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Cr Du 07/09


bubleman

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Salut à tous,

 

Petit Cr d'une sortie qui date maintenant de quelques jours mais entre le réseau presque inexistant, le boulot et le mariage de ce week-end, pas possible de le poster avant... Comme j'alimente pas ou peu ce forum faute de sortie intéressante j'en profite quand même pour partager.

 

J'ai un copain dont les parents ont un terrain avec des caravanes du côté du cap Sizun. Il est réalisateur et a prévu de tourner un court-métrage dans la région, entre la pointe de Pen-Hir et le Cap de la Chèvre. Je fais partie de l'équipe et j'attends ce moment depuis le début de l'été. Au programme baignades tout habillé pendant 45 min dans une eau à 18 pour les acteurs et grimpettes dans les chemins de falaises avec des kilos de matos pour nous... Grosses journées en perspectives... J'ai amené mon fusil avec l'espoir de me faire quelques sorties de chasse.

 

Les premiers jours j'enfile la combi pour aider les acteurs dans l'eau et accélérer leurs déplacements. Au moment de la mise à l'eau mon collègue tombe sur un poulpe de 2kg et je croise quelques gros sars du kilos en faisant le tour d'un îlot. Quel pied de pouvoir être dans cet environnement tout les jours! la visi est parfaite. A la fin de la deuxième journée j'observe du haut des falaises des chasseurs faire les pointes de Pen-Hir. 4h dans l'eau avec remonter des falaises à la clef... respect les gars! Le spot à l'air très chassé malgré un accès peu évident. Autant vous le dire, la frustration commence à me gagner... Je suis au bord de l'eau toute la journée, le temps est magnifique, je vois des poissons mais pas possible de me taper une petite chasse... j'en peux plus faut que je mette à l'eau bordel!!!

 

Le troisième jour on rentre plus tôt. Je conduis nerveusement et je ne pense qu'à une chose: me balader dans les sargasses avec mon fusil. Le créneau est serré, à 21h le soleil se couche et le temps de descendre à la mer et de m'équiper il sera 19H minimum. On arrive aux caravanes, je fonce attraper mon fusil. Malheur c'est fermé! C'est le père de mon pote, venu pour assurer les acteurs pendant des scènes d'escalades, qui les a. Il arrive 5 min plus tard, je trépigne... Enfin j'ai mon fusil. Je me dirige vers la mer. Il faut descendre un petit vallon envahi par les fougères avant de rejoindre la mise à l'eau. Le chemin est peu emprunté, du coup faut éviter de se prendre les pieds dans les fougères couchées au sol. Je descends tranquille, inutile de se fouler la cheville. Le soleil commence à descendre, j'entends le bruit des vagues. Par chance c'est la montante... J'ai le coeur qui bat... Je n'ai chassé en Bretagne qu'une fois, il y a deux ans. C'est là, sur cette côte, que j'ai tiré mon premier poisson, une vieille bien sûr. J'espère faire mieux cette fois-ci...

 

Enfin je suis au bord de l'eau. Je m'équipe, enfile la combi et au moment de me mettre à l'eau horreur... j'ai pas mon tuba... la colère me monte au nez, j'ai envie de me foutre des tartes!!! je ne peux pas remettre mes fringues avec le savon... tant pis je mets mes chaussures et hop je remonte le chemin à toute vitesse. Je glisse, je suffoque dans la combi qui me serre la gorge. J'arrive au terrain où quelques vannes m'accueillent. Je récupère un tuba et go. Je me broute encore à la descente et 20 min plus tard j'y suis. Je me mets à la flotte et là l'eau glacée rentre dans ma combi... Dans ma précipitation j'ai oublié de la fermer... P...tain je la sens pas cette sortie! Je me force à me calmer et fais un petit agachon: bonheur ça pullule de vie! Grosses vieilles et petits lieux se bousculent pour me saluer. Je retrouve espoir. La visi est superbe et la lumière du soir amplifie la beauté du spectacle. Avec la nervosité et mon état de fatigue j'opte pour une chasse à l'indienne, ponctuée de petits agachons. Lentement je me glisse jusqu'à la prochaine pointe. Première bonne surprise dans la première petite anse que je traverse, je passe vite car dans mes souvenirs le poisson ne s'y tient pas, ça gicle de partout! Les sars sont là en nombre et ils sont de très belles tailles pour le chasseur méditerranéen que je suis... Avec prudence je continue à avancer. J'arrive sur une zone plus brassée, pleine de petites méduses roses. Je fais un petit agachon et un reflet d'écailles attire mon attention. tient un mulet... à moins que non... c'est un bar du kilo. Il s'approche mais je tourne trop vite ma tête et mon fusil et il disparaît... C'est pas mon jour, c'est tout... Dans la foulée un beau sar se pointe. Il me vient droit dessus. Je me calme, attend le bon moment... Bim sur le fil! cette sensation du poisson qui s'agite me comble de plaisir. hop à la ceinture! Je continue et j'arrive sur une zone où c'est la fiesta! Ils sont là, très nombreux. L'obscurité commence à m'envelopper et je me glisse dans les roches. En bas, au pied d'une dalle je vois une queue. Je vise et bingo il est pris. Je descends mais la flèche est entrée sous le ventre. Il s'arrache quand je suis sur le point de le saisir... dégoûté... Je continue et en décroche un autre. M...rde!!!! Allez on repart sur de petits agachons. ça vient bien, hop un autre sar à la ceinture. Il fait presque nuit, faut rentrer. Sur le chemin du retour je croise sur une pointe un petit sar qui plonge doucement à mon approche. Je ne tire pas espérant que papa est là derrière. je plonge, fais le tour de la pointe et il vient me voir. Bim dans la colonne!

 

Je sors à la nuit noir. J'écaille les poissons, les vide à l'exception du foie et envoie un message aux copains: faites des braises!!!!!

 

Le soir on déguste ces bons poissons frais autour du feu en écoutant les histoires de chasse du père de mon pote... Les poissons que j'ai pris sont loin de la taille de ceux dont il nous parle mais je suis heureux... c'est le genre de moment que l'on a envie de faire durer toujours...

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Merci pour vos commentaires!

 

@ Tuba221, oui la précipitation est source de conneries et d'oublies... Mais c'est plus fort que moi par moments! :wacko:

mais comme dit plus haut un beau poisson suffit pour ensuite savourer l'instant

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