Aller au contenu

guillemot

Membres
  • Compteur de contenus

    2090
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par guillemot

  1. Javais bien ça en tête, mais j'y suis allé avant la départementalisation. On m'avait dit "Mayotte, c'est l'Afrique, si tu t'y plais, tu es mûr pour le continent". Je m'y suis plu comme jamais, mais c'était un temps où malgré l'histoire, je pouvais bosser dans la forêt toute la journée sans craindre pour ma peau, ou tomber en panne en pleine cambrousse à 2h00 du matin et me faire dépanner gentiment par un mahorais qui avait une caisse à outil et du temps à perdre pour aider un métro. C'est surtout l'histoire très récente de la départementalisation qui a fini de faire exploser l'île, de ce que j'en ai compris, je ne suis pas non plus un expert de la politique local. Est-ce que ça aurait donné la même chose à terme sans la départementalisation, je ne sais pas...
  2. Ces mêmes crevards qui filent des coups de parapluies aux mahorais en les insultants quand ils les serrent de trop près dans la queue pour prendre le bac... Oui, j'en ai vu et rencontré quelques-uns. Ils sont à vomir. C'est la seule île où j'ai senti le racisme post-colonial encore bien ancré**. Heureusement, il n'y a pas que ça. J'ai des amis en Martinique qui en reviennent et la copine était instit; elle a lâché toutes ses primes pour suivre son mari en Martinique. Et ils ont même ramené leur chat de là-bas ! ;) Mayotte leur manque terriblement. Ils trouvent les martiniquais froids, distants, calculateurs... c'est rien à côté de la métropole, mais ça laisse rêveur de ce que les rapports humains sont sur l'île quand ça se passe bien. Ceci dit, leurs enfants sont au collège et ils n'y retourneront pas notamment pour ça. ** C'est pas tout rose aux Antilles non plus : le système béké, c'est du néo-féodalisme.
  3. Très sale souvenir, oui. J'étais avec une collègue, jeune mère de famille, qui a mis un temps fou à s'en remettre. On est pas toujours préparé à ce qu'on rencontre dans ces situations. Moi, je suis biologiste, j'étais pas venu faire du social et surtout pas dans ces conditions... Pour le côté violent, on faisait des pêches en cours d'eau. Y avait pas mal de gamins qui nous suivaient dont quelques-uns qui semblaient pas épais et qui trouvaient que ça faisait pas mal de bouffe tout ce qu'on sortait. J'ai commencé à filer quelques anguilles et du poisson blanc. Certains sont repartis au galop chez eux avec le butin, d'autres se sont mis à torturer ces pauvres bêtes. Un collègue qui connait bien le pays m'a dit, pas surpris, qu'un des jeux des enfants, c'est de capturer un chien, lui attacher une gamelle à la queue (jusque-là classique) l'arroser d'huile et y foutre le feu... Drôle de pays. Et mon meilleur souvenir : un jour très humide la saison des pluies, il tombaient des cordes, je redescendais de Vahibé à pied, via le gué de kwalé légion, et sur le terrain de foot de Tzoundzou remplie de gadoue, pas loin d'une cinquantaine de gamins sous des trombes de flotte, tous plus ou moins à poil, couvert de la boue orange du terrain, en train de faire un match. Autant vous dire que les équipes... heu... impossible. Tous la même couleur. Mais ce qui est sûr c'est que ça jouait et que j'ai rarement vu autant de joueurs aussi hilares sur un terrain. J'aurais dû faire des photos, mais outre que je suis très mauvais, j'ai pas osé. Tout dans le tête, mais ça m'a marqué. Depuis ce jour j'ai eu qu'une idée en tête, faire découvrir les tropiques à mes enfants.
  4. J'ai récupéré un jour un gamin comoriens qui avait été abandonné par ses parents à Mayotte alors que eux continuaient jusqu'à la Réunion. Le gamin s'était fait défoncé par des enfants mahorais qui lui avaient piqué le peu que ses parents lui avaient laisser pour survivre. Une plaie au genou très profonde et bien dégueu, et de vilains bleux au visage. Quand il a vu que j'essayais d'appeler les services sociaux, il est parti en courant. Je ne l'ai plus revu. Les seuls qui ont accepté de prendre mon appel, c'est la gendarmerie. L'hôpital et les services de secours refusaient de se déplacer. Apparemment, le gros pb est venu avec la départementalisation et surtout, un truc pas prévu : le cadastre et les impôts foncier. Le mahorais qui avait une terre perdue dans la forêt et qui ne savait pas quoi en faire, il en avait rien à taper qu'il y ait des comoriens qui grattent la forêt sur son terrain. Par contre, le même mahorais qui voient se impôts foncier tomber, tout d'un coup, il veut que cette même terre ne fasse pas QUE lui couter du blé. Du coup, il dégage les comoriens manu militari avec les dégâts qu'on connait et l'engrenage de la violence qui vient d'être détaillé. Ca c'est pour l'intercommunataire. Par contre, ce que je n'ai toujours pas compris, c'est la guerre des gangs entre quartier mahorais et les violences après les matchs de foot... C'est une île magnifique et selon comment on y arrive, je suis sûr qu'il y a toujours moyens de s'y plaire. Mais dire que c'est un paradis de la CSM et que ça suffit, c'est un peu court... le club méd, ça n'a jamais été vraiment mon truc. Vivre dans un camp retranché pour ne profiter que des ressources naturelles d'un pays sans échanges sociaux, je ne vois pas l’intérêt de partir si loin.
  5. Arfff... Le matin, le gainage je l'ai naturellement, ça se met en place tout seul.
  6. Entrainement à la BTV depuis ... gamin. ;) Disons que c'est peut-être le seul domaine où je pourrais faire des compètitions :D J'ai essayé tes séries de 100 contractions BTV, ça me fait à peu près rien, en fait, j'ai arrêté de compter à 200 et quelques... et puis j'ai arrêté un peu après constatant que ça ne me faisait pas grand chose. C'est de l'info pas du tout pour fanfaronner, mais pour dire que comme toute activité musculaire, ça se travaille et que le travail paye ! Vos expériences en sont la preuve. Le problème est que ce sont des muscles internes et que ce travail est très difficile à mettre en oeuvre (on ne voit rien) et relativement douloureux au début. Mais faut garder confiance. Il y a peut-être des trompes un peu trop tordues pour passer en BTV. Peut-être. Mais surtout, travailler ces muscles permet à l'usage des les rendre forts et parfaitement fonctionnels.
  7. Pour BTV, je garantie que rien ne bouge. Il n'y a que les muscles péristaphylins qui ouvrent les trompes d'Eustache. Par contre, effectivement, ça peut aider de tirer l'arrière gorge vers le bas (mâchoire plus trachée) mais ce n'est pas une nécessité. C'est même déconseillé si ça passe sans, car ça crée des tensions et des contractions inutiles.
  8. Mouais, petitement tout de même la remontée. Pas trop se fixer dessus. J'ai une pomme d'adam quasi immobile pour les deux et pourtant je pense bien faire Frentzel et pas valsalva
  9. Exactement pareil. Je sais que je suis en forme et serein quand j'arrive à passer BTV jusqu'à 40m. Au-delà, c'est forcément Frentzel pour moi, je pistonne avec la lanque de l'air que j'ai réussi à trouver je ne sais où... certains ont essayer de m'expliquer mouth fill, mais j'y comprends rien, donc au feeling...
  10. Jamais de questions bêtes, que des réponses débiles. D'autant que celle-là, je me la pose régulièrement. Je ne fais du renforcement avec palmes que pendant les périodes où je ne sors pas assez en chasse. Sinon, principalement sans palmes. Les séries que je présente sont sans palmes sauf si je le précise. Donc, beaucoup de sans palmes en séance hors club, avec pas mal d'hypercapnique surface ou de natation pure. Plus de longueurs avec palmes en séance officielle avec d'autres apnéistes. Dans tous les cas, au moins 3 km par semaine de natation hors apnée. Je pense que la nage libre sans palme est indispensable pour renforcer le corps, travailler la glisse et le souffle, Là, je commence à me rendre compte qu'il faudrait un gros travail complémentaire de gainage, mais j'ai la flemme... après le boulot, je préfère le ti'punch que les séances de muscu...
  11. Sous-marin dorénavant interdit pour la CSM, désolé. La sécu à 30m en chasse... faut bien viser et sortir pas loin de ton binôme !! :D
  12. BTV est plus doux, oui, car effectivement, pas de surpression. Par contre, ça ne fonctionne que jusqu'à une certaine profondeur. C'est un phénomène passif et quand la réserve d'air n'est plus suffisante, il faut aider et passer à une pratique active (Frentzel) du moins c'est ce que je ressens. Il faudrait demander à de bons spécialistes de la profondeur, mais je sais personnellement que ma limite en BTV pure est nettement avant ma limite de profondeur.
  13. Mtsapéré ? Ils habitent à Mayotte ceux qui organisent le stage ? Ou c'est toi qui t'es débrouillé tout seul ? C'était déjà chaud ya quelques années... maintenant, je pense que ce que décrit Voyageur, c'est le pire, mais c'est pas loin d'être le pire quotidien si j'en crois mes potes qui en reviennent. Te décourage pas, mais attend toi à un truc particulier tout de même. Vaccine-toi également. Au retour de mon deuxième séjour, après avoir travaillé dans les joyeux cours d'eau qui descendent des villages (cf des égouts à ciel ouvert comme dit Voyageur), j'ai choppé une anguillulose (myriades de petits vers parasites qui te rongent l'épithelium intestinal) et le typhus. A part ça, je suis tombé amoureux de l'île... mais c'était avant les émeutes.
  14. Je crois même avoir vu des nurseries de tongs en plastique, et une émergence de bouchons de bouteilles d'eau... Non, je n'y suis pas retourné depuis longtemps, mais les macrodéchets étaient déjà un désastre il y a 10 ans, j'imagine que les épiceries chinoises n'ont pas fermé depuis et qu'elles ont continué à abreuver l'île de merdes en plastique à durée d'usage court (quelques jours) mais durée de vie longue (des 10aines d'années !!). Bon courage pour ton travail. J'imagine que tu es en contact avec Mélanie Herteman ? C'est le stage avec le CRIOBE ? En tout cas, avec les mangroves dégradées et l'ambiance pourrie sur l'île, tu devrais t'amuser....Bon courage.
  15. Je croyais que y avait plus que le plastique qui se reproduisait dans la mangrove mahoraise ???
  16. :D Le jour où tu y comprendras quelque chose aux courants, tu me préviens... je cherche encore. Belle chasse.
  17. Oui, j'ai peur de lui avoir donné des goûts de luxe. :D Il est très bon, mais même très bon, si tu respectes un tout petit peu des mailles raisonnables, c'est bien dur de faire du poisson sur la côte à la palme. Faut des coins adapté, connaître les comportements, les courants et les zones d'accumulation, et avoir de bonnes jambes. Et même comme ça, je fais un paquet de sorties brocouilles.... Quant au bateau, il ne règle pas tout malheureusement. Bon, on ne vas pas se plaindre, faut profiter du poisson quand il est là !! :)
  18. Dans la famille VCT, je demande... le fils. Bonne pioche ! Grosse sortie ce matin avec le jeune VCTquentin qui a visiblement été bien formé par papa. Grosse motive, et grosse efficacité. et une forme physique bien au-delà de ce que j'ai pu produire aujourd'hui : j'étais hors course dès le debut. En tout cas, une belle chasse caraïbes : Il a pratiquement tout fait, je n'ai que le thaz et le barra, et là je vais me coucher, je suis en train de mourir de fatigue. La famille VCT, on refait des sorties quand vous voulez, dès que je suis remis sur pied.
  19. HHAAAA, c'était ça ! J'en ai mangé ! Heu, c'est pas terrible ! :D Le meilleur, c'est que je le savais, mais j'ai pas fait le rapprochement. kc
  20. Le problème c'est le temps mis entre le moment où tu le piques et celui ou tu l'achèves. C'est ça le souci. Ikejime, c'est souvent sur des poissons qui sont capturés dans le milieu puis mis en élevage dans des cages ou dans des bassins, sortis de l'eau à l'épuisette et sacrifiés immédiatement. Comme d'habitude avec les méthodes japonaises, c'est pragmatique, simple, et redoutablement efficace. Pour le reste, oui, on a la même méthode pour sacrifier et tuer. Par les ouies et piquer derrières les yeux. Puis ouvrir les ouïes, couper les bases des branchies pour faire saigner, ouvrir la base du ventre et dégager le tube digestif. Tirer les branchies par l'avant et normalement tout vient. J'ai un pote en Bretagne qui préfère faire ça à terre : ça lui permet de garder les organes nobles comme le foie.
  21. J'ai eu la grande chance de manger du thon Ikejime au 25e étage d'une tour à Shinjuku... bon, c'était peut-être pas shinjuku, mais c'était pas loin parce qu'on était sorti roti du resto et qu'on a marché jusqu'à la gare sur une grande avenue... Et bien, ça restera une de mes références absolues en matières de saveurs gustatives. A classer au même niveau que les rognons de veau de ma grand-mère, la blanquette de ma maman, et la confiture de coing familiale... et une bouteille de Cheval-Blanc 90, ou un Yquem 67... Bref, des trucs au-delà de ce qu'on mange habituellement même aux meilleures tables. En même temps, la pratique de la CSM se marie mal avec l'Ikejime. Sacrifier son poisson sans stress : quasi impossible. Le faire saigner, c'est bon, mais j'avais oublié effectivement de piquer la queue (c'est pourtant là qu'on va piquer quand on fait des prélèvements de sang sur des poissons vivants). Quant à les vider proprement, c'est pas facile mais possible à condition qu'il n'y ait pas de clapot. Ma dernière sortie, j'ai fait ce que j'ai pu, mais y avait une houle d'un bond mètre, et je crois que je l'ai fait à la barbare... Vous avez remarqué comme le bar ikejime a un tonus musculaire beaucoup plus équilibré et une tête beaucoup plus naturelle que l'autre ? C'est ça le secret de cette technique.
  22. Ceux-là, c'est du tout venant : perroquet feu tricolore (Sparisoma viride). Il y en a partout, c'est chassé, pêché, capturé, par tous les pros et autres amateurs sans que jamais l'espèce ne montre de signe de problème... Par contre, c'est du tout venant, mais en chasse, c'est une saloperie à tirer pour les plus gros : ils sont éduqués très jeunes à ne pas trainer près des chasseurs ;) Bon, pour les suivants, je retiens le coup de la préparation à la tahitienne et je le viderais immédiatement après capture. Merci.
  23. Ce serait la cuisson alors qui donnerait ce goût un peu trop fort ? Le site où je l'ai pris était pas mal dégradé avec peu de corail vivant et pas mal de dépôt sur les cailles.
×
×
  • Créer...