 et flèche de 7.5mm, mes secteurs de chasse étant fortement astreint à une pression de pêche, ils se tiennent à distance et c’est souvent à 5m que je les tire, les chasseurs locaux n’ayant pas ce genre d’arbalètes, les poissons se laissent encore surprendre de temps à autre.

 C’est excellent à manger et fumé un pur régal, il est vendu sous deux noms : thon blanc et angoo sur place. C’est l’un des meilleurs de tous les poissons.

 

En Atlantique ce sont les thazars francs ou spanich maquerel, le thazar pointillé également.

Plus petits, ne dépassant que rarement les 10kg pour le pointillé et 45kg pour la scomberomurus calla.

Ils semblerait qu’il se chasse bien plus profond et ne monte guère au baron.

Je n’ai pas chassé ces espèces. Eric, peut être ?

 

 

 

Le thazar noir ou raité, le wahoo des anglais(Acanthocybium solandri) autre nom le thon banane

Il ressemble au thazar rayé au point que pas mal de personnes le confondent. Il n’a pas grand-chose à voir pour nous chasseurs sous marins, même s’il lui ressemble beaucoup. Lui est un pur pélagique, il ne vient pas sur le récif.

D’abord au lieu de se tenir dans la strate des 10/15m lui ce sera de un à 10m, vraiment près de la surface la plupart du temps. Le baron doit être bien plus proche. Il peut s’éloigner de vous en restant perpendiculaire, en travers ou presque, lorsque vous êtes à sa hauteur, comportement jamais vu sur le thazar rayé.

A l’agachon le long d’un grand tombant il peut bien s’approcher, et le petit coucou avec les doigts fonctionne plutôt bien. Mais en général c’est avec pas mal d’eau sous lui qu’il se promène. Il préfère avoir 40m à ……m. Pareil que le rayé, il vient bien au baron. Il faut s’en fabriquer un soi même, ceux du commerce ne fonctionnent pas mieux voire moins bien.

Il vaut mieux le tirer avec des pointes détachables car il est bien plus fragile de chair et de peau et se déchire facilement. Il met plus d’énergie au départ, force plus sur le fil d’où sa perte même bien tiré mais pas KO sur de beaux spécimens avec une simple flèche.

Gérard Grave en tire de monstrueux au large, très au large sur un spot bien spécifique, en Polynésie.

Le record en CSM est de 62.6kg et 90kg à la canne

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Le talang sauteur (Scomberoides commersonnianus)

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Son nom latin est très proche du thazar rayé, si le thazar est le kingfish, le talang est le queenfish des anglais.

Enfin de compte il n’a pas grand-chose en commun coté ressemblance, ce sont des classifications de scientifiques. Il est blanc métallique(tel  les carangues inox) sur les cotés et ils sont agrémentés de quelques grosses taches noires le long de la ligne latérale, la queue très en V

Le talang vit en bandes forts nombreuses, parfois plusieurs milliers. Ils sont bien gros coté canal Mozambique mais que des juvéniles coté océan indien sur la grande ile. Il se tient près de la surface, passe parfois bien près de vous mais souvent très rapidement, difficile à ajuster un tir, ils ne font que passer plein pot. Il vient bien près même en eau sale. S’ils sont biens gros, il y a de la place, il est aplati, en hauteur et peu épais, sauf sur de gros spécimens où il a tendance à s’arrondir. Il peut atteindre 16kg. Les plus gros que j’ai vu sur étalage c’est 10kg et mon plus gros c’est 4kg….. J’en vois de belle quantité chaque année à Tamatave, pas un seul tirable, grands comme la main ! J’ai vu une seule fois Nono en faire un d’un peu plus du kilo. Il tient  bien sur la flèche.

Méfiance, une fois tiré il a des épines érectiles près de la dorsale extrêmement pointues et qu’il essaye de vous enfoncer lorsque vous approchez les mains de la flèche, c’est particulièrement douloureux. Vous vous en souviendrez à vie.

A peu près n’importe quelle arbalète un peu longue fera l’affaire. Pour le chasser spécifiquement, je vous conseille un modèle bien maniable plutôt qu’une grosse arquebuse.

 

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Pour la plupart des pélagiques sous les tropiques, on vous parle du baron, voici donc deux barons, s'il y en a d'autres, je les rajouterai.

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baron de coryphaena

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le mien: cubi + tube inox

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baron de swagloupe

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Oui et c'est moins efficace qu'un baron fait maison et surtout moins cher, j'en avais vu à 70€, vous avez 4 cubi  pour ce prix là. A ce propos , attention avant d'acheter un cubi, maintenant il y en a en simple plastique, il n'est pas aluminé

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Les vivaneaux

 

Cette famille de poissons englobe des variétés fort différentes, qui ne se ressemblent en rien, mais qui ont tous la particularité d’être très méfiants, difficiles d’approche et pas facile à ramener. Ce sont les lutjans, autre nom couramment employé. Je vais décrire les trois principaux que l’on recherche le plus et leur technique de chasse. Ce sont des poissons réservés aux meilleurs chasseurs, en mettre un sur l’accroche poissons c’est bien, en faire trois dans la journée relève indéniablement de votre haut niveau en chasse sous marine. Je vais commencer par le plus courant des vivaneaux que l’on rencontre à peu près partout sur la planète du moment que vous êtes en eaux chaudes. Ils sont rarement atteint par la ciguatera. Tous les vivaneaux sont réputés pour leur chair très bonne.

Les carpes rouges

 

Il doit y en avoir une bonne quinzaine de variétés selon les océans. La plus célèbre étant le djabar de l’Afrique de l’ouest (lutjanus egennes) appelé aussi cubéra vers les amériques. Pouvant dépasser les 80kg, mais c’était il y a longtemps, comme les morues de 80kg, ça a disparu. Macjaam en fait des 15/20kg pour les plus gros en épave bien profondes, c’est dire si la maille à bien régressée. Surpêche, chasse en bouteilles, etc… La seule fois où je suis allé au Sénégal, c’était il y a trente cinq ans, il y en avait encore. Je suis tombé sur un troupeau de plusieurs centaines de ces énormes carpes dans la zone des 30m. Mes flèches du 110 ricochaient sur leur cuirasse à 3m....L’après midi notre barquero est retourné pêcher à la palangrotte et en a sorti deux de 82 et 84kg !! Avec nos fusils actuels, j’aurais fait un carton. Le record du monde est de 59 kg aux Bahamas en CSM.

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record du monde

Quelque soit le pays, ces lutjans sont craintifs, sauf à n’avoir jamais rencontrés de chasseurs sous marin. On les voit d’abord en pleine eau, le plus souvent en petit troupeau/famille, mais toujours proche d’un repaire pour s’abriter, pas devant comme les mérous mais peut être jusqu’à une centaine de mètres, ils nagent avec anxiété. Les carpes rouges aiment bien les épaves , il y en a une seule dans laquelle je les tire car elle est entre 12 et 18m de profondeur, mais je les empêche à chaque fois de s’enraguer si pas KO. Ce n’est pas extrêmement puissant, ça n’a pas la force d’une carangue, ce qui fait que ça se bride bien jusqu’à 10kg. Il vaut mieux descendre avec le frein déjà serré en parti. Ensuite, elles se rapprochent de leur repaire ou fuient carrément à la limite de la visibilité.

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La méthode qui m’a permis d’en faire quelques unes en pleine eau, c’est de tirer les chirurgiens à coté de moi et de ne pas m’occuper d’elles. Puis je me mets en surface au dessus d’elles, et je lache un paquet des trippes des poissons à la fois, je regarde bien leur comportement. Au départ très méfiantes, elles vont attendre plusieurs minutes avant d’engloutir le repas que je leur ai avancé. Je recommence en suivant attentivement leur manège. Il va y en avoir une qui va se détacher du troupeau et monter maintenant de quelques mètres puis redescendre. Là il faut être prêt à y aller. La même va refaire le même manège puis va se décider franchement à monter pour gober sans laisser de chance aux autres. Avec un peu l’habitude des poissons, vous verrez bien la différence de comportement. Là, il faut y aller franchement : canard, descente rapide à sa rencontre, elle va gober  les tripailles et en même temps vous regarder arriver avec une seconde d’arrêt, c’est à cet instant précis qu’il faut tirer. Avec beaucoup de persévérance, vous pourrez peut être en faire une seconde ainsi.

L’agachon profond fonctionne aussi, mais il faut être capable de tenir 30 à 40 secondes à 20m ou 25m….Ce n’est plus pour moi. Dans certains pays comme le Panama, elles sont encore bien présentes dans des roches sur 10 à 15m, c’est de plus en plus rare. Elles se font bien plus facilement à trou, mais ce n’est pas mon truc.

La variété de l’océan indien, c’est lutjanus argentimaculatus, appelé  le vivaneau des mangroves. Le record du monde c’est 10kg au Mozambique. Perso j’en ai  deux ou trois à mon actif de 8.5kg pour les plus grosses.

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Argentimaculatus  dans les eaux sales du lagon, tir effectué une fois le poisson disparu

Une autre variété découverte pour la première fois à Madagascar sur la petite ile de sainte Marie(nosy Bohary en malgache), porte le nom de lutjanus bohar. Assez facile à reconnaitre, les écailles le long du corps sous la ligne latérale, forment des lignes, elle devient un peu plus grosse, dans les 12kg.

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lutjanus bohar pêchées à Diego Suarez

Une fois traversée par la flèche ça tient extrêmement bien, pas de risque de perte.

Il faut une bonne arbalète pour traverser ses écailles ce n’est pas un perroquet mais c’est pas mal tout de même et comme de plus les carpes rouges se tiennent à distance, il vaut mieux un fusil bien puissant avec une flèche mini de 7mm pour avoir de l’impact. Donc 120 à 140 double sandows pour les jolis spécimens.

 

L’aprion, le job des anglais, aprion virecens

Mékoua en NC et job aussi à la réunion. Attention à Madagascar le nom local est ….thazar !

Lui est purement pélagique, jamais à trou ni en épave, quelque fois au dessus mais c’est rare. Il est solitaire lorsqu’ adulte mais on peut en voir deux ou trois ensembles dans de petites tailles. Sa rencontre sera donc en pleine eau souvent à quelques mètres au dessus du fond en train de chasser tout ce qui passe à sa portée. Le premier que vous rencontrerez, vous le prendrez pour un bar à la queue fourchue, sauf qu’il ne viendra pas à l’agachon au fond ou alors en vous surprenant dans le dos, souvent trop tard pour tourner le fusil. Il monte près de la surface pour chasser dans les bancs de chirurgiens ou de pêche cavale. Il est plus facile à tirer dans ce cas de figure. Mon plus gros 11.5kg est venu au baron, ce doit être le seul. Le plus courant c’est lorsqu’on le voit arriver de loin, baladant dans un banc de chirurgiens et de descendre le tirer à sa rencontre en une coulée toute en douceur, c’est encore là que j’ai le plus de résultat.

Une fois tiré, sa chair tient bien et il ne se déchire que si pas traversé. Il est verdâtre vivant et gris terne une fois mort.

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Juste tiré

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Une fois morts, ils deviennent gris terne

 

Comme tous les vivaneaux, c’est très bon à manger, il est appelé poisson poulet d’ailleurs.

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 Mon plus gros 11.5kg, venu au baron. Pêche effectuée au 140 simple sandow

 

 

La dame tombée ,c’est le vivaneau mahori, lutjanus rivulatus ou encore capitaine Maurice

Dans quelques endroits de la planète, elle est appelée carpe jaune à cause de ce liseré jaune sur ces nageoires, sinon elle est plutôt violette de teinte générale à la surface.

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Pas facile à reconnaitre au fond de l'eau, on pourrait la prendre pour une carpe rouge

On la trouve toujours à proximité de son trou, quelques mètres au dessus, parfois en bande de 5 ou 6 individus mais le plus souvent seule ou alors les autres sont planquées dans les trous. Elle préfère nettement les récifs de coraux où elle peut se réfugier n’importe où. Elle peut monter en haut des tombants vertigineux des grandes passes de lagons. Mon plus beau score et unique fois où j’ai pu en sortir trois, ce fut dans 4m d’eau, au bord d’un tombant d’une passe, avec un violent courant et eau un peu trouble, visibilité de 5 à 6m. Avec de supers agachons, à un endroit bien précis, elles venaient assez bien. Un mètre à coté, je ne les voyais même pas.

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Trois vivaneaux: deux dames tombées et une carpe rouge

 

Quelques fois à l’indienne au détour d’une grosse patate, on peut en surprendre une, il faut être réactif et déjà prêt à tirer.

A l’agachon classique, ça peut se faire mais dans les coins où elle est chassé, même pas en rêve avant les 20m

Jamais une n’est venue au baron. 

Une fois , je suis tombé sur une énorme matte qui promenait en pleine eau. Elles sont montées du fond, environ 40m mais sont restées inapprochables, plusieurs centaines ensembles , des poissons de 5 à 25kg. Je pense à un rassemblement de reproduction.

Ne chassant plus sur le récif, j’en fais fort peu maintenant une à deux par an au détour d’une patate.

Le record du monde est à 17kg en Australie encore une fois, mes plus grosses sont de l’ordre des 6,5 kg. Étrangement on n’en voit jamais en dessous des 3kg, les juvéniles doivent rester en profondeur

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Les poissons à rostre

 

 

 

Je pense que vous l’avez compris, dans cette catégorie ce sont les marlins, les espadons et les voiliers. Poissons presque toujours de haute mer, on peut quelque fois tomber sur un individu assez jeune venu s’égarer dans 25m d’eau. Coup de bol ou persévérance du chasseur ? Toujours est-il qu’il faut être bien outillé pour tenter un tir dans ces conditions, car même si c’est un juvénile de 30kg, le combat sera rude . Vous êtes au moulinet ? Alors admirez le spectacle, sinon c’est 99% de chance de voir votre fusil arraché des mains à la fin du moulinet si celui-ci a tenu la charge. C’est gaspiller un superbe poisson, le fusil c’est moins grave. Je me répète mais le fond des océans est tapissé de fusils de personnes ayant voulu tirer un poisson hors norme avec des pétoires inadaptées. La plupart du temps, c’est le fil de flèche qui casse et c’est tant mieux, le poisson arrivera à se débarrasser de la flèche tout seul.

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Un juvénile tiré en bordure du récif

 

Donc en premier lieu, il faut être équipé avant de partir chasser le tout gros, et bien équipé. Il ne faut pas faire semblant, vous ne savez jamais à l’avance la taille du poisson que vous partez chasser. Quatre fois sur cinq, c’est avec un guide de pêche que vous pourrez rencontrer les marlins ou espadons, écoutez sérieusement ce qu’il va dire, s’il à des doutes sur votre matériel c’est qu’il est poli et que vous ramenez de la daube. C’est qu’il faut du sérieux, du matériel éprouvé et quoique vous en pensiez, il est plus à même que vous dans ce domaine. Il faut donc investir. Vous attaquez aux rostres c’est une chasse couteuse qui nécessite de l’investissement et pas seulement dans la journée de bateau et il faut le tester, s'il y a un problème sur place vous aurez peu de chance de pouvoir le régler.

Je pense que j’ai suffisamment insisté, donc description du matériel. Un fusil 4 sandows en 130 ou 140 c’est le strict minimum, c’est encore mieux en 150, ou alors un 160 en 3 sandows. Des sandows de 16 biens tendus avec une flèche de 8 à 10 mm, ce n’est pas une liche que vous allez traverser mais l’équivalent d’un mur en parpaings. Et vous allez le traverser le plus souvent à 5m de la pointe. De nos jours la grande mode des inverts rollers est un bon compromis pour les poissons les plus puissants(et les chasseurs les plus fortunés) Un Alemanni vela 135 c’est 3500€, il faut partir avec 2 flèches, 2 pointes détachables, plus un jeu de sandows, ça vous monte la facture à plus de 4000€ de matériel livré, et c’est pas fini…. Il vous faut 30m de bungee, bungee attaché à une corde flottante de 25/30m plus un train de bouées gonflables,  une trente cinq litres plus une ou deux de 10 litres reliées par quelques mètres de bungee entre chaque. Un poisson de 80kg peut descendre la bouée de trente cinq litres à 100m et il ne reste rien d’une 35L à 2 bars à cette profondeur…. Les bouées peuvent être remplacées par une planche à thon faite  en mousse compressée. Il faut deux snippes sur la trente cinq litres . Un pour la corde à ski nautique, c’est l’idéal, et un autre de libre pour clipper le bungee lors de la remontée du poisson s’il a sondé, une fois mort. Si vous avez un point faible dans tout ce matériel c’est lui qui va céder avec un poisson de 100kg pas KO. Les bouées de 10 litres peuvent être remplacées par des bullits, bouées plastiques des palangriers longliners, mais vous ne voyagerez pas avec. Le montage peut être en break away, le fil de flèche(en dyneema de 500kg) est relié non pas au fusil mais au bungee directement, cela évite de perdre son fusil si quelques chose lache mais c’est moins sportif, vous laissez tranquillement le poisson se fatiguer en remontant sur la bateau et en regardant les bouées se balader, lorsque ça ne bouge plus, vous vous remettez à l’eau, d'ailleurs vous ne pouvez homologuer un poisson ainsi fait. En direct sur le fusil, c’est vous qui allez travailler le poisson, toujours en douceur afin qu’il ne se déchire, première cause de perte de poissons. Il ne faut pas se leurrer, à chaque poisson tiré c’est une flèche de foutue, pliée même avec la pointe détachable. Gérard Grave, le spécialiste incontesté du marlin change flèche et pointe après chaque poisson même si intacts en apparence.

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Marlin noir tiré avec la planche  et doublé avec le fusil au moulinet, vous pouvez admirer l'emmêlage des fils

 

La chasse se fera dans de l’eau claire souvent trente mètres de visibilité, parfois 50. Avec la grosse artillerie, c’est pas manœuvrable ou si peu, il faut donc pouvoir anticiper pour tourner le fusil. La technique consiste dans le lâcher de sardines sur zone propice, d’appâter pendant des heures parfois pour ne rien voir, l'autre technique consiste en deux trains de flasheurs derrière le bateau qui traine doucement et il suffit d’attendre de voir les nageoires en surface pour se mettre à l’eau et tirer le poisson au passage. Dans ce cas, bateau en avance lente , on met à l’eau les bouées, puis la corde, puis le bungee en en gardant une brassée dans une main, le fusil étant déjà armé bien sur. C’est le plus «  rentable » comme technique de chasse mais aussi la moins éthique. Le grand spleen c’est dans l’eau pendant des heures de recherche et de voir tout seul, enfin surgir le poisson au baron et de s’en occuper comme il faut après pas mal de dérives. Ce sont des centaines d'heures de recherche pour trouver des spots à marlin ou alors des DCP.

Le tir doit s’effectuer  de façon à assurer la bête, tant que le poisson approche, laissez le venir, si c’est un peu loin, dans les 5m et qu’il commence à tourner, il faut éviter de tirer dans la colonne vertébrale que vous aurez peu de chance de traverser, surtout avec un gros. Un tir dans le tiers arrière, là où elle est moins épaisse donne de bons résultats. Si le tir s’effectue par dessus , pas le choix, c’est dans la nageoire dorsale si le triangle létal est déjà passé. Ce sont les tirs qui donnent les meilleurs résultats au niveau de ma petite expérience sur les gros poissons, tous ceux que j’ai tiré par-dessus ont été KO. Les poissons que j’ai sortis sont pour la plupart le fruit du hasard, rencontre inopiné d’un rostre sur des chasses de thons et thazards. J’ai rencontré des monstres de 6m dans le canal du Mozambique, nettement plus de 500kg, ils étaient deux l’un à coté de l’autre, l’équivalent d’un sous marin qui vous passe devant. J’étais sur des chasses de bonites à l'agachon sur le sable à 20m, je ai regardé avec de grands yeux. Quelques fois, un superbe poisson monte vous voir et reste stoïque à vous regardez bêtement à 2m, c’est le coup de bol qui n’arrive qu’une fois dans la vie, je n'ai pas encore eu cette chance.

Alors, réaction du poisson une fois le tir effectué, si pas KO bien sur. Les voiliers vont foncer à leur niveau. Les espadons vont souvent sonder de suite et les marlins c’est au choix de leur humeur, surface avec sauts possibles ou le fond. Ne surtout pas retenir le poisson, le laisser se fatiguer sinon il risque fortement de se déchirer. Si c’est sur des fonds de 30/40m là oui il faut brider pour le freiner sinon il va se frotter au fond et se débarrasser de la flèche ou se déchirer, vous n’avez pas le choix.

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Un beau voilier

Donc je résume, si vous ne vivez pas sur place,c’est une chasse pour personne aisée, il ne faut pas se voiler la face, Le prix du matériel et des sorties au large pendant des heures sur un gros bateau qui tient bien la mer, ce n’est pas donné. Si vous tenez absolument à faire une sortie « marlins » dans votre vie, mettez le prix dans un bon guide et son bateau et louez lui le materiel, ce sera nettement moindre que d’acheter du matériel pour servir réellement une fois ; attention en cas de perte, ça va vous couter un bras ! Second conseil, ne tirez que des poissons qui se présentent bien et à portée, l’idéal étant 3m. Les coins où les rostres sont abondants, leur pêches létales est interdites comme le Panama ou le Costa Rica

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Oui bien sur il y en a partout sur la planète. Il s'en est pêché un certain nombre en méditerranée, il y a même le cas célèbre d'un chasseur qui s'est fait chargé par l'espadon qu'il venait de tirer et il a pris le rostre à travers le masque entre les deux yeux, ça doit remonter à plus de trente ans

J'ai oublié de préciser ce point de dangerosité des poissons à rostre qui peuvent charger pour se défendre, il y a pas mal de bateaux qui ont été enfoncés par un rostre car ils n'ont pas appréciés d’être pris par un hameçon et même sans hameçon d'ailleurs:

 

celle là est pas mal non plus:

 

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Un poisson à rostre peut vous charger s'il n'est pas très bien tiré dans un point vital ou s'il conserve son énergie (cas ou la flèche l'a traversé et qu'il est sur le fil par exemple). Il aura tendance à se retourner si vous le bridez trop et que vous cherchez à abréger trop vite le combat. Attention alors! Il vous fixe d'abord en vibrant un peu sur place avant de venir. C'est le moment de lui rendre du mou et ...de laisser repartir. Car même le plus aquatique des palmipèdes reste un gros sac dans la flotte face à ce coursier capable d'empailler une sardinelle en fuite avec son rostre.La pointe d'un voilier est vraiment pointue...Mais rien n'est insurmontable.

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Il y a 19 heures, coryphaena a dit :

Le sailfish, c'est une dague
Le marlin, une épée
L'espadon, un glaive
Le lancier....c'est tout petit proche de la dague. MAIS tellement rare.... 

niveau couteau suisse tu as oublié le requin marteau et les poissons scie 😁

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Le 21/04/2021 à 17:26, pompom a dit :

niveau couteau suisse tu as oublié le requin marteau et les poissons scie 😁

😁

N'empêche quand tu les auras tous vu en vrai et touché tu comprendras mieux. Surtout le rostre du sailfish. 

Tu comprendras pourquoi par exemple à la pêche à la canne quand un sailfish arrive au bateau il faut toujours et uniquement toujours rostrer un sailfish et surtout ne jamais le gaffer. Bien entendu les gants sont ardemment recommandés si tu souhaites conserver la peau de tes mains. 😁

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Il y a 6 heures, coryphaena a dit :

😁

N'empêche quand tu les auras tous vu en vrai et touché tu comprendras mieux. Surtout le rostre du sailfish. 

Tu comprendras pourquoi par exemple à la pêche à la canne quand un sailfish arrive au bateau il faut toujours et uniquement toujours rostrer un sailfish et surtout ne jamais le gaffer. Bien entendu les gants sont ardemment recommandés si tu souhaites conserver la peau de tes mains. 😁

Rostres de sailfish, on peut voir les bords dentelés

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Il y a 11 heures, coryphaena a dit :

😁

N'empêche quand tu les auras tous vu en vrai et touché tu comprendras mieux. Surtout le rostre du sailfish. 

Tu comprendras pourquoi par exemple à la pêche à la canne quand un sailfish arrive au bateau il faut toujours et uniquement toujours rostrer un sailfish et surtout ne jamais le gaffer. Bien entendu les gants sont ardemment recommandés si tu souhaites conserver la peau de tes mains. 😁

se sont tous des poissons que je ne connais pas, mais je suis sur que le conseil est bon!

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Les thons

 

 

 

Il doit y avoir 5 ou 6 variétés de thons dans les océans hormis le thon rouge déjà abordé.

Deux vont principalement nous intéresser, le thon à dents de chien, abréviation TdC, et le thon albacore ou thon jaune.

Le Thon à dents de chien

 

Il fréquente les mêmes zones que les thazars rayés, mais bien plus rare, on doit croiser 20 thazars pour un TdC, du moins par chez moi. Son allure est parfaitement identifiable de suite : une torpille ! Il n’ondule pas ou si peu, sa queue suffit à le propulser pleine balle. Sa rencontre est donc inopinée sauf quelques endroits bien spécifiques comme Le Geyser ou La Zélée, les passes des lagons bien poissonneuses également, les grandes épaves assez profondes aussi. Son allure sous l’eau fait penser à un loubard en quête d’un mauvais coup, et les dents y sont pour quelque chose. D’ailleurs si vous voyez les dents c’est qu’il est à portée pour le tirer, si vous le croisez lors d’un passage par le dessus, c’est plus difficile de bien estimer la distance de tir. Il est impératif d’être sur de le traverser pour le tirer sinon c’est perdu d’avance, le déchainement d’énergie que va dépenser ce poisson est au paroxysme. Il évolue dans la zone des 15 à 30m sur les spots accessibles aux chasseurs sous marins.

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On le chasse au baron, il vient assez bien, c’est pour lui qu’a été inventé ce leurre par Jack Passe. Il m’est arrivé d’en voir de bien gros venir renifler la carangue que je venais de tirer, si un collègue est là à ce moment précis, c’est cadeau pour lui, s’il est bien équipé car pour chasser le TdC, il faut être équipé comme pour le marlin, de la grosse artillerie. La rencontre fortuite d’un TDC de petite taille , dans les 10kg se gère au moulinet, s’il approche les vingt kilos, il vous faut déjà un 140 double sandows de 16 minimum et un tir à 3m, à 4 c’est aléatoire avec 50% de risque de le perdre. Au dessus des 30 kg, il faut impérativement être bien outillé, la densité du poisson est importante et difficile à traverser surtout si l’on touche la colonne vertébrale. Il se débat avec un tel acharnement qu’il finit par se déchirer si vous le brider. A ce stade,  Il ne doit être tiré qu’avec bouée et bungee et laisser travailler le tout gentiment. Ceux que j’ai tiré ne cherchaient pas à sonder, ils foncent devant eux comme un espadon voilier. L’idéal étant de faire un KO, plus aisé par-dessus que le tir par le profil. Donc la bonne distance de profil c’est de voir ses dents ou sinon de bien discerner sa pupille. Il est parfois curieux et peut revenir après un premier passage contrairement aux GT.

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les TdC de Jack Passe

A la Réunion, il y a pas mal de juvéniles qui viennent et permettent de vous faire la main, à Mada, je n’en ai jamais vu un seul, que des adultes. Surement une histoire de profondeur, à 100m du bord on peut avoir 1000m alors qu’il faut faire 20km minimum pour trouver la cassure du plateau continental à Mada. La Run étant une ile volcanique récente alors que Mada est un morceau du continent Africain. Il y a donc plus de probabilités de croiser un TdC sur les accores profonds que sur les pentes douces ou plateaux rocheux.

Le record est détenu par John Pengelly à 109kg en Polynésie, sinon c’est 131kg à la canne. Mais en sortir un de 50kg est déjà pas mal, on ne croise pas king kong sous l’eau tous les jours, de mémoire Jack Passe spécialiste, devait être dans les 70kg.

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 Le thon albacore (thunus albacares)

En réalité , ce n’est pas le bon nom mais le plus usité en France car c’est une déformation de albacares, son nom latin et ça peut fortement prêter à confusion avec le germon, thon blanc des français mais albacore pour les anglo-saxons, qui en revanche l’appelle yellow tuna ou yellow fin tuna et cet autre nom en français se traduit par thon jaune ou thon à queue jaune qui est sujet à moins de méprises.

Bref l’albacore qui nous intéresse est ce thon bien puissant, pourvu de grandes nageoires jaunes et répandu sur toute la planète mais pas n’importe où !

Ce thon se tire avec les mêmes armes que les marlins ou les TdC mais en revanche il faut plus de longueur de bungee, car il va sonder de suite pour aller se frotter au fond et il faut amortir sa descente , la freiner doucement, avec 30m de bungee ça va amortir son rush sur 90m puis la bouée ou la planche va prendre le relai.

La difficulté vient sa masse, il peut atteindre 200kg, le record est à 160kg au Mexique, mais au-delà de 50kg c’est déjà de jolies bêtes.

Personnellement, je n’ai jamais pu en tirer un, j’ai toujours été surpris lors de leurs rencontres, ils me sont passés à chaque fois à portée mais deux fois venant dans mon dos, ou alors faisant demi tour avant que je n’ai le temps de lever le fusil et souvent dans des eaux assez troubles, genre 8 à 10m de visibilité sans second passage…. Il y en a même un qui m'est passé au dessus, lors d'un agachon à 6m de profondeur, mais c'est l'exception qui confirme la règle, il faut plus souvent 200 à 400m de fond pour les rencontrer.

Notre ami du forum Adzhoo en fait une bonne dizaine par an sur ses spots de Panama, il se sert principalement de fusils  160 mixtes bois/carbone, de Dary Wong à 5 sandows, flèches de 10mm à pointes détachables

Je rappelle que plusieurs espèces de thons dont l’albacares, le thon obèse, et le thon rouge du sud, sont vendus sous le vocable de « thon rouge » Normalement, il est bien précisé de quelle espèce il s’agit sur la boite et son lieu de provenance, le plus réputé étant le thunus thynus, le thon rouge de med et d’atlantique.

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Du sashimi en perspective!!

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Sous l'eau, même de très loin il est facile de reconnaître un TDC.
Au niveau des pédoncules caudaux se forme une tache blanchâtre qui se voit de loin et qui permet de le reconnaître d'un simple coup d'œil furtif. 
Sinon, de profil, sa forme spécifique assez rectangulaire chez les gros aide beaucoup. 


L'albacore se trouve grossièrement dans tout le globe, suivant les saisons, et principalement entre +4 et -4 degrés par rapport à l'équateur avec des débordements bien entendu en fonction des saisons aussi.
Dans certains pays il ne se chasse que en cherchant les dauphins (pacifique par exemple) et dans d'autres endroits que en faisant du broumé de poisson frais et en restant sur un point fixe.
on peut aussi le chasser à l'aide du sondeur et ainsi savoir de suite à quelle profondeur il se trouve. Mais ça c'est valables dans des endroits spécifiques.
Un endroit mythique : Ascension Island par exemple.

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Le 23/04/2021 à 13:38, dom85 a dit :

Rostres de sailfish, on peut voir les bords dentelés

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Les seychellois ont une technique au top pour pêcher les sailfishs grâce à toutes ces petites denticules sur le rostre.
Une technique qui évite même de le blesser et qui permet de le pêcher super rapidement. 👍👍👍

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Il y a 7 heures, coryphaena a dit :

Les seychellois ont une technique au top pour pêcher les sailfishs grâce à toutes ces petites denticules sur le rostre.
Une technique qui évite même de le blesser et qui permet de le pêcher super rapidement. 👍👍👍

Pas seulement les seychellois, en Amérique centrale c'est bien connu aussi le bout effilé et ça ne casse jamais

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La dorade coryphène

 

 

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C’est le mahi-mahi des polynésiens. Un pur pélagique que vous ne rencontrerez que dans le bleu. Pas besoin de baron pour la chasser, il suffit de les repérer en surface où elles se tiennent à 90% du temps. Vous pouvez même les traquer en surface en bateau , elles ne chercheront pas à sonder, c’est ainsi que les polynésiens les harponnent depuis leur bateau rapide avec un harpon à main multi dents

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Le mâle est de toute beauté et nettement plus gros que la femelle et portant un casque sur la tête. Les voir changer de couleur en mourant est un spectacle à lui tout seul, les couleurs arc en ciel métallisées y passent comme les carangues inox, cela va du jaune verdâtre au bleu. Son poids maxi est de 40kg, c’est très rare, la moyenne étant autour des 10kg ! Elle grossi extrêmement vite, et atteint la maturité sexuelle dans l’année où elle fait déjà les 5 kg, elle ne vit pas longtemps 4 à 5 ans (temps qu’il faut pour qu’un bar devienne tirable). La nageoire dorsale, sans épine, démarre de la tête jusqu’à la queue. C’est un des poissons les plus rapides, elle peut atteindre les 50 nœuds, le plus rapide étant l’espadon voilier près de 60 nœuds. Elle chasse en surface les exocets et ça fait exploser la mer sur des hectares parfois car ils se déplacent quelquefois en bancs particulièrement denses. En réalité elle avale tout ce qu’elle trouve sur son passage : crevettes, alevins, calamars, exocets, petits poissons….

Elle vit dans tous les océans et aussi en méditerranée depuis l’antiquité, cette fresque minoenne en fait foi. Il lui faut un indice de l’eau de température au dessus de 20° pour être rencontrée.

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Sa chair est réputée dans le monde entier comme succulente, du coup elle est de plus en plus recherchée par les senneurs et les longliners lors de ses migrations.

Personnellement je n’en ai jamais tirée une seule vu que je ne fais pas de bleu jusqu’à présent, je pense bientôt remédier à cette lacune…. C’est réputé assez simple à tirer, plutôt dans la famille des poissons couillons. Une bonne arbalète en 130 ou 140 avec un ou deux sandows suffit amplement, elle n’est pas large à traverser et sa chair et peau tiennent bien.

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On l'appelle dolphin fish dans les caraïbes Anglophones.
Je me rappelle encore la première fois que j'ai appris que je mangeais du "dolphin" 😆

Heureusement, la dame a vu ma tête et a vite précisé que c'étaient les "fast green fish".
A vrai dire, j'étais surtout étonné que ça ait une texture et un goût aussi "poissoneux" et me suit dit que je me serai attendu à de la viande.

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Le 25/04/2021 à 05:01, dom85 a dit :

Pas seulement les seychellois, en Amérique centrale c'est bien connu aussi le bout effilé et ça ne casse jamais

même technique que pour l'orphie avec le bout de laine, mais en version plus robuste en somme!

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Il y a 6 heures, kees_baloo a dit :

On l'appelle dolphin fish dans les caraïbes Anglophones.
Je me rappelle encore la première fois que j'ai appris que je mangeais du "dolphin" 😆

Heureusement, la dame a vu ma tête et a vite précisé que c'étaient les "fast green fish".
A vrai dire, j'étais surtout étonné que ça ait une texture et un goût aussi "poissoneux" et me suit dit que je me serai attendu à de la viande.

et à priori juste "dorade" dans les caraïbes francophone. J'ai du lever l'ambiguité pour collègue guadeloupéenne, qui s'étonnait du goût de la daurade à Marseille: une photo de mahi mahi et le doute était levé, elle ne mangeait pas la même chose quand elle était chez ses parents 😛

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  • EDK a épinglé ce sujet

Le cobia (Rachycentron cadum)

 

Poisson assez rarement rencontré sur les cotes de Madagascar, la première rencontre vous fera indubitablement penser à un requin vu de la surface. Il peut atteindre des poids conséquents, presque 70kg ! Comme la dorade coryphène il grossit très vite et atteint 5kg la première année.

Chao Lé nous passe régulièrement des photos de cobias pris en Thaïlande.  Coryphaena nous parle aussi de ses rencontres en océan Atlantique. Je pense qu’il doit y avoir des spots bien spécifiques. Ce poisson est réputé savoureux surement pour sa façon de se nourrir sur le sable comme la carangue dorée. J’ai très peu d’expérience à vous communiquer, juste une rencontre de deux individus sur le récif qui passaient vers les 14m de profondeur, une coulée vers eux et j’ai tiré un peu à l’arrache le plus gros qui s’est débattu vaillamment, mais a bien tenu sur la flèche.

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Il n’y a qu’une seule espèce pour un seul genre et pourtant sa robe peut être bien différente selon les endroits a tel point que l’on croirait deux espèces distinctes. Question d’habitat ?

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Si vous avez les moyens, vous pouvez maintenant en déguster à Paris dans un grand restaurant( le limon)

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Les poissons volants (exocoetidae) 

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Voilà un trophée que peu de chasseurs peuvent s'enorgueillir d'avoir accroché à leur ceinture. On peut le trouver dans la plupart des océans autour du monde, pour peu que les températures oscillent entre 20 et 29°.C'est un pélagique de20/30cm(certaines espèces jusqu'à 45cm)qui ne descend pas profond, 20m maximum. Il se déplace en bancs et se nourrit de plancton. Sa notoriété et la difficulté de le chasser vient de sa capacité à effectuer des vols planés hors de l'élément liquide pour échapper à ses prédateurs, thons, marlins et autres voiliers, et l'homme guernoulle homopalmus néoprènus bien sûr.Ces vols peuvent atteindre 50m à 60km/h. Il prend de l'élan et godille de la caudale pour "décoller". 

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Il est comestible et apprécié dans les Caraïbes, il figure par exemple sur les dollars barbadiens.

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C'est un voyageur qui suit les courants dont le fameux Gulf Stream. Depuis quelques années il s'est raréfié notamment à La Barbade où il était considéré comme un "poisson de pauvre" et qui est maintenant servi plutôt dans les restos pour touristes au portefeuille bien garni. Les causes de sa raréfaction seraient liées à un réchauffement des eaux de surface (il aime les eaux fraîches-tout est relatif-) et au phénomène des sargasses. Il serait désormais plus abondant vers le sud, Trinidad et Tobago. 

Mais maintenant voici le plus gros problème : comment le capturer en chasse sous marine ? 

D'abord, le bateau est quasiment indispensable, c'est plutôt un animal de pleine mer, plus habitué à sauter dans l'embarcation de Jean Le Cam ou Tabarly que dans votre kayak rase-cailloux. Il faut se mettre à l'eau dès que vous aurez repéré des chasses de thons ou autres prédateurs. Ensuite, deux options se présentent pour le tirer. 

Première arme:le No-kill gun® (fabrication personnelle) dont la flèche sera équipée pour l'occasion d'un filet à papillon. Il faut anticiper la trajectoire du "missile" ailé pour qu'il finisse au fond de la poche. 

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Deuxième possibilité, un peu plus dangereuse, est de vous procurer un calibre 12 juxtaposé et quelques cartouches de tout petits plombs. (n'hésitez pas à graisser généreusement le flingue qui n'est pas inox, puis de l'emballer dans un film alimentaire) Il faudra tirer vers le ciel, pas trop horizontalement, surtout si vous chassez en binôme. La gerbe de plombs va cueillir l'oiseau à écailles et vous n'aurez plus qu'à le ramasser. Ne tardez pas trop car le poisson ainsi farci ne tardera pas à couler. C'est d'ailleurs le moment de vérifier si les leçons de natation auront été profitables à ce brave Sultan, votre chien de chasse préféré. 

Dans l'assiette, le fait que ces poissons font partie de la famille des orphies ne joue pas en leur faveur . Les japonais font un genre de caviar avec leurs œufs. Pour les poissons qui auront été tirés à la carabine, on peut adapter la fameuse recette du "Maquereau farci aux pruneaux" chère à nos amis corses et siciliens.

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On peut aussi attendre sur le rivage et compter sur l'aide des éléments, une grosse rafale de vent de mer ou une déferlante 😄

moi j'en ai récupéré un tout frais qui venait de se faire jeter sur le sable par une vague bien énervée. barbecue direct, c'était pas dégueu!

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Sous le ton humoristique, Chti max a pas mal résumé ce poisson.

Il y a grosso-modo deux variétés d'exocets, le petits et le grand

Ici il n'y a que les petits , en moyenne de la grosseur d'une sardine, et encore une petite sardine pour la majorité.  Jamais vu le grand. Parfois il y en a des milliers, des centaines de milliers autour de vous , comme dans le film Pi. Je n'ai jamais vu un seul retomber dans le bateau..... J'ai eu une seule fois un bébé calamar qui soit tombé dans le bateau poursuivi par des carangues.

Lorsque vous vous immergez au milieu ou plutôt devant un banc d'exocets, c'est dans l'espoir d'avoir un thon ou un voilier qui vienne vous voir,  vous êtes armés avec du lourd, pas question de tirer un poisson de cette taille avec une arquebuse.

En Polynésie il est connu sous le nom de marara, qui a donné le nom au bateau poti marara dont vous avez la primeur de voir les étapes de construction dans le post sur les bateaux. Et Chti max a raison , il s'attrape alors à l'épuisette....la nuit.

Le poisson volant contrairement à ce qui est dit un peu partout peut aussi voler grâce à ses ailes, il fait alors des vols de plusieurs centaines de mètres et pas seulement des vols planés au dessus de l'eau à 30/40cm et donc ne godille plus avec la queue(vu par mer plate), c'est peut être pas donné à toutes les espèces d'exocets

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Petite anecdote: C'est magnifique de les regarder se faire chasser par un voilier en surface. Il s'envole, prend le vent et parcourt de très longues distances hors de l'eau, ricoche à la surface pour reprendre le vent...avec un long sillage rapide derrière lui...Autant c'est un poisson moche dans ses formes et couleurs dans l'eau, autant il est magnifique dès qu'il vole avec ses ailes bleutées argentées...Je préfère voir voler les bancs de petits...

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Au top Chitmax !

1/ Une fois j'en ai eu un sur un bateau.
Le chance de pouvoir convoyer un catamaran de 12m et quelques de long en très mauvais état, des Seychelles vers Madagascar. Une nuit, alors que je dormais dehors, une poisson volant est tombé sur moi. Je l'ai pris, et balancé par dessus bord trop préoccupé à dormir car il faisait très chaud à ce moment là. C'était les grosses chaleurs avant la tempête, avec un gouvernail en moins, le rail latéral pour tenir la grand voile qui explosera juste avant sous oublier les billes inox des roulements du grand mat qui tombaient par inadvertance sur le bateau dans les mauvais surf de vague la nuit ou dans les grosses rafales du cap d'ambre. Une grosse nuit où il ne faisait pas bon de rester en cabine.... les étoiles étaient remplacées par la luminescence du plancton.......... ..... ...... ...... ..... .... ..... j'ai bien cru cette nuit là que l'on allait couler. 😅
 


2/ En Mars de cette année, j'ai pu approcher et même toucher sous l'eau mon premier poisson volant. Par chez moi en Afrique je ne les voie jamais sous l'eau. Pourtant, en navigation j'en croise toujours quelques un et même déjà vu quelques wahoo les chasser en surface lorsque j'étais en traine. Mais sous l'eau.....  une seule fois pour ce que je me rappelle.

 

3/ Nota: petit souvenir quand j'avais 14ans et que je faisais une marée à la pêche au thon océanique en mer. Lorsque le navire se laissait dériver la nuit, donc à l'arrêt avec juste les lumières sur le pont, souvent, jusque très tard dans la nuit j'essayais de pêcher les coryphènes et calamars qui passaient. 
Les premiers sous les projecteurs étaient toujours les poissons volants.
Et lorsque les coryphènes arrivaient.... QUEL SPECTACLE DE CHASSE !!!! 

imaginer un poisson volant poursuivi par une coryphène.
Au moment de se faire attraper sous l'eau, le poisson s'éjecte et se met à planer tout droit puis ensuite vire sur tribord.
La coryphène est toujours en dessous à suivre en retrait.
Et l'incroyable c'est la capacité à cueillir le poisson lorsqu'il arrive dans l'eau malgré le virage qu'il a fait pour s'échapper.
La coryphène au lieu de suivre le poisson coupait tout simplement la trajectoire pour cueillir le poisson à l'arrivé.
De l'INCROYABLE, du Magic !!!

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