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kayakanada

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Tout ce qui a été posté par kayakanada

  1. C'est triste et c'est aussi une mobilisation indue de précieuses ressources médicales. À mon sens ça devrait être interdit de demander de tels certificats. À moins que vos toubibs n'aient vraiment rien de mieux à faire... Et dire que chez nos voisins du sud un écolier peut se procurer un flingue sans rien demander à personne... L'autre extrême!
  2. Hier après avoir écrit ce message, je me suis rendu compte qu'il me fallait aussi un certificat médical pour participer à des courses de trail à la Réunion durant mon séjour! Merde! Cette fois le certificat doit mentionner que je suis apte à la course de longue distance en montagne... Je vous avoue que je suis en plein choc culturel! Est-ce que j'aurai besoin d'un certificat médical pour d'autres raisons? Pour l'escalade? Pour conduire une voiture il en faut un? Parce qu'au temps que ça prend pour avoir un rendez-vous médical ici, je vais en profiter pour me faire déclarer apte à tout faire... Sub Sniper il est bien stipulé que l'assurance doit mentionner SPÉCIFIQUEMENT l'activité chasse sous-marine. Cette activité est à peu près inconnue ici et certainement pas mentionnée dans mon assurance. Je vous raconte une petite anecdote des Canaries digne des 12 travaux d'Astérix... Je visite donc Tenerife et j'apprends avant de partir que pour obtenir le permis de pêche sous-marine, il faut un certificat médical local. Déjà, pour un touriste, ce n'est pas évident mais bon, je réussis à localiser une clinique et à obtenir ledit certificat, malgré le fait que je n'ai pas d'adresse aux Canaries (évidemment), ce qui a compliqué les choses. 60 euros en moins dans mes poches, j'ai ensuite trouvé un bureau gouvernemental délivrant les permis. La préposée au guichet me dit que j'aurai mon permis dans un mois. Merde! Elle m'explique que si je le veux immédiatement, il faut aller à Santa Cruz, la grande ville, à l'autre bout de l'île. Le lendemain, je m'y rends donc, plein de bonne volonté. Le bureau est au centre-ville. Bordel de stationnement etc... Le bureaucrate qui nous répond nous explique qu'il faut payer le permis à la banque et revenir ensuite avec la preuve de paiement : impossible de payer sur place! Il demande à voir mon certificat médical et là, il hoche la tête en signe de réprobation : Il y est bien écrit que je suis apte à pratiquer la pêche sous-marine (D'après les tests hautement sophistiqués que j'ai passés ). Or, le bureaucrate nous dit que ce n'est pas écrit "pêche sous-marine EN APNÉE" (a pulmon libre). Je tombe en bas de ma chaise! Il n'y a même pas d'autre test que celui que j'ai passé pour la bonne raison que la pêche sous-marine autrement qu'en apnée est totalement interdite! Mais le gars ne veut rien savoir. Impossible d'avoir le permis sans cela. S'en est suivi une engeulade à moitié en français (pour les pire jurons) et à moitié en espagnol (quand je me calmais un peu) lors de laquelle j'ai vraiment perdu mon sang-froid et je suis sorti du bureau sans mon permis de pêche... La maison de fou a gagné et j'ai perdu!
  3. Merci de l'offre Lancette 412! Je la garde en mémoire! Une autre petite question et puis je vous laisse tranquille. 😁 Je reviens sur une affirmation plus haut : "Il n'y a pas de permis de chasse à proprement parlé. Si tu as une licence c'est bon ou bien une attestation d'assurance responsabilité civile spécifique activité chasse sous marine c'est bon aussi." Évidemment, venant du Canada, je n'ai rien de tout cela. Pas de licence. Pas d'assurances. Ce type d'assurance n'existe même pas ici. Je doute fortement que je pourrais trouver un assureur qui sache que l'activité existe. J'ai fait quelques recherches, pour obtenir une licence, il faut un d'abord un certificat médical. Puis ensuite la licence... Tout cela me semble un peu excessif. J'imagine le touriste qui vient passer une semaine en vacances et qui veut faire une petite sortie de csm... Ce sont vraiment les seules options?
  4. Merci beaucoup pour les infos Lancette412. Je sais qu'il n'y a jamais rien de garanti quand on chasse le pélagique. D'ailleurs, je ferai sûrement du récif également. Mais juste la possibilité de faire quelques belles rencontres de temps à autre c'est excitant! Comme dans tous les voyages, le plus dur est de trouver les informations. Au Panama, aux Canaries, en Guadeloupe et ailleurs, j'ai toujours fini par trouver les bons spots et comprendre les bonnes techniques seulement à la fin du voyage! Mais bon, ça fait parti de l'aventure.
  5. Merci pour vos réponses. J'ai vu plusieurs vidéos de chasse à la Réunion sur DCP. Des vidéos récents. Donc c'était illégal? J'essaie aussi de comprendre les zones permises sur la côte ouest. Comme on ne peut pas traverser les zones de niveau 2 et 3 avec du matériel de chasse, ça limite les mises à l'eau possible (je chasse en kayak). Quand aux permis, j'ai encore de la difficulté à comprendre. Il en faut un pour un touriste comme moi? Encore une fois merci à l'avance. J'essaie de bien m'informer pour respecter la réglementation en place. La prochaine étape sera de trouver les bons spots et les bonnes techniques!
  6. Bonjour, Je planifie visiter la Réunion cet été (juin et début juillet). Je suis principalement intéressé par le pélagique (wahoo, thon...). Or, je vient de lire qu'il est interdit de pratiquer la csm autour des DCP. Il serait aussi interdit de pêcher sur les DCP les jours de semaine? Quelqu'un peut m'éclairer? Merci à l'avance.
  7. Les industriels vendent à qui au Panama? Le marché local? Je me demande comment se comporte la demande mondiale pour le thon cette année.
  8. C'est vrai ça! Tu rates parfois? Ça serait réconfortant pour notre ego de voir un montage vidéo de tous tes tirs ratés! :lol:
  9. Content de voir que le forum et tes CR sont de retour! :thumbs_up:
  10. Selon toi, c'est une moins bonne saison du point de vue des conditions/présence des thons ou c'est juste le hasard et ta moyenne va se rétablir bientôt? :)
  11. Je suis d'accord avec Arnaud. Il faut absolument éviter d'utiliser le kayak en tant que bouée, en tout cas avec les thons. Son idée de l'élastique cassable est probablement la meilleure si l'on tient à être relié au kayak. Pour les plongées sur Hannibal, j'avais eu l'idée de relier ma bouée au kayak par le biais d'un moulinet de 90m. De cette façon, le kayak ne commencerait à être chargé qu'après que le thon ait d'abord emporté la bouée à une profondeur de 90 m. Et cette bouée continuerait par la suite d'absorber une partie de la force. En rétrospective, compte tenu de la possibilité que le moulinet se bloque et aussi peut-être du fait qu'un gros thon pourrait exercer une force encore pas mal élevée sur le kayak malgré la présence de la bouée principale, je ne suis plus sûr que c'était la meilleure option.
  12. En réponse à Team Hunter : Pour les thons en poursuite, ce n'est pas nécessaire : je ne fais qu'une plongée, courte. Le kayak n'a pas le temps d'aller loin. Il faut penser que nous sommes tous les deux soumis au même courant. Pour Hannibal, je reliais la bouée à la proue du kayak par le biais d'un moulinet de 90 m. Pour la chasse en récif, j'ancre le kayak et je plonge indépendamment. Pour la chasse en dérive, il m'est arrivé de rester relié au kayak par une floatline. Chasse au moulinet dans ce cas. J'ai aussi déjà utilisé une ligne reliée au kayak, qui lui était ancré, pour me tenir sur place dans un courant fort.
  13. Bonjour et merci encore pour les commentaires. Je voulais ajouter quelques considérations sur le type de kayak. J'ai beaucoup cherché sur le net avant d'acheter le mien et je n'ai presque rien trouvé qui répondait à mes critères. En fait, à ma connaissance, seul Feathercraft faisait des kayaks acceptables. Je dit "faisait" parce que, malheureusement, ils ont cessé leurs activités cette année. Mes critères sont : 1. Transportable en avion 2. Un sit-on-top pour pouvoir plonger facilement 3. Auto-videur 4. Assez long et étroit pour être rapide 5. Pas trop étroit quand même pour être stable 6. Muni d'un gouvernail Les critères 1 et 2 ensemble font que le kayak sera gonflable. Le critère 3 est extrêmement rare. Si on n'a pas à traverser le surf et si on pagaie dans des conditions tranquilles, on pourrait peut-être s'en passer. Ce n'est pas mon cas. Et quand je m'aventure loin au large, j'ai besoin de savoir que si les conditions se dégradent, je n'aurai pas besoin de lâcher ma pagaie pour écoper. C'est une question de sécurité. Le critère 4 est assez rarement rempli lui aussi. La plupart des kayaks sont beaucoup trop courts, ce qui limite la vitesse (et aussi accessoirement l'espace de rangement). À mon sens, un kayak simple doit avoir au moins 4,5 mètres et un double 5,5 mètres. Minimum. Si on ne va pas chasser loin, on peut évidemment prendre un kayak plus court. Mais encore une fois, ce n'est pas mon cas. Mon kayak gonflable mesure 4,7 m de longueur par 71 cm de largeur. Ça me va en général. Mais pour la chasse au thons, idéalement je prendrais un kayak moins large et plus long. Le critère 6 est un must pour les longues distances, et surtout quand il y a des vagues. Sinon on perd de l'énergie à corriger constamment la trajectoire. Ci-dessous une image de la gamme de kayaks sit-on-top de Feathercraft. Mon kayak actuel est celui du haut (avec un gouvernail par contre). Celui du milieu est un tandem. Si je pouvais mettre la main sur celui du bas pour la chasse aux thons... PS : Je commence à être pas mal en dehors du sujet "chasse sous-marine au Panama". Peut-être devrais-je déménager ce message ailleurs? Ou répondre en MP pour ceux que ça intéresse...
  14. Merci à tous pour ces commentaires (même juicytarget qui me traite de narvalot, dont j'ai dû chercher la définition :P ). Je réfléchissais ces jours-ci aux parallèles entre mon activité et l'utilisation traditionnelle du kayak. Les peuples du nord l'utilisaient pour chasser les mammifères marins, surtout le phoque, au harpon. C'était vraiment un bateau de chasse. Il ne servait pas pour se déplacer. D'ailleurs, le mot "kayak" ou "Qajaq" signifie "bateau d'homme" ou "bateau de chasseur". Sur la deuxième image, on voit bien le système utilisé : la pointe du harpon est reliée à une bouée faite d'une peau de phoque étanche et gonflée. Ça vous rappelle quelque chose? Il faut maintenant s'imaginer la chasse : pagayer sur les eaux froides de l'Arctique dans une embarcation très peu stable (ces kayaks étaient longs et étroits pour être rapides), trouver les phoques et ensuite les poursuivre, bloquer leur fuite (les chasseur travaillaient en équipe pour empêcher les phoques de fuir), les épuiser pour pouvoir tirer de près en espérant que le harpon restera attaché. Ensuite suivre la bouée et achever l'animal pour enfin le rapporter au campement, parfois situé très loin. La survie du clan dépendait des talents de ces chasseurs. Quand je pense à eux, je me dis que la chasse aux thons dans les eaux tropicales, c'est vraiment une petite promenade de santé en comparaison.
  15. Ça t'intéresse? Super! Tu as deux ans pour te préparer. Il faut qu'on se trouve un kayak d'ici là... :D On va faire une sacrée équipe : Stéphane la machine et Adzhoo la mitraille. Pas sûr qu'on va pouvoir emporter toute ton artillerie par contre... ;) C'est sûr que ça serait mieux pour les poursuites. On va plus vite dans un double (à condition d'avoir le bon kayak). En plus, évidemment l'un des deux peut continuer à pagayer pendant que l'autre se prépare à sauter. Moins ennuyant aussi. Mais ça demande quand même un peu d'abnégation. Les contacts sont déjà si rares dans une journée, si on en manque un sur deux en plongeant à tour de rôle... Il faut vraiment le voir comme un travail d'équipe. On fait pas mal plus de kayak que de plongée.
  16. Simplifié quelques trucs? Sans toi, le voyage n'aurait probablement pas eu lieu. Ou encore j'aurais perdu mon temps inutilement. Et le happy ending ne se serait pas produit. Encore merci!!!
  17. Peut-être... mais je ne les ai pas vus. :P Plus sérieusement, le seul gros requin que j'ai vu c'était un requin cuivre, en Australie. On le voit dans le début du vidéo que j'ai mentionné plus haut : https://vimeo.com/161579508
  18. Panama, dernière partie Sur Montuosa, je rencontre le guide de la semaine dernière, Anthony, qui me dit que la chasse a été peu productive depuis que je suis parti. Si je me rappelle bien, les deux groupes précédents n’ont fait qu’un thon chacun durant leurs séjours respectifs. D’ailleurs, ça sera la même chose pour le groupe qui est là quand j’arrive, deux couples de Floridiens (Les chanceux! Que j’aimerais pouvoir faire ça accompagné de ma femme…). Le premier jour, je pars à 7h30 et je pagaie en direction d’Hannibal. Je n’ai pas l’intention de m’y rendre, mais seulement de patrouiller dans cette direction. À 4 miles nautiques de l’île, j’aperçois un groupe de dauphins. Je pagaie fort pour les croiser et je parviens à me positionner. Ils sont une quarantaine. Je plonge dans le groupe. Rien que des dauphins. Je remonte sur le kayak et je les poursuis. C’est difficile : je dois pagayer fort pour les rattraper (les palmes aux pieds et le masque au visage), sauter à l’eau, déployer la bouée, la floatline et prendre l’arbalète (qui est déjà chargée, évidemment). Je dois ensuite faire une apnée en vitesse avec le cœur qui bat à 120! À ma deuxième plongée dans les dauphins, je descends, il y a des dauphins, des dauphins… puis des thons! Je vise et je tire le plus proche. Touché! Il se met à faire des cercles. Je vois que la flèche a passé au travers, au milieu du corps. C’est dans la poche! Soudain, il sonde à toute vitesse. La floatline s’emmêle dans mon arbalète et je suis tiré vers le bas. Je résiste. Je palme. Mais je descends vite. Ça tire beaucoup trop fort. Je lâche alors l’arbalète, que je perds de vue tout de suite. Ça s’est passé en une seconde. En remontant, je vois la bouée qui part à toute allure… sur environ 3 mètres. Puis, elle remonte rapidement, se couche. C’est fini. Je remonte la flèche. Rien n’a cédé. Le thon s’est déchiré. Merde! J’ai perdu mon premier thon en kayak et mon arbalète! Je remonte sur le kayak en me disant que l’arbalète devrait flotter sans la flèche. Je l’aperçois après quelques instants, qui flotte effectivement à quelques dizaines de mètres. Je regarde autour et les dauphins sont toujours là, un peu plus loin. Je recharge l’arbalète, je remballe tout et je les poursuis à nouveau. Une première plongée. Rien. Une deuxième : encore les thons! Quelle chance! J’en tire un. Il était plus gros et plus loin que je pensais. Je me rends compte que la flèche s’est rendu en bout de course. La bouée subit un choc et se lève, mais retombe aussitôt à l’horizontale. Décroché à nouveau! Je n’en reviens pas. Je suis en tabarnak, comme on dit chez nous. Mais je recharge et je poursuis. Je plongerai environ une dizaine de fois dans ces dauphins, sur une période d’environ 1h30. Mais je ne reverrai pas de thons. Au bout de ce temps, je ne pouvais plus suivre. Trop épuisé. C’est du stop and go, des sprints intenses et épuisants. Un orage arrivait, alors j’ai décidé de retourner à Montuosa. J’y arriverai vers 13h. Je peste contre ma décision de ne pas avoir acheté un bungee pleine longueur comme Arnaud me l’avait recommandé. J’ai voulu économiser en apportant ce que j’avais déjà : une floatline en vinyle de 30 mètres. Je la coupe à 15 cet après-midi là, pour améliorer le temps de déploiement et puisque c’est inutile de plonger plus profond dans les poursuites. Aussi, ça donne moins de distance au thon pour accélérer. Le lendemain, départ à la même heure. La météo est incertaine. Il y a pleins de cellules d’orages. Finalement, je pagaierai 5 miles et je rebrousserai chemin. Petite sortie de quatre heures. Rien vu. Troisième jour. Départ à la même heure, 7h30. Vers 5 miles, toujours dans la direction d’Hannibal, J’aperçois un banc de dauphins. Je pagaie fort et je parviens à croiser leur route, mais je ne vois pas de thons. J’essaie de les rattraper mais ça ne fonctionne pas. Ils sont trop rapides. Un peu plus loin, un autre groupe à ma gauche. Ceux-là, je n’arrive même pas à croiser leur route. Je continue à pagayer jusqu’à 6 miles. Je me laisse ensuite dériver une demi-heure. Le courant est presqu’à l’opposé de celui que j’avais eu en allant à Hannibal : il est du S-E et plus fort. Un peu plus d’un nœud. Je reviens lentement vers Montuosa. Vers 5 miles, j’aperçois des oiseaux qui plongent au loin. Je me dirige dans cette direction. Il y a aussi des dauphins. Je les rattrape, je plonge. Manqué. Je pagaie fort, je les rattrape juste au moment où les oiseaux recommencent à plonger. Je me mets à l’eau : les thons sont partout, à quelques mètres de la surface! Je vise le plus proche : c’est parti! Il fait disparaître la bouée (une Riffe 2 atm). Je remonte vite sur le kayak. Je cherche, je scrute, j’attends, j’attends… j’attends. Je commence à penser que j’ai perdu mon matos quand je l’aperçois, à la verticale, loin sur ma gauche. Le thon est toujours là! Je m’y rends rapidement. J’accroche la bouée au kayak et je remonte le thon assez vite. Il est épuisé. Ça y est, j’ai eu mon premier thon en kayak! Il fera 36 kg à la pesée. Vidéo de l'embarquement : https://vimeo.com/217246750 Une fois le thon bien attaché derrière moi, j’entame le retour. J’ai dérivé jusqu’à 5,6 miles durant les évènements. Il est 14h45. Une petite brise O-S-O s’est levée, en plein dans le pif, et elle lève de petites vagues. J’ai le courant de trois quart avant. Tout ça fait en sorte que j’avance très lentement, environ 1,2 nœuds alors que je vais normalement presqu’à 3 nœuds. Je calcule que j’arriverai vers 19h30, peut-être un peu plus tard. J’ai une lampe frontale et le gps. Finalement, vers 2,5 miles, les vagues deviennent de côté et le courant change, probablement à cause de la présence de l’île. Je retrouve presque ma vitesse normale et j’arriverai juste avant le coucher du soleil, à 18h30. Crevé, mais ravi. Le lendemain est très venteux et je ne sortirai pas. C’est la fin du voyage. J’ai beaucoup appris, en chassant avec Arnaud, en expérimentant en kayak. Je suis content de voir que la chasse aux thons en kayak est possible. L’action des derniers jours me permet même de penser que les chances de rencontre sont beaucoup plus élevées que j’estimais au début. J’ai tiré 3 thons en deux jours et demi de chasse, même si deux se sont décrochés. J’ai adoré poursuivre les dauphins : ils sont là, juste à côté. Ils sont curieux, pas effrayés. Peut-être même le kayak confère-t-il un avantage à cet égard. J’ai fait beaucoup moins de jours de chasse en kayak que je comptais faire au début du voyage parce que ça m’a pris du temps à trouver où aller et quoi faire. Je devrai absolument y retourner, mieux préparé et mieux organisé. C’est déjà décidé : en avril 2019, mon prochain congé printanier. S’il y a des intéressés…
  19. Panama partie 3 De retour à Santa Catalina, je regrette de ne pas avoir planifié plus longtemps sur Montuosa. Je manquais de foi dans les conditions… Je décide d’y retourner la semaine prochaine pour quatre jours. Arnaud viens me rejoindre avec un copain vendredi soir pour une fin de semaine de 3 jours et ils me déposeront à Montuosa avant de repartir lundi. Donc, deuxième chasse en bateau, cette fois-ci avec Arnaud. Je me rends tout de suite compte que le système est bien rodé : hébergement, glace, sardines, panga… J’embarque dans un tout inclus… pour moins cher que le prix de revient! Seul détail qui cloche : Arnaud n’a pas réussi à avoir son capitaine favori, celui-ci étant déjà pris. Tant pis, on fera avec. Arnaud a déjà publié quelques images et vidéos de cette fin de semaine juste un peu plus haut. Je n’ai pas beaucoup d’images à ajouter, mais je peux partager mon point de vue sur cette chasse. D’entrée de jeu, ça n’a rien à voir avec la journée que j’ai faite avec Spearfishing Panama. Le rythme est beaucoup plus soutenu. Au lieu de dériver sur Hannibal quand de toutes évidences ça ne marche pas, on cherche les dauphins activement et on plonge dedans sans arrêt. Comme le bateau est plus petit et le nombre de chasseurs limité, on plonge et récupère beaucoup plus rapidement. Lors de la journée avec Spearfishing Panama, nous avions pris une pause de plus de 2h sur Montuosa vers l’heure du midi. Il me semblait que c’était une perte de temps, surtout en regard du montant déboursé par les clients pour chaque journée de chasse… Rien de tout ça avec Arnaud, à peine quelques minutes pendant un moment où il n’y a pas d’action visible autour de nous. Durant les deux premières journées, nous avons créé plusieurs occasions de contact avec les thons. Arnaud et Gianni embarqueront chacun une bête d’environ 70 kg. Quant à moi, je ne ferai que deux petits thons de 15 kg. On a beau créer des occasions, il y a quand même une part de chance (ou de malchance) dans cette activité. Un moment cocasse : nous avons eu un thon à deux, Arnaud et moi : Je suis à la surface et j’entends crier. Tout le monde me fait des grands signes sur le bateau. J’aperçois soudain un thon près de la surface qui nage comme un poisson qui a été fléché… mais je ne vois pas de flèche. Il s’était libéré de celle d’Arnaud et j’ai vite remédié à la situation… Petit vidéo de l’embarquement de ce thon en équipe : https://vimeo.com/217209272 La journée du lundi sera très calme : seulement un tir raté pour Gianni et une autre occasion manquée pour Arnaud, les deux sur Hannibal. Quant à moi, j’ai dû arrêter de plonger vers 12h, pour cause de sinus bloqué. Ça m’était aussi arrivé les deux jours précédents, mais seulement à la fin de la journée. Au début, je croyais que c’était l’oreille, mais en fait le tympan passait bien puisque je l’entendais débloquer. La douleur venait de la tempe. Sinus temporal? Je n’en sais trop rien. C’est la première fois que j’avais ce problème, qui me poursuivra d’ailleurs pour toute la fin du voyage. Heureusement que je n’ai pas eu à plonger trop souvent ou trop profondément par la suite. Le bateau me dépose à Montuosa vers 13h et je suis bien content de ne pas me taper le voyage de retour vers la côte, qui est quand même assez pénible. Malgré l’effort à fournir, je crois que je préfère pagayer trois heures le matin plutôt que de me taper deux heures de tape-cul en panga. :P (à suivre pour le dernière partie en kayak)
  20. Ça m'a pris 4 heures pour aller à Hannibal. Légèrement plus pour revenir. C'est vrai que c'est engageant. Je n'avais pas de prévisions météo sur l'île, alors j'étais à l'affût du moindre signe pouvant indiquer que le vent allait se lever. Mais bon, puisque ça prend un peu plus de 4 heures pour revenir dans de bonnes conditions, le vent a le temps de forcir... ce qui peut porter le temps du retour à 6 heures ou plus. Bref, je sais que c'est un peu limite. Je n'y suis pas retourné du voyage d'ailleurs, ayant trouvé des thons plus près de l'île. Et puis de toutes façons, Hannibal ne produisait pas tellement de résultats pendant tout le temps de mon séjour. Pour ce qui est de gérer un thon en kayak... attends la suite du CR. ;) Effectivement Jicarita est dans le parc, mais je sortais des limites sud de celui-ci pour chasser le thon. Je n'y ai été que deux jours. Ça n'a pas marché de toutes façons.
  21. Panama partie 2 Je passe rapidement sur le début du voyage, qui a été un peu hésitant. J’ai d’abord essayé de chasser à partir de Jicarita, car les thons peuvent apparemment être plus près. Mais j’ai rapidement été découragé par la très mauvaise visibilité (même à deux miles au large de l’île, je n’y voyais que 2 ou 3 mètres) et le fort courant (environ 1,7 nœud, ce qui est beaucoup en kayak). Retour sur la côte plus tôt que prévu et changement de plans, j’irai à Montuosa à environ 30 miles de Jicarita. Je n’ai pas trop confiance. Après tout, ce n’est pas si loin de Jicarita. Côté courant et visibilité, je ne m’attends pas à une grande différence. En plus, les thons sont plus loin de cette île. Alors je me prends seulement trois jours là-bas. Le panga me dépose donc sur l’île avec pour consigne de revenir quatre jours plus tard. Le premier jour sera consacré à la chasse en récif près de l’île (environ 2 miles). Visi très mauvaise. J’y vois à peine deux mètres. Je rencontre sur l’île l’équipe de Spearfishing Panama, qui y campe en quasi-permanence durant la saison. Les groupes de clients se succèdent par séjours de quatre jours. Ils me disent qu’ils ont pris des thons sur Hannibal Bank dans les jours précédents. Je suis là pour les thons, alors je décide d’essayer de m’y rendre le lendemain, si la météo veut bien coopérer. Par chance, il n’y a pas un souffle de vent le lendemain matin, et ça restera comme ça toute la journée. Hannibal se trouve à 11,5 miles nautiques de Montuosa. C’est loin! Ça m’a pris quatre heures pour m’y rendre avec un courant de 0,6 nœud en travers de ma trajectoire. J’ai plongé environ 1h sur Hannibal, sans succès. La visibilité était excellente sur une dizaine de mètres. Ensuite, une thermocline et la visibilité se détériorait rapidement. Sur le retour, à 6,5 miles de Montuosa, je tombe sur des dauphins et des oiseaux qui plongent. Je plonge dedans, mais ça me prend une éternité pour me préparer, déployer la bouée, la floatline, l’arbalète… Quand je plonge, il est trop tard. Je remets tout dans le kayak, je rattrape les dauphins et je plonge à nouveau, mais c’est le même scénario qui se répète. Je poursuivrai les dauphins encore un peu, mais je suis épuisé et comme il est déjà 16h, je décide qu’il est plus sage de rentrer à l’île. J’y arriverai au coucher du soleil, vanné. Bilan de la journée : la visibilité est bonne, le courant est vraiment plus faible qu’à Jicarita et il y a des dauphins (et donc probablement des thons) à une distance faisable en kayak. Pas besoin d’aller jusqu’à Hannibal. Je dois par contre améliorer mon système pour pouvoir plonger dans les dauphins plus rapidement après la poursuite. Ce soir-là sur l’île, je discute avec le groupe de clients brésiliens de Spearfishing Panama qui m’ont aperçu au large (ça les a impressionnés) et ils m’invitent à partager une journée avec eux le lendemain. Je ferai mon premier thon avec eux, en plongeant dans une configuration semblable à celle de la veille, c’est-à-dire dans les oiseaux qui plongent et les dauphins. Sauf que là, je suis au bon endroit au bon moment. Un thon passe manger un poisson devant moi à la vitesse de l’éclair. J’ajuste et je tire rapidement le thon alors qu’il s’éloigne. Je suis sûr de le manquer mais, miracle, la flèche l’atteint dans la queue et pénètre presque longitudinalement. Je vois bien qu’elle n’a pas ressorti de l’autre côté. Par chance, le thon n’est pas trop combatif et il ne se décroche pas. Je l’achève quelques minutes plus tard. Le slip-tip ne tenait plus que par la peau! Voici quelques photos dont celles sous l’eau qui ont été prises par le guide, Anthony Dooley, un gars fort sympathique. Il prend systématiquement des photos comme celles-ci lorsque ses clients font des thons. (3e partie bientôt)
  22. Environ 16 kg. C'est un Feathercraft, une compagnie canadienne qui a malheureusement cessé ses opérations. Je n'ai pas trouvé d'autres kayaks aussi bien adaptés que celui-là pour faire ce que je fais. Il est rapide, stable et auto-videur (ce qui est un must pour passer le surf).
  23. CR de voyage au Panama, partie 1 Bonjour, Je fréquente ce forum depuis plus ou moins un an sans y contribuer. Je crois que j’ai lu chaque page de ce sujet et cela m’a été très utile dans la planification de ce voyage au Panama. Je voudrais redonner un peu de ce que j’ai reçu en contribuant ce petit CR. Je n’aime pas beaucoup les moteurs, je n’ai pas un revenu très élevé, mais j’adore l’activité physique et j’ai beaucoup de temps. Alors pour moi, le voyage de chasse sous-marine parfait, c’est quand je peux être autonome et aller chasser en kayak. La simplicité, le calme et l’effort physique. L’an dernier, je suis allé chasser en Australie de cette manière. Voyage parfait. Voici un petit vidéo qui résume le début de ce trip (qui comportait plusieurs volets, dont l’escalade). https://vimeo.com/161579508 Je rêvais de faire la même chose pour le thon au Panama. Évidemment, c’est une toute autre affaire! Je n’avais jamais chassé le thon avant ce voyage et je ne savais pas trop si ça serait possible de le faire en kayak. Je décide quand même d’essayer. On verra bien. À un moment de la planification, je contacte Arnaud (Adzhoo) pour avoir quelques informations. Je lui décris mon plan en pensant bien qu’il allait rire un bon coup et me répondre poliment d'oublier ça. Mais celui-ci est plutôt enthousiaste et nous commençons alors une longue conversation de plusieurs mois dans laquelle Arnaud partage avec moi ses vastes connaissances de la chasse aux thons au Panama. Je voudrais d’ailleurs profiter de cette occasion pour souligner sa générosité. En plus de m’aider dans ma planification, moi qu’il ne connaissait que par un contact via ce forum, il m’a aussi invité à venir chasser avec lui un weekend, hébergé à mon arrivée à Panama, prêté du matériel… Bref, j’ai une dette envers lui que je ne pourrai vraisemblablement pas rembourser de si tôt. (2e partie à venir)
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