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Grandpère

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Tout ce qui a été posté par Grandpère

  1. Bravo pour le poisson et le CR, agréable à lire.
  2. Le zoziau, je pencherai aussi pour un héron cendré en dépit du fait que le bord de mer n'est pas le biotope qu'il fréquente habituellement. Dis donc, entre nous, il me manque le "dzoing" au moment du tir, fort précis comme à l'habitude. Ca devient agaçant d'ailleurs. ;)
  3. :MRD2: :lol: ;)
  4. :MRD2: Excellent, mais pour bien saisir il faut avoir vu les "bêtes".
  5. Mich44 devait rédiger le CR de notre sortie à trois qui n’a rien eu à voir avec une partie carrée. A la lecture du dit CR, force est de constater que Romain était pressé d’aller manger sa raclette. :P Au fait, le Buzet, ça allait ? Mais quand même, une seule ligne !!! :D Pour autant, à eux seuls, ces quelques mots lapidaires résument parfaitement la journée : une bonne sortie…….enfin presque. Elle a commencé sous un froid soleil et une petite bise bien fraîche. En l’espèce, je fais allusion au vent de Noroît qui, aiguillonnant le vieux, l’a contraint à battre son record de vitesse en matière d’habillage. Je sais que certaines mauvaises langues diront que ce n’est pas un exploit et d’aucuns préciseront que lorsque Pépère est prêt, tout le monde a déjà fléché un poisson. Jusque-là, tout va bien. En attendant mes deux comparses, je papote un peu avec un chasseur s’apprêtant à partir pour le large. Nous le reverrons en fin de journée, sur la cale, avec un très beau tableau de chasse. En effet, durant sa journée, il aura occis trois jolis bars de belle taille. Nous partagerons avec lui un petit rosé de Provence que j’avais emmené en guise de viatique de fin de journée ( Frédéric si tu me lis ;) ) Jusque-là, tout va bien. Un peu avant 10 heures, je vois une voiture attelée d’un S.R. C’est Anthony qui arrive. C’est la première fois que nous nous voyons. Cependant, il sort de son véhicule, un grand sourire aux lèvres et me salue d’un « Bonjour, c’est papy ? ». Suis-je si décati que d’emblée, je sois pris pour un petit vieux, mais cela est plutôt sympathique. :) Jusque-là, tout va bien. Nous faisons connaissance tous deux en attendant l’arrivée de Mich. Il ne tarde pas à nous rejoindre et quelques moments après, nous embarquons. Jusque-là, tout va bien. Nous faisons route vers le large. Le capitaine et son maître d’équipage devisent sur la conduite à tenir et les zones les plus propices à notre quête. La décision est prise. En avant !!! Jusque-là, tout va bien. Première zone. Recherche de seiches sur une zone sableuse. Mes deux compagnons m’indiquent mon aire de prospection et je me glisse à l’eau. Jusque-là, tout va bien. Première apnée sur du sable en lisière d’un plateau rocher de faible hauteur colonisé par une végétation courte mais drue. L’eau est limpide et claire. Je remonte sans avoir vu âme qui vive et prépare ma seconde apnée. Et là…..tout va très mal. Seconde apnée. Bizarre autant qu’étrange. J’éprouve des difficultés à descendre et à progresser. Je remonte quelque peu interdit. Je constate alors que la voilure de ma palme gauche fait un angle à 90° avec mon chausson. !!!!! Je n'ai rien touché, rien cogné. Peut-être une faiblesse du carbone ou le résultat de chocs ultérieurs n'ayant laissé aucun stigmate. Je suis dans l'obligation de constater que le carbone vient de casser net sous à l’empatture du chausson. :'( C’est fini pour moi. Cette journée qui s’annonçait sous les meilleurs auspices est terminée pour moi. :'( :'( Je regarde un peu envieux et très frustré mes deux camarades qui s’en donnent à cœur joie dans l’eau. Romain et Anthony, navrés de ma déconvenue tentent de me rasséréner tandis que nous changeons de zone. Durant notre temps de déplacement, ils tentent gentiment de me convaincre que même avec une seule palme cela peut encore le faire. Bof ! Que puis-je risquer ? Un peu plus de désillusion ? Au point où j’en suis ! Nous arrivons sur le second spot. Il est constitué d'un plateau rocheux entaillé de belles langues de sable. Les fonds baignés d’une eau claire varient de 4 à 07 mètres. Sans espoir et désenchanté, je me laisse choir du bordage. Equipé d’une seule palme, je ressens une désagréable sensation de déséquilibre. La jambe gauche ne sait pas quel est son rôle. Elle hésite entre tenter de battre la mesure de sa jumelle ou de rester immobile, flotteur inerte et encombrant. Tout va mal. Je récupère la palme hors d’usage. L’aplomb est meilleur, la nage plus équilibrée. J’arrive à descendre jusqu’au 07 mètres sans aucun problème. Je précise que j’ai pris un plomb de plus afin de faciliter les descentes. Cahin-caha, je prospecte le site à un train de sénateur, bridé dans mes évolutions par cette palme atrophiée. J’agachonne et arrive même à stopper un petit mulet. Cela va moins mal. Nous changeons à nouveau de site. Romain désigne pour mouillage le bord du tombant sur lequel j’avais fait un sar six jours avant. Je commence par descendre précautionneusement sur 6 mètres, puis 8 puis 9. Les descentes sont assez lentes, réalisées très souplement, à l’économie et en toute décontraction. Je m’épargne tout mouvement parasite et cherche l’efficacité maximum compte tenu de la situation. A cet effet, j’amplifie un peu le mouvement de la cuisse droite et j’use de lenteur souple. Dans le même temps, la jambe gauche sollicite très légèrement la palme mutilée. La remontée se fait sans problème majeur. Je dirai même qu’elle est plus aisée techniquement que la descente. Ne forçant aucunement, je ne ressens aucun essoufflement ou fatigue. Pour autant dès que ma main gauche est libérée des manœuvres de compensation, elle se porte sur la boucle rapide de mon lestage. Cela ne va pas trop mal. L’eau est toujours bien claire. Lors d’une apnée, j’aperçois le fond. Il est là, en bas. Moins 07 mètres, je suis en flottabilité négative. J’économise les mouvements et me laisse couler. Je me pose sur une table de rocheuse. La montre indique 11,40 m. Je suis resté 53 secondes en immersion. Cela va mieux. Je redescends une seconde fois, serein et bien décontracté. Je m’aplatis au pied de la table que j’ai quittée quelques instants auparavant. Un banc de petits sars (20/25 cms) m’entoure. Je vois distinctement leurs rayures latérales. Ils sont à portée de tir mais je ne lâche pas la flèche. Laissons les grandir. Ils sont à 12,50 m. Je remonte sans trop musarder. Je viens de passer 56’’ en apnée durant laquelle, outre les sars, j’ai aperçu……des vieilles. Cela va assez bien. Je chute une nouvelle fois avec la même lenteur le long du tombant. Je me pose sur 09,20 m et j’attends. Pas trop longtemps quand même. Une quarantaine de secondes. Juste ce qu’il faut pour qu’une belle rouge me montre le flanc. Elle est un peu en contre bas, à trois mètres de moi environ. Les doubles 14 du 105 se détendent et claquent très légèrement. Le labre fait une belle pirouette. Je remonte et crève la surface à 01’27’’. :) Cela va bien. Changement de poste pour une ultime mise à l’eau sur une zone rocheuse de 04 à 8 mètres. J’y ferai un beau mulet tandis que Romain ira de son bar d’une taille tout à fait honorable. Le tableau ? A trois : 02 mulets, 02 vieilles dont une vraiment très grosse à l’actif d’Anthony, un bar de plus de 02 kg (enfin, je crois) pour Romain, 06 araignées et , 03 ou 04 seiches. Au final ? Une bonne journée d’amitié. :thumbs_up: Sur la cale, nous nous réunissons pour une libation légère et une discussion sur tout et rien avant de nous séparer. Je pense que je vais maintenant remiser mes affaires en attendant le printemps prochain et…… de nouvelles palmes. Au pire, mes vieilles, très très vieilles plastiques pourraient prendre l’intérim. N.B : A l’intention de Romain et d’Anthony : J’ai attendu ce matin pour annoncer à Grand-mère, le décès de "Palme Gauche". A ma grande surprise, il n’y a eu aucun pleur ou cri à l’annonce de cette fin brutale. (Bon, entre nous, j’ai oublié de lui dire que ma dague avait également pris le chemin des abysses :D ). Par ailleurs, Anthony, ne cherche pas ton plomb de lestage. Il est sur ma ceinture. Si tu veux le récupérer, une seule solution : Réinvite-moi. :lol:
  6. Grandpère

    Visi 22

    Veux bien échanger l'entrecôte/frites contre homard/bar/coquille. je te fournirai même le liquide qui va bien.
  7. Grandpère

    Visi 22

    Pas de bar, soit mais jolie pêche quand même. Ah, le Cap et le pied !! :wub: Quand je pense qu'autrefois, bien avant J.C, je descendais et montais ses falaises avec tout le barda. Maintenant, à moins d'être hélitreuillé..... :'( Dis, si un jour nous y allons, tu voudras bien me porter. :hyp:
  8. Ca marche !
  9. Pour la dernière de la saison, il y en a plus d'un qui serait très content d'un tel résultat, à commencer par moi même su l'on peut avoir du regret pour les pinces. La pointe avec une bonne visibilité, ça vaut le coup d'œil, n'est-ce pas ? Enfin, je trouve. A l'année prochaine ;)
  10. Mais pas pour se mettre à l'eau :lol:
  11. Ayé vient de lire le SMS. O.K !!!
  12. Il y a de quoi être heureux. Bravo pour le poisson et la vidéo.
  13. Suis privé de portable, sniff! C'est Grand-mère qui me l'a confisqué. (Tu sais pourquoi :lol: ) Dès qu'elle rentre je consulte les SMS. Par ailleurs, il est vrai que le portable n'est pas un objet que nous utilisons régulièrement. Pour me contacter, soit M.P soit Tel fixe (Tu dois avoir mes coordonnées) Effectivement nous sommes sortis. Dans l'eau de 10h23 (pour être précis) à 16h34/35/36 sais pas trop. La visi : Bof, bof. Tant que nous sommes restés dans la zone de 2 à 7 mètres c'était chassable. Enfin chassable s'il y avait eu du poisson mais rien ou si peu. Vu que de la petite pièce. M'étant enlargué un peu pour trouver de la vie je me suis posé à plusieurs reprises sur 10/13 mètres. Je ne voyais même pas ma main bras tendu. Hippo tire deux vieilles (pour une fois ce n'est pas moi.....je n'en ai pas vues ) et fait son cota d'araignées. J'en ai vues mais pas prélevées pensant qu'elle étaient vides. Hippo, à la sortie de l'eau me convainc (enfin presque) et m'en donne une. Elle est déjà cuite et semble effectivement garnie. Pour ma part : un petit lieu portion et un mulet touché/coulé.....décroché. :'( Le seul point vraiment positif c'est d'avoir rencontré "Hippo44"qui, lui aussi, a su garder son calme et la zen attitude tandis que Pépère lambinait à se mettre à l'eau. Je me permets d'adresser à tous un petit avertissement. Si d'aventure vous chassiez avec Hippo et qu'après 03h30 de chasse il vous dit à 300 m du bord : "J'ai froid, je rentre" Ne vous pressez pas pour faire route terre........................ Il a mis 45 minutes pour rentrer :lol: ......et moi aussi. :P A la sortie de l'eau petite discussion sur tout et rien avec un RDV en 2017 sur Préfailles à une date qu'il restera à fixer, et ce sera avec grand plaisir.
  14. Merci! Au fait et le retour pas trop d'encombrement ? (hormis les sinus :lol: ) Suis parti loiiiiiiin!
  15. Après de longues et dures négociations et tractations avec Grand-mère, j'ai obtenu un sauf conduit pour Port aux Rocs demain matin. :) Je balance le vieux à la flotte à 10h00. Il y a un plateau avec moulières que je voudrai mieux explorer.......si je le retrouve :MRD2: En effet, mon GPS ( Gros Pif Sensible) n'est pas très performant. :'( . Si intéressé MP. Portable ? Hum !!! pas sûr que Mamie sois d'accord pour me le laisser. Selon elle, un de noyé suffit. :lol: Vincent, je te remercie mais je te laisse le plaisir d'assurer la mission de premier de cordée lors de notre prochaine sortie commune. :) ;)
  16. Vieux mais pas gâteux. -_- En plus j'hésitais entre Préfailles et le Croisic. :o Reste plus qu'à attendre la réponse de Vincent. :hyp: Et même avant si tu veux......quoique cela va devenir un peu froid pour mes vieux os.
  17. O.K mais uniquement si tu me donnes les amers en M.P. J'irai y faire un tour demain. :)
  18. Vous me faites rougir de confusion. Ce midi, le sar : Grillé badigeonné d'huile d'olive améliorée avec du persil et du basilic haché, sel petite pincée de piment d'Espelette. A l'Intérieur même mixture plus rondelles de citron. Pour la première fois de ma vie j'ai eu droit aux félicitations de Grand-mère.
  19. Peux tu m'en commander 03 en ayant la gentillesse de patienter jusqu'à ma venue à Plérin vers la mi-novembre pour le remboursement. ;) P.S : Eh ! Pas de frais d'agio, hein! :P
  20. Dans l'ordre : - Je ne te contredirai pas. - Mets un "S" et même plusieurs. - Tu as oublié l'Irlande - Non, à 20 ans c'était 3 mn à -25 m et je peux garantir que j'en suis maintenant parfaitement incapable. - Non,non pas "voire" j'en suis fana. - Vrai. Pourquoi ne précises tu pas que la tienne ne remplit (mot juste, hein !) pas son rôle et que ton second pseudo c'est : "Sent l'pipi". Quand tu veux Jean-Luc :) ;) :D Un peu long mais il faut penser à ceux qui, trop loin ne peuvent chasser régulièrement.
  21. Pour une bonne journée, ce fut une bonne journée. Content que tu sois prêt à te coltiner à nouveau la maison de retraite. Aurais-tu perdu ton deuxième gant lors de notre sortie ?
  22. Le barbeau c'est en rivière et non en mer. OK, je sors.
  23. Grandpère

    C4

    Un voiture, non ?
  24. C'était long, hein ? La faute à Romain et à Vincent. Pas prudent ça.
  25. Hier matin, 07h30. Le réveil sonne. Premier point positif de la journée, je ne me suis pas trompé d’heure en dépit du passage à l’heure d’hiver. Petit déjeuner avalé rapidement et direction Le Croisic où je dois prendre Vincent. Il est certainement dans les bras de Morphée tandis que je parcours les 90 km qui nous séparent. Le Croisic est superbe sous le soleil matinal. La mer d’un calme serein est bleue de promesses. Je me stationne devant l’immeuble. Me voyant languir sur le parking de l’immeuble mon binôme se borne à m’adresser un texto « Je descends dans cinq minutes» Même pas bonjour ou bisous. Non, rien de gentil, uniquement cette formule sèche à l’adresse d’un pauvre petit vieux. Pour autant, quelques instants plus tard, le café de bienvenue de Madame « Vincor » me réchauffe le coeur. Je tiens à faire savoir à tous que ce n’est pas « Môssieur» qui l’a proposé mais Madame. Sans sa délicate attention, j’étais quitte à attendre un quart d’heure de 30 minutes seul sur le bitume que notre angevin maritime soit prêt. (Bon, ça, c’est fait) En route vers La Turballe où Romain ne va tarder à nous attendre. Eh non ! Nous sommes les premiers ! Petite victoire mesquine. En effet, le temps que nous mettons à nous équiper contraint « Mich44» à languir sur la cale. Enfin, tout est paré et nous faisons route. Il est un peu plus de 10 heures . L’eau est belle. L’humeur est à l’optimiste mais quelque peu tempérée pour Vincor en raison d’une légère sinusite qui, il l’espère, ne le handicapera pas trop sévèrement. Nous joignons nos vœux aux siens. Premier spot. La profondeur varie de 4 à 6 mètres environ. L’eau est claire, la visibilité justifie l’utilisation du 90 pour moi et du 105 pour Vincor. Mich est un adepte du pneumatique. Les fonds sont visuellement agréables. Malheureusement, la vie semble absente. J’alterne les agachons et les indiennes mais rien n’y fait. Hormis des lieux petitement justiciables de tirs, aucune cible ne se présente. Faisant fi de ces Pollachius pollachius (Merci Wikipédia) je m’abstiens de lâcher l’inox. J’espère plus gros ou d’autres espèces plus argentées. Espoir vain. Le capitaine et son premier matelot (je ne suis que le mousse) faisant le même constat, nous changeons de site. Cette fois, l’ancre de dérive est sollicitée. Le trio se met à l’eau en respectant un bon intervalle de sécurité entre chaque traqueur. A défaut de poissons, j’en prends plein les yeux. Durant tout un long moment, dans 4 à 6 mètres d’une eau cristalline défile un paysage de rocailles, failles et éboulis superbes. Escortées de petites vieilles curieuses, des nuées de lieux post-adolescents fusent de toutes parts sous le soleil. A l’aune de ces instants contemplatifs, la journée est réussie. C’est donc bredouille que je rejoins mes compagnons qui n’ont pas connu meilleure réussite. Notre guide et chef de bord nous entraîne alors un peu plus loin. Nous explorons un nouveau coin de mer, sans grand succès. Mich et Vincor prélèvent un lieu chacun tandis que je règle mon tir sur une…..mais oui, sur une …….. vieille. Ce sera là tout notre maigre gibier du moment. Le S.R reprend ses déambulations océanes avant que son commandant ne jette l’ancre sur un plateau rocheux par 5 à 6 mètres de profondeur. Mich nous indique juste avant la mise à l’eau que le plateau casse à une trentaine de mètres de notre mouillage. Chacun se sépare avec des envies de meurtre sur Labrax et Ségo. Tout égo ravalé, je me contenterai même d’une grosse grand-mère labridée. Le plateau est couvert d’algues de toutes natures mais les laminaires sont plus que majoritaires pour ne pas dire omniprésentes. Le socle rocheux est barré çà et là de légères dépression et ressauts que je mets à profit afin d’y réaliser des séries d’agachons entrecoupés d’indiennes. N’obtenant pas le résultat escompté, je décide d’explorer la cassure. Cette dernière est nette, la paroi en est abrupte. Le pied du tombant est à 13 mètres. En bas, je constate que l’eau est plus chaude. Ne me demandez pas de combien, je ne sais pas. Je n’ai même pas pensé à noter la différence tant je suis pris par le spectacle. En effet, l’eau claire m’autorise à voir distinctement jusqu’à 5 mètres et flouté jusqu’à 8. Le paysage sous-marin est superbe. A l’assise du plateau, le fond est constitué d’une juxtaposition désordonnée de rochers de tailles et de formes différentes. Enchevêtrés les uns sur les autres, ils forment un dédale d’éboulis, de ragues, de grottes et de failles à faire rêver n’importe quel chasseur. Hélas, je m’aperçois très vite qu’il n’y a aucun locataire intéressant. En revanche, ce n’est pas le cas des failles qui s’enfoncent dans la paroi du tombant. Il en sort une multitude de vieilles de toutes couleurs. Un vrai H.L.M (Habitats pour Labres Multicolores). Pour une fois, je résiste et ne tire pas. Le site me plaît. Par ailleurs, je prends plaisir à me réchauffer au soleil sur les 12/13 mètres. Cédant à mon humeur bucolique, je me pose sur un ressaut du tombant. Le batymètre de ma montre indique 12.60 m. Le fond est deux mètres plus bas. Le soleil dans le dos, je suis mussé contre la roche, légèrement en retrait d’une belle faille horizontale d’où sortent de grosses zébrées rouges. Devant moi, sur ma gauche, dans la continuation de la paroi, un éperon rocheux masque le prolongement de celle-ci. Face à moi l’eau est libre si l’on excepte, sur ma droite, un petit cône pierreux de 3 à 4 mètres jaillissant du fond. Entre la paroi et le pic le passage large de quatre à cinq mètres que je contrôle donne sur l’eau libre. Superbe poste d’agachon me direz- vous. Je suis bien de votre avis. C’est pour cette raison que je m’y installe. Instantanément c’est une procession de vieilles de toutes couleurs et tailles qui apparaît. Ces dernières viennent me rendre visite, une fois, deux, fois, trois, seules, en groupe. Elles m’observent curieuses et peu farouches. J’ai même eu le sentiment qu’elles allaient me demander un autographe. Indifférent, dédaigneux même, je les ignore. Mon attention est fixée sur l’eau libre. Je suis posé depuis une cinquantaine de secondes approximativement quand, dans le flou lointain, j’aperçois des ombres. Elles se profilent, fluides et serrées dans le passage. Elles se rapprochent. Soudain, c’est une fulgurance de lumière. Le ban tout entier change légèrement de cap et offre ses flancs argentés à la lumière du soleil. Un cinquantaine de sars m’observent….. de loin. Trop loin pour que je puisse tenter un tir. Ils ne sont pas effarouchés et passent lentement devant moi, hors de portée. Je ne bouge pas un muscle (bon, c’est facile, je n’en ai pas beaucoup). Je laisse l’arbalète pointée dans la même direction sans essayer de lui faire suivre le mouvement de la troupe. Du coin de l’œil, je suis l’évolution des poissons. Quelques-uns commencent à faire demi-tour en se rapprochant de moi. Les autres suivent d’un mouvement bien synchronisé. Finalement, tout ce beau monde rebrousse chemin. Sur ce retour ils arrivent sur ma droite en obliquant légèrement vers moi. Ils vont bientôt être à portée de tir. Pour autant, ils ne se pressent pas les bougres et il y a plus d’une minute maintenant que je ressemble à une bûche posée au fond de l’eau. Toujours immobile, j’attends. Enfin, un sar compatissant passe dans ma ligne de mire. Claquement des sandows. Explosion de lumière. Débandade. Un flanc traversé par l’inox. Vite je récupère le fil, bride le poisson et remonte…….tranquillement sans produire d’efforts inutiles et dangereux, tête baissée vers le fond afin de favoriser le flux sanguin au cerveau (si, si j’en ai un). Pour les curieux, l’apnée totale a duré 1’45’’. Pépère est content le poisson fait son kilo (Dixit Mich44). A l’issue, je continue mes prospections le long de la cassure. Je trimballe ma vieille carcasse au pied du tombant sans revoir d’autres gibiers que les sempiternelles vieilles. Deux belles feront les frais de mes pérégrinations. Mes deux comparses, pour leur part n’ont rien vu de digne à se mettre au bout des flèches. Nous changeons de quartier. Mich nous dépose sur de belles moulières. Le fond peine à y atteindre 04 mètres. L’eau y est particulièrement limpide et froide. Désertique aussi. La fin de session approche aussi est-il décidé de visiter rapidement un autre poste plus accidenté. C’est là que Vincent abandonne la partie en raison de ses sinus encombrés et douloureux. C’est également à cet endroit que Romain réalise un beau tir sur un bar de 02 kg. Et moi ? C’est ici, après quelques apnées infructueuses que je vide et nettoie mon poisson à la grande joie des oiseaux marins . Il est 17 heures bien sonné quand nous faisons route terre. De retour à la cale tout le monde se déséquipe et se rhabille. De ma glacière j’extrais, outre des boissons non alcoolisées (Ca vous en bouche un coin, avouez !) mon portefeuille et mon portable qui ont mariné dans de l’eau mer durant plusieurs heures. Comment cette eau a pénétré icelui. J’ai dû renverser l’ustensile qui a écopé à mon insu une partie de l’eau contenue à l’arrière du bateau. Ce matin, j’ai inhumé mon portable défunté et chassé mon chagrin avec un nouveau de marque…..pour moins de 10 euros. Comprends pas qu’à ce prix-là il ne fasse ni photo ni grille-pain ! Cette petite mésaventure ne gâche en rien le plaisir que j’ai pris à partager cette journée d’amitié avec deux joyeux compères qui m’ont promis de reprendre le vieux à leur bord. Cochon qui s’en dédit !
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