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magazine / technique / l'indienne

Dans la chasse à l'indienne, c'est au chasseur de surprendre le poisson et non l'inverse !

On l'appelle aussi chasse à la volée, c'est une variante de l'agachon. La chasse à l'indienne est la technique de chasse la plus naturelle pour le débutant. Elle consiste à tirer le poisson de rencontre à la volée, d'un tir instinctif. Elle peut se pratiquer de la surface, en descendant, au fond ou à la remontée.

Cette chasse demande des réflexes. Dans cette rencontre surprise entre l'homme et le poisson, ce dernier à une capacité de réaction plus rapide : coup de queue, = fuite instantanée. Il faut donc anticiper, être toujours prêt à tirer, en ayant l'arbalète pointée vers l'endroit où l'on peut découvrir ou voir surgir un poisson. Il est difficile lorsqu'on débute d'ajuster un tir sur un poisson fuyant. Avec l'expérience on apprend à viser devant.

De la surface, le poisson peut être devant, sur le côté ou dessous. Quand on longe des roches à fleur d'eau, il faut regarder devant soi, juste sous l'écume. On peut tomber sur un mulet broutant des algues, une vieille croquant des moules ou un bar rôdant au ras de la roche. Il faut être particulièrement vigilant lorsque l'on aborde l'angle d'une roche, l'amorce d'une faille ou d'un creux. Certains poissons aiment les zones ensoleillées et oxygénées. Ainsi on peut croiser bars et mulets dans des algues lianes (himanthales) ou dans les sargasses. Dans les laminaires, on peut trouver un gros bar en train de digérer, posé sur les algues. Sur le sable au pied des roches, c'est le territoire du poisson plat ou de la seiche. En pleine mer de vive eau, les bars chassent le long des plages et des falaises, parfois dans moins d'un mètre d'eau.

En descendant, si le relief est accidenté, il faut observer chaque angle de roche. Si l'on voit du poisson au pied de la roche, alors qu'on est encore trois mètres au-dessus, on peut, soit terminer à la coulée (sur des vieilles ou des bars), soit s'accrocher à la paroi et s'immobiliser pour faire monter les poissons (lieus, vieilles).

Au fond, quand on chasse à trou, avant de remonter, il faut regarder autour de soi. Des poissons curieux se sont peut être approchés pendant qu'on avait la tête dans le trou. Quand on se déplace au fond, il faut s'attendre à tout : un poisson qui débouche d'un trou, qui sort d'une faille, que l'on découvre au détour d'une roche... La principale difficulté est d'avoir l'arbalète orientée convenablement.

A la remontée, il faut garder à l'esprit que pour le poisson (surtout pour les vieilles), le danger vient de la surface. Il se méfie moins de ce qui vient du fond. En outre, comme c'est vers le fond qu'il se réfugie naturellement en cas d'alerte, un chasseur qui arrive doucement par en dessous lui bloque la retraite. Avant d'essayer de passer en force sous le plongeur, le poisson aura quelques instants d'hésitation. Il faut en profiter pour tirer. Il faut donc être prêt à tirer quand on remonte le long d'une paroi rocheuse tout en explorant la faille.

Olivier Hermant
(mai 2001)
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