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magazine / poisson / le denti (suite)

Pour stimuler la curiosité du denti, certains chasseurs préfèrent se laisser entr’apercevoir par le poisson avant de disparaître à leurs yeux. D’autres au contraire pensent que le simple fait de s’immerger suffit à révéler notre présence au poisson même s’il ne nous a pas vu. Dans tous les cas le denti qui décide de s’approcher parce que le danger ne lui est pas apparu comme évident, le fait avec beaucoup de précaution. Et là il faut tenir l’apnée suffisamment longtemps ! D’ailleurs il faut garder son calme lorsque les sars viennent tournoyer sur l’avant-scène alors que se profilent les dentis à l’arrière plan. Si vous êtes bien placé et que vous tenez assez longtemps les dentis finiront par arriver, c’est sûr

Ils se placeront à bonne distance pour que vous décidiez de décocher la flèche, mais cet instant sera bref et c’est un euphémisme ! S’ils restent en retrait c’est qu’il y a quelque chose qui les perturbe. Comme toujours les petits viennent en éclaireur, alors il faut encore attendre. Des secondes qui passent pour une éternité.

MATERIEL

L’arbalète longue de 1 m à 1,20 m est indispensable, munie de son moulinet avec suffisamment de fil pour faire face aux situations difficiles du poisson qui s’accroche avec la flèche au fond, ou qu’il faut travailler en douceur pour éviter qu’il ne se déchire ou pour s’assurer une remontée hors limite. La flèche aura impérativement un ardillon long. Sa section sera de 7 mm ou 7,5 mm pour donner une plus grande énergie cinétique au point d’impact, sonné le poisson vous donnera quelques petites secondes de répit utiles pour le récupérer. La combinaison sera de 5 mm pou la veste car en profondeur même en plein été l’eau est froide, le pantalon de 3 mm sera suffisant. Un lest léger de 3 à 4 kg est suffisant pour minimiser l’effort à la remontée.

IDENTIFICATION

Le denti appartient à l’ordre des perciformes, il porte le nom scientifique de Dentex dentex dans la famille des Sparidés comme le sar, la dorade ou le marbré. Son corps ovale et robuste est très proche par la forme à celui des dorades royales. Sa tête est grande et sa queue puissante. Une longue nageoire dorsale s’étend vers la nageoire caudale qui avec les nageoires pelviennes forment un ensemble qui le prédestinait à la course et l’endurance. La dimension de sa bouche est impressionnante. Sa mâchoire (inférieure et supérieure) est plantée de 4 + 4 dents coupantes, recouverte de lèvres charnues. Il est d’une extrême voracité.L’aspect du denti évolue pendant sa croissance.

HABITAT

Sa distribution couvre l’ensemble des côtes méditerranéennes. Le denti passe son temps à des profondeurs respectables, 20 à 30 m en moyenne. On le trouve jusqu’à 200 m. Le rencontrer moins profond relève du hasard ou de circonstances particulières comme la reproduction. C’est un poisson sensible à la température de l’eau. Il n’aime pas les variations brutales de température et encore moins les eaux mouvementées par des courants contraires. La pleine eau est son royaume toujours en quête de poisson fourrage. Il élit domicile au dessus des fonds rocheux et toujours à proximité des plages d’algues et de sable. Rencontrer un denti hors de son milieu ne facilite pas le travail du chasseur car le poisson à ses sens en éveil plus que d’ordinaire. La seule chance est de le surprendre entrain de manger. C’est l’un des rares moments où ses qualités peuvent être mises en défaut.

REPRODUCTION

La reproduction a lieu au printemps. Des groupes de dizaines d’individus se forment. C’est un spectacle auquel il est peu fréquent d’avoir la chance d’assister. Les oeufs d’environ 1 mm de diamètre sont libérer en pleine eau dans des zones à température constante. Dès leur naissance les alevins sont aptes à se nourrir en développant rapidement leur instinct de prédateur vorace. C’est grâce à cette voracité peu commune que leur croissance est rapide et leur permet à l’arrivée de l’hiver de gagner les profondeurs. Là ils restent en banc se nourrissant de petits poissons et faisant quelques incursions sur les hauts fonds pour se régaler de céphalopodes, leur péché mignon.

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EDK
(fevrier 2001)

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