grandmarcel

La plaisance ne s'est pas manifestée. Voilà le résultat.

L'hiver dernier le bar en promo n'est pas descendu en deçà de 15€ dans mon supermarché. Les autres années 9€. Le prix du chalutage sur les frayères.

Oui, on a des chiffres précis. Des campagnes sont faites depuis très longtemps (20 ans je crois) aux mêmes endroits, aux mêmes dates et avec le même matériel. Les résultats sont clairs. Ils sont aussi corroborés par des observations de professionnels de différents pays. Le constat est unanime chez les scientifiques. La plupart des vieux pêcheurs plaisanciers font aussi ce constat, mais les données ne sont pas fiables, le matériel a évolué, le pêcheur aussi. Par exemple, je plonge depuis 30 ans à Arromanches. Je connais assez bien. Mes capacités physiques ont baissé, mais ma technique s'est bien améliorée. Les deux dernières sorties que j'y ai faites je n'ai pas pris un bar. J'en ai bien vu, mais tellement peu que je n'y suis pas retourné. Cette observation n'est pas scientifique, mais il n'y a qu'une seule autre année où j'en avais trouvé très peu là-bas.

Je ne me suis pas penché sur la question du zéro rejet, mais je doute que ces poissons puissent être commercialisés au bénéfice du pêcheur. Sinon ça râlerait encore plus. Kastreg va sans doute pouvoir nous éclairer sur ce point.

N'oublie pas que le casier à crustacés est un engin dormant, et sans doute le mode de pêche professionnelle le plus écolo qui soit.

Oui, c'est autorisé, à condition qu'il n'y en ait que 3 par pêcheur. On relâche à mesure qu'on prend un plus gros. Si le moratoire est mis en place, il ne sera plus autorisé d'avoir un bar au vivier.

Justement, elle revient. Le stock est en pleine reconstitution, mais on ne sait pas trop à quel phénomène on doit ça.

Si si, il y a des contrôles. Deux pour moi cette année (je ne pêche quasiment plus qu'à la ligne), autant pour mon fils. Et j'ai entendu dire que certains tricheurs s'étaient fait prendre. Et sur ce que j'ai vu, ces contrôles concernent tout le monde : j'ai vu les gendarmes maritimes sur le port avec un pro un matin, et apparemment ça ne se passait pas bien pour lui. Pour ceux qui réclament plus de contrôles : êtes-vous prêts à payer pour ça? Je crois qu'ils font juste ce qu'ils peuvent.

Ils pêchent en bœufs, c'est à dire au chalut pélagique tracté par deux bateaux. La senne danoise est tractée par un seul bateau et racle le fond (le benthos et non le pelagos).

Non, c'est faux. L'étude portait sur le bar et le loup. Mais elle est très discutée. Il y a plein d'études de ce type sur d'autres sujets. Le Ciem n'a pas réussi à déterminer s'il s'agit de deux stocks distincts car sa campagne de baguage n'a pas porté ses fruits. Et elle a été abandonnée.

Mon gendre en a ramassé un il y a un mois. Un seul point d'ancrage. Le bateau a bien morflé, le même type que celui-ci d'après sa description. Même pour remonter la cale, je mets un bout en sécurité. Ca ne prend pas beaucoup de temps, et si je retrouvais mon bateau sur la cale, je m'en voudrais de ne pas l'avoir fait. En plus, ceinture et bretelle, je remonte comme un pépère.

Un élastique autour des pinces. Tu enfiles les élastiques sur un mousqueton pour en avoir sous la main.

La queue est coupée?

Sinon sur St Malo, il y a la rue de la soif, mais il paraît que ça a bien changé.

Il me semble bien que c'est une alose.

Moi je fais un tour mort de la drisse autour du poignet, ou le bras dans les sandows. Ce qui compte, c'est d'avoir des automatismes, chacun les siens. Même chose avec le matos : après avoir dû faire demi-tour plusieurs fois pour cause de palme, ceinture ou combinaison manquante, j'ai un protocole bien établi : quand c'est sec, direction le bac de matériel, et tout sèche au même endroit. Mais il m'arrive encore d'avoir des accidents.

Il y a un fileyeur sur une zone où je pêche à la ligne, qui paie un matelot pour seulement écraser les petits crabes qui se prennent dans ses filets. De toutes façons, comment voulez-vous qu'ils s'en dépatouillent? Sur les moulières chez nous, mais aussi sur toute la côte Bretonne que je connais, le fond est littéralement envahi de crabes de toutes sortes. Si on met un filet, il est immédiatement envahi. Et c'est compliqué à démailler. Le problème, c'est la pêche au filet.

Un réflexe à prendre quand on déflèche un poisson : deux tours de fil autour du poignet.

Chez moi, j'ai pu constater que les pros aux ormeaux procédaient comme ça, malgré le discours officiel de leur patron affirmant qu'ils remettaient les pierres en place. Explication d'un employé : ça leur évite de retourner deux fois la même pierre, ils savent où ils en sont. J'ai aussi pu voir un jour un gros ormeau sous un énorme bloc qui venait d'être retourné (sais pas comment ils ont pu!). L'ormeau est très mobile, mine de rien.

Pour Tristan. Je ne suis pas plongeur pro, mais assez expérimenté. Les règles de décompression pour un homme ne sont pas mes mêmes que pour les poissons, la morphologie n'étant pas la même. La dilatation de l'air dissout dans les liquides est immédiate à la décompression. C'est dans les 10 mètres que la dilatation est la plus importante (x2). Le poisson est en stress grave, ce qui est un facteur aggravant chez l'homme (chez le poisson on ne sait pas). Une étude que je ne rechercherai pas (mon objectif n'est pas de te faire changer d'avis) a montré, doppler et autopsie à l'appui, que les poissons relâchés étaient victimes d'accidents de décompression, essentiellement dans la tête (plus trop sûr de ce point). Même s'ils ne sont pas tous mortels (comme pour nous) ils handicapent le poisson. Quant à la vessie natatoire, tu n'as qu'à bien regarder quand tu ouvres les poissons, elle est parfois bien gonflée chez les gadidés, mais quand je vois les intestins d'une vieille qui lui sortent par le cul et qu'ils sont pleins d'air, je ne vois pas comment il pourrait venir de la vessie intacte. Regardez bien l'anatomie du poisson! Je suis aussi pêcheur à la ligne, mais pour bouffer seulement. Quand j'en ai assez j'arrête. Quand je suis sur un secteur où il y a des petits poissons, je change de zone. Je ne vois pas l'intérêt de continuer à les emmerder. Après, moi je suis comme ça, c'est tout, je ne demande pas aux autres de faire pareil. Chacun son éthique. Mais pour être assez présent sur des forums de ligneux, ils ne nous aiment pas. Surtout quand nos comportements sont un peu "border line".

Le CIEM estime à 10% les pertes à la relâche. En particulier à cause des accidents de décompression. Plus rarement sans doute la blessure. La plupart des pêcheurs à la ligne nient l'existence des accidents de décompression, ils considèrent que c'est la vessie natatoire qui se dilate quand un truc bizarre sort de la gueules d'un poisson. Si on ouvre le poisson, on voit bien que ce n'est pas la vessie qui est en cause.

On est tous un peu pareil : on ne pêche que ce qu'on aime manger, c'est normal. Après, les goûts et les couleurs .... J'ai un peu plus de mal à comprendre les pêcheurs à la ligne qui rejettent tous leurs poissons sous prétexte de protection de la ressource. S'ils veulent protéger la ressource, ils n'ont qu'à rester chez eux et foutre la paix aux poissons.

DGM, pour moi c'est du gallo, mais je confonds peut-être. Du moins c'est d'eux que je la tiens, et ça sonne bien comme du gallo.

DGM, on ne dit pas "figée par le froid", on dit "gueurouée". Je trouve que ça sonne mieux! ^_^

On en voit très peu. Un peu plus de syngnathes. Il y a 40 ans, on en prenait régulièrement en baie du Mont en pêchant la crevette.